La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima se prépare à intégrer le Registre national agricole marocain
Le ministère marocain de l'Agriculture poursuit le processus d'intégration des données régionales en vue de créer le Registre national agricole (RNA). Le 7 mars prochain, ce sera au tour de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma de procéder à cette intégration.
Le nouveau registre a pour objectif de structurer et de moderniser le secteur agricole, en utilisant des informations précises sur les exploitations. Pour ce faire, une assistance technique sera mobilisée à partir du 7 mars afin d'améliorer la collecte des données et d'en garantir l'analyse.
De même, le registre offrira plusieurs avantages tant à l'État qu'aux agriculteurs eux-mêmes. Parmi ces avantages, on peut citer une meilleure focalisation des aides, un accès plus facile au financement et un meilleur suivi des produits agricoles, notamment pour l'exportation.
Stratégie Génération Verte
Le ministère considère que le RNA, créé dans le cadre de la « Stratégie Génération Verte 2020-2030 », est un outil institutionnel clé pour la modernisation du secteur agricole au Maroc.
La stratégie joue un rôle important dans les investissements d'un secteur hautement stratégique comme la production agricole pour le Maroc. Entre 2021 et 2023, 58 milliards de dirhams (5,56 milliards d'euros) ont été mobilisés, dont 55 % d'investissements publics et 45 % du secteur privé.
En outre, les subventions accordées dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA) ont augmenté pour atteindre 13,7 milliards de dirhams. Et pour augmenter la surface agricole, les services d'Ahmed El Bouari, directeur de la Direction de l'irrigation et de la planification agricole, indiquent qu'au moins 1,2 million d'hectares sont assurés dans le but d'augmenter la surface agricole.
Par ailleurs, cette stratégie vise également à doubler le produit intérieur brut (PIB) d'ici 2030, pour atteindre 250 milliards de dirhams (24 milliards d'euros) et à augmenter de 70 % la valeur des exportations agricoles.
Conséquences de la création du RNA
Le Conseil des ministres marocain a approuvé le projet de loi portant création du RNA le 2 décembre 2021. Dès son adoption, le RNA a été qualifié d'outil clé pour la modernisation et l'efficacité du secteur agricole marocain.
En outre, il constitue un mécanisme important pour fournir une base de données structurée sur les exploitations agricoles, ce qui contribue également à la conception et à la mise à jour des stratégies agricoles, tout en optimisant la mise en œuvre et le suivi des projets dans des conditions d'efficacité.
Il constitue également un élément structurant du paysage agricole marocain, offrant une vision globale et détaillée des exploitations et permettant de mieux cibler les aides et subventions accordées par l'État, afin de favoriser le développement de politiques et de programmes plus adaptés aux besoins des opérateurs et aux exigences du secteur.
Grâce au RNA, le gouvernement espère accélérer le secteur bancaire en mettant en œuvre des mesures qui facilitent l'accès au financement en partenariat avec le réseau bancaire.
Le secteur agricole au Maroc
Ce secteur représente 14 % du PIB du Maroc et emploie près de 40 % de la population active, selon les chiffres de 2023 recueillis par l'ICEX, ce qui fait de l'agriculture un pilier fondamental de l'économie marocaine.
Mais malgré l'importance du secteur agricole, le Maroc est confronté à des défis en matière d'efficacité de l'eau en raison des sécheresses qui affectent directement le travail dans ce secteur.
C'est pourquoi Rabat a déjà mis en œuvre des mesures qui contribuent à atténuer ces défis, telles que la propre Génération Verte 2020-2030 ou le Plan Maroc Vert.
De même, avec le RNA, le gouvernement marocain espère que des améliorations seront apportées aux aides et subventions et que des politiques et programmes plus adaptés aux besoins des opérateurs et du secteur en général seront développés.
