António Guterres souligne l'engagement de l'Espagne en faveur du multilatéralisme

Le président de l'Espagne, Pedro Sánchez, a reçu au palais de la Moncloa le Secrétaire général des Nations unies (ONU), António Guterres, qui est en visite officielle dans le pays. Le Secrétaire général des Nations Unies a commencé son voyage par une visite au Centre des Nations Unies pour les technologies de l'information et de la communication (UNICTF-V) à Valence, à l'occasion du dixième anniversaire du centre, où il était accompagné de la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, et du président régional de la Communauté valencienne, Ximo Puig.
Cette visite s'inscrit dans le cadre du projet de réforme dirigé par Guterres, qui vise à promouvoir l'efficacité du système des Nations unies. Selon EFE, l'ONU envisage de créer son propre système de nuage de données Internet pour éviter de dépendre des entreprises internationales. L'un des deux nœuds du projet sera installé dans le centre situé en Espagne et l'autre à Genève (Suisse). Le centre technologique de Valence devient, par conséquent, une référence pour l'ONU qui servira de base aux nouveaux projets menés par l'organisation.

António Guterres a également eu un entretien avec le Président de l'Espagne, Pedro Sánchez. Lors de l'apparition conjointe après la réunion avec le Secrétaire général, Sánchez a souligné l'engagement de l'Espagne en faveur du multilatéralisme. De même, le président de l'exécutif espagnol a tenu à souligner le défi migratoire que connaît l'Espagne, accentué par la crise diplomatique avec le Maroc, qui a atteint son plus haut point de tension en mai dernier avec l'entrée de plus de 8 000 personnes en situation irrégulière dans la communauté autonome de Ceuta.
Pedro Sánchez a exprimé la nécessité d'adopter une vision "plus humaniste" lorsqu'il s'agit de relever le défi de la migration, en soulignant la signature du Pacte mondial des Nations unies sur les migrations adopté en 2018. Cet accord a été salué par la majorité des États qui composent l'ONU et vise à renforcer la coopération internationale pour que les migrations se déroulent de manière "sûre, ordonnée et régulière", selon les termes du Secrétaire général des Nations unies.

Le président espagnol a déclaré que son gouvernement "estime que l'agenda multilatéral de l'ONU est le sien" et que le gouvernement est "complètement aligné sur l'Agenda 2030". Pedro Sánchez a terminé son discours en renforçant l'alliance de l'Espagne avec l'ONU. "Ici, vous avez un gouvernement amical", a déclaré Sánchez. Pour sa part, António Guterres a exprimé sa "solidarité et son admiration" envers l'Espagne pour ce qu'elle a subi pendant la pandémie. Guterres a souligné que cette visite lui a permis de "constater la coopération exemplaire de l'Espagne avec le système des Nations Unies".
De même, Guterres a souligné l'engagement de l'exécutif espagnol envers le mécanisme COVAX, ainsi qu'envers le changement climatique. Le Secrétaire général des Nations Unies a mentionné l'Accord de Paris et son financement pour les pays en développement en termes d'atténuation et d'adaptation, et a souligné le rôle décisif que l'Espagne peut jouer à cet égard en étant "un pont du Nord avec une crédibilité au Sud".

Lors de l'apparition, on ne pouvait manquer de mentionner les grâces controversées accordées aux leaders du "procés". Le Secrétaire général, interrogé à ce sujet, a déclaré qu'"il n'est pas approprié pour un Secrétaire général des Nations unies de commenter la politique interne des États membres", mais que "tous les problèmes doivent être résolus politiquement" et que pour cela "le dialogue est un élément essentiel". Après cette rencontre avec le président espagnol, Pedro Sánchez, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, rencontrera le roi Felipe VI à la Zarzuela.