La région marocaine de Dakhla montre son potentiel commercial aux hommes et femmes d'affaires espagnols
Le Maroc a pris le train du progrès. Sous le gouvernement et avec l'approbation du roi Mohammed VI, le pays voisin mène une série d'initiatives économiques, sociales et culturelles pour ne laisser passer aucune opportunité. Il est conscient de l'importance de sa situation géographique, face à l'Europe et à l'Afrique, et du grand potentiel dont il dispose, mais aussi de la nécessité de renforcer la collaboration avec d'autres pays et de rechercher des investisseurs pour avancer main dans la main et relever les grands défis de l'avenir. À cette fin, l'Espagne est devenue le meilleur allié.
L'hôtel Palace de Madrid a accueilli le Forum d'affaires Maroc-Espagne organisé par la Région de Dakhla, l'Ambassade du Royaume du Maroc en Espagne et la Chambre de Commerce de Madrid. L'ambassadrice, Karima Benyaich, a été chargée d'ouvrir l'événement, auquel a participé une large représentation d'entreprises. Après ses remerciements, elle a rappelé que cette rencontre s'inscrivait dans la continuité de celle de 2022, à laquelle avaient participé plus de 400 entrepreneurs espagnols.
Benyaich a fait l'éloge de son pays pour sa situation géographique, sa sécurité, sa stabilité politique et ses progrès et, en particulier, de la région qui a fait l'objet de ce forum : Dakhla, "une région de premier ordre qui offre de grandes opportunités aux Marocains et aux Espagnols".
Des relations basées sur le respect mutuel
Selon l'ambassadrice, il faut profiter des bonnes relations que les deux pays entretiennent, basées sur le respect mutuel, et elle a rappelé que nous sommes des partenaires stratégiques, avec un dialogue permanent au niveau politique, domaine dans lequel elle a souligné la coopération dans la lutte contre la migration illégale et contre le terrorisme ; au niveau économique, puisque l'Espagne est le premier partenaire commercial du Maroc, avec 20 000 entreprises espagnoles collaborant avec le Maroc et un millier établies dans le pays, alors que le Maroc est le troisième partenaire commercial de l'Espagne après les États-Unis et la Grande-Bretagne ; en termes d'infrastructures, avec plus de 300 vols, 571 liaisons maritimes hebdomadaires et le train à grande vitesse ; en termes de tourisme, puisque de plus en plus de Marocains choisissent l'Espagne comme destination de vacances et vice-versa ; et dans le domaine culturel et universitaire, puisque les étudiants marocains qui étudient en Espagne représentent aujourd'hui 10 % des étudiants étrangers. L'ambassadrice n'a pas oublié la collaboration dans le cadre de l'opération du détroit de Gibraltar qui, en 2023, permettra à plus de trois millions de Marocains d'Europe de passer par Algésiras et Tarifa pour se rendre au Maroc.
Elle a également évoqué la Charte d'investissement et les importantes réformes administratives lancées par le gouvernement marocain "pour faire un saut qualitatif", ainsi que l'engagement en faveur de la numérisation et la grande opportunité que représente la Coupe du monde 2030.
Enfin, elle a rappelé que "le Maroc est le premier investisseur en Afrique et une plateforme permettant aux investisseurs espagnols de travailler main dans la main avec d'autres pays africains". En ce qui concerne Dakhla, elle a assuré que son port lui permettra de devenir "une région de premier ordre", et a affirmé que "miser sur Dakhla est un bon pari".
Après l'ambassadrice, la parole a été donnée à Yanja El Khattat, présidente de la région de Dakhla, qui a souligné que les deux pays, en plus de partager des valeurs communes de tolérance, partagent également l'importance de renforcer les relations pour faire face aux nouveaux défis. "Dakhla est essentielle pour l'Afrique", a-t-il assuré, une région qui présente des moteurs économiques exceptionnels, de la pêche au tourisme en passant par l'agriculture et les énergies renouvelables, et qui devra faire face au développement d'infrastructures telles que le projet du plus grand parc éolien d'Afrique du nord et le port atlantique.
Selon Yanja El Khattat, l'un des objectifs du Maroc dans son développement de l'Afrique est de promouvoir les pays de l'Atlantique et de faire de Dakhla un territoire attractif, c'est pourquoi cette région "invite les entrepreneurs espagnols à explorer les différentes possibilités". En tant que président du Conseil, il a souligné sa conviction que les relations avec l'Espagne servent de modèle et qu'ensemble, elles peuvent œuvrer pour un avenir plus prospère et meilleur et contribuer à un monde plus juste.
Le vice-président de la Chambre de commerce, d'industrie et de services de Madrid, Augusto Castañeda, est intervenu lors de la cérémonie d'ouverture pour rappeler l'importance du pays voisin, qui compte 38 millions d'habitants, 50 accords de collaboration en vigueur, une main-d'œuvre qualifiée, un taux de croissance de 2,4 % en 2023, une situation stratégique par rapport à l'Afrique, qui a atteint 12 000 millions d'euros d'exportations et 9 000 millions d'euros d'importations... Des données qui l'ont amené à affirmer qu'à la Chambre de Madrid on est conscient de la croissance économique du Maroc, d'où le soutien à des rencontres comme celle organisée "pour que les relations entre ces deux royaumes soient plus fluides".
Commerce, industrie, tourisme et aquaculture
Après la cérémonie d'ouverture, une vidéo institutionnelle a été projetée sur toutes les opportunités d'investissement et le climat des affaires entre la région de Dakhla et l'Espagne, images qui ont été complétées par des explications sectorielles centrées sur quatre points principaux : le port atlantique de Dakhla, le commerce et l'industrie, le développement des activités touristiques et l'aquaculture.
Les représentants et responsables de chacun de ces domaines ont expliqué aux hommes d'affaires présents les possibilités d'affaires existant dans cette région, située entre l'Atlantique et le Sahara : pêche, agriculture, infrastructures, loisirs, sports, écotourisme, formation, énergies renouvelables... ainsi que les grands projets à réaliser, comme le port atlantique susmentionné. Mais ils n'ont pas seulement montré le potentiel de cette région en plein développement et les secteurs où il est possible d'investir, mais aussi les incitations et les avantages que les investisseurs peuvent obtenir : conseils, accès facilité aux aides financières, défiscalisation, droits de douane, accompagnement personnalisé, guichet unique, soutien à l'entrepreneuriat féminin... et autres mesures incluses dans la Charte d'investissement.
La réunion s'est terminée par une vidéo dynamique sur le projet du port atlantique de Dakhla, qui ambitionne d'être le plus grand du Maroc.
