Le Conseil européen réaffirme la « grande valeur » du Maroc

Suite à l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur les accords de pêche et d'agriculture entre l'Union européenne et le Maroc, le Conseil européen, qui réunit les chefs d'État et de gouvernement des 27 États membres de l'UE, a confirmé, lors de son sommet à Bruxelles, la « grande valeur » que l'UE accorde au partenariat stratégique avec le Maroc.
Le Conseil européen a également réaffirmé la nécessité de maintenir et de renforcer les relations étroites avec le pays alaouite dans tous les domaines du partenariat Maroc-UE. Depuis la décision de la CJUE il y a quinze jours, c'est la troisième fois que l'UE réaffirme cet engagement au plus haut niveau.

« Le Conseil européen réaffirme la grande importance que l'UE attache à son partenariat stratégique avec le Maroc et réaffirme la nécessité de préserver et de renforcer davantage une relation étroite avec le Maroc dans tous les domaines du partenariat », indique le texte élaboré par les 27 membres du Conseil.
Dans une déclaration commune, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le haut représentant de l'UE, Josep Borrell, ont réaffirmé l'engagement de l'Union à maintenir et à renforcer des relations étroites avec le Maroc dans tous les domaines, comme il convient, conformément au principe « pacta sunt servanda ».
Borrell a confirmé que l'UE s'engageait à maintenir des relations de longue date avec le Maroc, qui durent depuis plus de 55 ans.

Cet engagement a été réaffirmé cette semaine par le chef de la politique étrangère de l'UE, qui préside le Conseil des affaires étrangères de l'UE, soulignant « l'importance considérable » que l'UE attache au partenariat stratégique avec le Maroc. Les ministres ont apprécié « l'intention de poursuivre et d'accroître ».
L'ingérence de personnes extérieures dans les contrats entre le Maroc et l'Union européenne et vice-versa ne doit pas aller trop loin. Les pays européens ont manifesté leur soutien au Maroc en réponse directe à la pression exercée par l'Algérie, en convoquant les ambassadeurs de 12 pays qui ont soutenu le Maroc suite aux arrêts de la Cour de l'UE.

Par ces déclarations, le Conseil entend envoyer un message clair et politique : l'incursion de pays tiers - l'Algérie - à des fins de pression et d'ingérence doit cesser immédiatement.
Les 27 chefs d'Etat ont ainsi répondu de manière unanime et forte aux décisions prises par la CJUE. En d'autres termes, le Conseil européen s'est rangé à l'avis du Maroc, bien que tous deux doivent se conformer aux décisions des tribunaux qui, dans ce cas, ont favorisé la position du Front Polisario, c'est-à-dire de l'Algérie, qui « représente » 20 % de la communauté sahraouie totale.