Biden va sanctionner les auteurs du coup d'État au Myanmar

Les États-Unis vont imposer de nouvelles sanctions contre les responsables du coup d'État militaire du 1er février en Birmanie et les entités avec lesquelles ils ont des liens, a déclaré le président américain Joe Biden.
Le président démocrate de la Maison Blanche a déclaré que Washington identifierait une première série d'objectifs cette semaine et imposerait également des contrôles stricts sur les exportations. Il a ajouté que son administration était prête à prendre de nouvelles mesures.
Ces sanctions empêcheraient les généraux qui ont organisé le coup d'Etat au Myanmar d'avoir accès à un milliard de dollars de fonds que son gouvernement maintient dans le pays. Elle a également déclaré qu'elle annoncerait des actions supplémentaires contre les chefs militaires et leurs familles.
Il s'agit de la première mesure concrète prise par la nouvelle administration américaine après que M. Biden ait demandé aux généraux de rétablir la démocratie et de libérer la dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie du Myanmar, Aung San Suu Kyi, qui est toujours en détention.
Biden a averti que "la violence contre ceux qui font valoir leurs droits démocratiques est inacceptable" et que "le monde regarde" après avoir constaté que les protestations s'intensifient. Il a déclaré avoir discuté cette question avec le sénateur Mitch McConnell, le chef du parti républicain, et avec plusieurs pays d'Asie du Sud-Est. Toutefois, les possibilités de Biden sont limitées.
Le président Biden n'a pas abordé ce compromis, sauf pour dire qu'il continuerait à travailler avec ses partenaires internationaux pour inciter d'autres États à se joindre à ses efforts.
Sous l'administration de l'ancien président Donald Trump, il a fréquemment eu recours à des sanctions, mais n'a pas essayé d'enrôler des alliés. Il n'a pas non plus mentionné de violations des droits, contrairement à Biden, sauf lorsqu'il s'agissait de l'Iran ou de la Chine.

En juillet 2019, l'administration Trump a sanctionné certains de ces mêmes commandants militaires pour les atrocités commises contre les musulmans rohingyas. Parmi les personnes sanctionnées se trouve le chef de l'armée Min Aung Hlaing qui a pris le pouvoir le 31 janvier.
Pour sa part, la réponse au coup d'État du Myanmar, pour Biden, est la preuve qu'il défendra les valeurs américaines à travers sa politique étrangère. Soulignant la nécessité d'appeler et de punir ceux qui sapent les élections démocratiques.
Auparavant, les États-Unis ont qualifié la crise d'attaque contre la transition du Myanmar vers la démocratie. "Nous travaillerons avec nos partenaires dans la région et dans le monde pour soutenir le rétablissement de la démocratie et de l'État de droit, ainsi que pour tenir pour responsables ceux qui ont fait échouer la transition démocratique en Birmanie", a déclaré M. Biden dans un communiqué.
Dans le même temps, les forces de sécurité birmanes ont arrêté six anciens hauts responsables du gouvernement d'Aung San Suu Kyi à la suite des arrestations lancées après le coup d'État militaire.