Le taux d'importation marocain est en hausse

Le Haut-Commissaire au Plan prévoit une hausse pouvant atteindre 7,9 % d'ici 2026 
Puerto de Tanger Med - REUTERS/ABDELHAK BALHAKI
Port de Tanger Med - REUTERS/ABDELHAK BALHAKI

Le taux d'importation marocain est en hausse par rapport à celui des exportations. Le pays connaît un déséquilibre dû à la forte demande intérieure et à un contexte économique mondial défavorable au commerce extérieur. 

Dans son rapport, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) marocain a précisé que « la dynamique des exportations nationales est affectée par un environnement mondial caractérisé par une augmentation des tensions géopolitiques et un ralentissement de la croissance économique dans les pays de l'Union européenne ».

Le phosphate est le principal produit d'exportation du royaume marocain. Il devrait d'ailleurs augmenter dans les années à venir grâce à la demande de l'Amérique latine, de l'Europe et de l'Asie, profitant ainsi des sanctions sur les exportations de phosphate vers la Chine et la Russie. 

La tendance à la baisse des prix des matières premières sur la scène internationale devrait favoriser une hausse de la valeur des exportations de 5,7 % en 2025 et de 6 % en 2026, ce qui favorisera la vente de phosphate et de ses dérivés.

Un vehículo transporta fosfato sin tratar tras ser abandonado en una montaña en una mina de fosfato en la fábrica de Boucraa de la Compañía Nacional Marroquí de Fosfato (OCP), situada en las provincias del sur, a 100 km al suroeste de la ciudad de El Aaiún - REUTERS/ YOUSSEF BOULLAL
Un véhicule transporte du phosphate non traité après avoir été abandonné sur une montagne dans une mine de phosphate à l'usine de Boucraa de l'Office national des phosphates du Maroc (OCP), située dans les provinces du sud, à 100 km au sud-ouest de la ville de Laayoune - REUTERS/ YOUSSEF BOULLAL

Les produits agricoles devraient également connaître une amélioration dans les années à venir, « soutenus par les effets positifs du secteur agricole ». 

Le secteur touristique bénéficie quant à lui de l'attrait du pays pour les visiteurs, ce qui lui permet d'exporter des services liés aux voyages et aux transports. 

Mais des facteurs indépendants de sa volonté affectent d'autres secteurs : les nouvelles positions de l'Europe, le manque de demande des pays importateurs et la forte concurrence affaiblissent les exportations de textiles.

En outre, avec la tendance à la baisse des prix des matières premières, la valeur des importations augmente de 7,6 % en 2025 et de 6,4 % en 2026. 

Quant au secteur automobile, il subit la pression de la transition européenne vers les voitures électriques au détriment des véhicules à essence, à laquelle s'ajoutent des problèmes techniques et commerciaux temporaires. 

Dans l'ensemble, le HCP prévoit que les exportations totales du Maroc augmenteront de 6,3 % d'ici 2026.

<p>Llegada de pasajeros al Aeropuerto de Agadir-Al Massira, Marruecos - <a  data-cke-saved-href="https://depositphotos.com/es/?/" href="https://depositphotos.com/es/?/">Depositphotos</a></p>
Arrivées de passagers à l'aéroport d'Agadir-Al Massira, Maroc - Depositphotos

« Pour leur part, le volume des importations de biens augmentera de 8,8 % en 2025 et de 7,9 % en 2026, car les importations de biens d'équipement et de produits semi-finis enregistreront une hausse notable », selon les détails fournis dans son rapport. 

Même si les importations de blé ne devraient pas être aussi importantes qu'auparavant grâce à l'amélioration du secteur agricole, l'importation de bétail reste nécessaire en raison des pressions que subit le pays. 

D'autre part, les services connaîtront un solde de la demande négatif : « Le volume des exportations de biens et services enregistrera une augmentation de 6,7 % en 2025 et de 7 % en 2026. Parallèlement, le volume des importations de biens et services augmentera de 8,5 % en 2025 et de 7,6 % en 2026 ». La bonne nouvelle est que cinq mois d'importations de services en 2025 seront financés par des investissements étrangers en devises étrangères. 

L'économie marocaine connaît une croissance modérée et, selon le rapport du HCP, le scénario pour les deux prochaines années s'annonce contrasté, mais c'est une période pendant laquelle le Maroc s'ajustera en fonction des besoins.