Cela est confirmé par Google et Accenture dans leur dernier rapport où ils soulignent et valorisent l'expansion du pays alaouite dans les emplois liés à la technologie

Le Maroc possède la cinquième plus grande communauté de développeurs en Afrique

AFP/FADEL SENNA - Laboratoire du centre de formation informatique "1337" dans la ville de Khouribga, au centre du Maroc.

Le Maroc se développe de plus en plus dans le secteur des technologies et son positionnement mondial commence à prendre de l'importance. Le pays alaouite se développe depuis des années dans le domaine de la technologie et de l'informatique, ce qui produit de grands bénéfices pour la nation. Les sociétés Google et Accenture viennent de produire un rapport dans lequel elles soulignent l'importance du Royaume et le désignent comme le cinquième pays d'Afrique à posséder la plus grande communauté de développeurs. Il s'agit d'un classement du continent où l'on a évalué l'expansion de ces professionnels dans seize pays.

Les développeurs, en termes informatiques, sont des professionnels de la technologie qui travaillent et s'engagent dans le processus de développement de logiciels. Un développeur peut également être appelé programmeur, et il travaille généralement pour des entreprises et des marques qui souhaitent développer leur activité en ligne.

Selon le rapport, au cours de l'année 2021, le Royaume a vu ce secteur croître de plus de 6% et a enregistré un chiffre de 50 000 personnes dans cet emploi. Il s'agit d'une augmentation significative par rapport à l'année précédente, où seuls 47 000 développeurs étaient employés en 2020. Les données confirment que la présence de programmateurs marocains représente 7% du total pour l'ensemble de l'Afrique.

L'augmentation de cet emploi est liée aux conséquences de la pandémie de coronavirus. La croissance des services en ligne et le passage au télétravail ont permis aux développeurs de se déplacer plus largement et de trouver un emploi n'importe où, car toutes les entreprises ont commencé à se mobiliser en ligne et ont donc nécessité la présence de ces professionnels.

De plus, bien que les conséquences de COVID-19 aient généralement été négatives, dans ce domaine, les programmeurs ont pu augmenter leurs performances et, avec un tel essor du commerce en ligne, leurs salaires se sont considérablement améliorés. C'est une bonne nouvelle pour ce secteur qui a su tirer parti des opportunités offertes par ce passage au mode en ligne. Les derniers chiffres pour 2021 montrent que 716 000 personnes, rien qu'en Afrique, sont des développeurs, et que 83 % d'entre eux sont des hommes. 

Le Maroc arrive en cinquième position dans un classement où d'autres pays sont plus fervents dans leur soutien à ce travail. Rien qu'en Afrique du Sud, 121 000 personnes sont employées dans ce secteur et c'est le premier pays d'Afrique où l'emploi des programmeurs est le mieux conditionné. Il est suivi par l'Égypte et le Nigeria, qui comptent respectivement 89 000 professionnels, et le Kenya, qui compte 60 000 programmeurs, ne devance que le pays alaouite.

Google et Accenture soulignent tous deux que la demande croissante de ces emplois dans ces pays est due à "une éducation solide et un écosystème robuste de startups et de technologies", indique le rapport. Ils soulignent également que les startups bénéficient d'un soutien financier important pour leur développement.

Bien que le Maroc soit encore en phase de croissance dans ce domaine de l'emploi, depuis l'arrivée du nouveau gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch et ses mesures innovantes pour la croissance du pays, les programmateurs occupent une place particulière dans l'agenda du gouvernement marocain.

Plusieurs projets ont été lancés, entièrement dédiés à la spécialisation en informatique. L'une d'entre elles est "Take It Forward", qui vise à encourager les jeunes à se familiariser avec l'informatique et le numérique. Il cherche également à améliorer la situation du chômage des jeunes dans le pays en proposant des stages et des emplois.

Il convient de souligner l'ouverture de l'école Euromed d'ingénierie numérique et d'intelligence artificielle, le premier centre de formation en IA en Afrique. Il vise à former de jeunes Marocains à des technologies plus avancées. Il s'agit notamment des compétences en matière de cybersécurité et de robotique.

Google et Accenture ont également désigné le Maroc, le Ghana et le Rwanda comme des "pays en croissance", dont le rapport souligne qu'ils possèdent "une population de développeurs modérée à importante, un écosystème de start-ups et de technologies de niveau intermédiaire et un environnement économique modérément stable".

Le Maroc, par rapport à ces deux territoires, est le pays qui a le plus de ressources pour développer ce domaine grâce aux efforts du gouvernement pour prendre des initiatives. Les entreprises confirment que le Royaume est sur la bonne voie et qu'il pose actuellement les bases pour que ce métier devienne de plus en plus pertinent.