Le coût de la violence contre les agents de la police et de la garde civile s'élève à plus de 400 millions d'euros

Les coûts générés par les situations de violence auxquelles sont confrontés les agents de la police et de la garde civile s'élèvent à un total de 417 154 281 millions d'euros en 2021. Ce chiffre se décompose en trois paramètres : 28 066 569 millions d'euros pour les dommages physiques subis par les agents ; 41 138 112 millions d'euros pour l'administration de la justice ; et 347 949 600 millions d'euros pour les enquêtes policières.
Tels sont les résultats d'une étude multidisciplinaire dirigée par Luis A. García Segura, coordinateur de la Chaire mondiale Nebrija-Santander en gestion des risques et des conflits (Université Nebrija) et parrainée par Axon, l'entreprise de technologie de sécurité publique leader dans son secteur. "La violence contre les agents de la police et de la garde civile en Espagne génère des centaines de millions d'euros de coûts directs pour l'État, qui pourraient être davantage clarifiés et détaillés par nos agences publiques", déclare García Segura.
L'étude "Le coût de la violence contre les agents de la police et de la garde civile en Espagne" porte donc sur l'estimation des coûts financiers encourus par l'État espagnol, directement liés aux situations de violence auxquelles sont confrontés les agents de la police et de la garde civile. Chaque fois qu'un acte de violence se produit contre l'un de ces agents, "il déclenche une série d'événements et d'actions, où l'administration publique espagnole, à ses différents niveaux, doit intervenir. Cette intervention, en fonction de la gravité des faits, peut durer des heures, des jours, des mois ou des années, générant un coût économique inconnu jusqu'à présent pour les caisses publiques", indique l'étude.
Basée sur la méthodologie et les résultats obtenus par l'Institut brandebourgeois pour la société et la sécurité (BIGS Potsdam) dans son rapport "Coûts de la violence contre les forces de police", dirigé par Johannes Rieckmann et publié en octobre 2020, l'étude de l'université de Nebrija est une étude sur les coûts de la violence contre les forces de police, l'étude de l'Université Nebrija est le point de départ d'un "examen beaucoup plus détaillé et conscient de la part de nos autorités politiques et sociales" de l'administration des fonds publics dont elles ont la charge, en ce qui concerne les groupes de policiers (Police nationale et organes autonomes de Madrid, Catalogne, Pays basque et Navarre) et la Guardia Civil.

176 000 agents
La consultation directe de sources telles que les données ouvertes du Système statistique de la criminalité, géré par le ministère de l'Intérieur, des rapports, des études et des entretiens avec les agents eux-mêmes et d'autres représentants des groupes d'intérêt constituent le cœur de l'étude, qui a pris en compte 176 404 agents de la police et de la Garde civile, avec un salaire journalier moyen de 104,49 euros. "Dans certains cas, étant donné l'absence de publication directe par les organisations elles-mêmes sur leurs sites web, nous avons eu recours à des sources journalistiques ou syndicales pour nous fournir directement la documentation. Cette situation souligne la nécessité pour les autorités de commencer à produire leurs propres statistiques et rapports périodiques, afin de contribuer à la transparence et au droit à l'information publique, comme c'est le cas dans d'autres pays du monde", déclare Luis A. García Segura.
En ce qui concerne les dommages physiques subis par les agents - les séquelles physiques, psychologiques et mentales que les attaques violentes laissent aux agents - le rapport de l'université Nebrija et d'Axon établit qu'il y a eu 10 264 cas d'agression, avec 3 794 400 euros de coûts de santé ambulatoires pour les blessés, 4 742 169 euros de coûts de congés de maladie et 19 530 000 euros de coûts de santé pour les blessés permanents. 70 % des crimes dits "d'attaques contre l'autorité, ses agents et les fonctionnaires publics, de résistance et de désobéissance" correspondent à des agressions contre des policiers.
1 240 policiers ont été en congé de maladie, soit 12 % du nombre total de personnes agressées, avec une durée moyenne de 36,6 jours, ce qui équivaut à une moyenne de 3 824 euros (4 742 169 euros au total). 186 agents subissent chaque année des dommages permanents.
En ce qui concerne la deuxième variable, les caisses ont dépensé 26.255.312 euros en frais d'administration de la justice et 14.882.800 euros en frais de justice.
Enfin, dans la section sur les enquêtes policières, l'étude enregistre 33 900 euros par personne enquêtée ou arrêtée, et 347 949 600 euros pour les personnes enquêtées et arrêtées dans les 10 264 cas d'agression.
L'étude cite également des coûts indirects qui n'ont pas pu être quantifiés, tels que les pertes de vies humaines et les blessures civiles, les dommages matériels, le manque d'effectifs et de présence de la police dans les rues, l'augmentation de la charge de travail des autres membres du personnel lorsque leurs collègues sont en congé de maladie, et les coûts du système pénitentiaire.