Les autorités israéliennes ont déjà contacté les familles des 13 otages qui seront libérés cet après-midi. Entre-temps, des manifestations contre le Hamas ont eu lieu ces dernières heures dans le sud de la bande de Gaza

Début de la trêve de quatre jours entre Israël et le Hamas

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AFP/ SAID KHATIB - Des camions transportant de l'aide humanitaire entrent dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah avec l'Egypte, quelques heures après le début d'une trêve de quatre jours dans les combats entre Israël et le Hamas, le 24 novembre 2023

Avec un jour de retard, le cessez-le-feu temporaire prévu entre Israël et le Hamas a débuté aujourd'hui à 7 heures du matin. Outre une cessation des hostilités de quatre jours, l'accord conclu grâce à la médiation du Qatar prévoit l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, y compris du carburant, ainsi que la libération d'otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens et de mineurs arrêtés pour terrorisme. 

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REUTERS/AMIR COHEN - Des véhicules militaires israéliens se déplacent près de la frontière israélienne après avoir quitté Gaza pendant la trêve temporaire entre le groupe islamiste palestinien Hamas et Israël

Israël a également insisté pour que la Croix-Rouge internationale rende visite à tous les otages non inclus dans l'accord et leur fournisse les médicaments nécessaires. Pour l'instant, seuls les femmes et les enfants israéliens détenus depuis le 7 octobre seront libérés. 

Cependant, selon le Wall Street Journal, le Hamas a refusé que les travailleurs de la Croix-Rouge rendent visite aux otages qui resteront à Gaza. Pendant ces 48 jours, le groupe terroriste n'a pas autorisé la Croix-Rouge à rendre visite aux otages, alors que nombre d'entre eux sont mineurs, âgés ou souffrent de problèmes de santé et ont besoin de médicaments. 

Mapa que muestra el cruce fronterizo de Rafah entre la Franja de Gaza y Egipto
AFP/LAURENCE SAUBADU Y SYLIVIE HUSSON
AFP/LAURENCE SAUBADU Y SYLIVIE HUSSON - Carte montrant le poste frontière de Rafah entre la bande de Gaza et l'Égypte

Peu après le début de la trêve, plusieurs camions-citernes de carburant et quatre camions-citernes de gaz de cuisine ont commencé à entrer dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah avec l'Égypte. 

Pendant ce temps, l'administration pénitentiaire israélienne a commencé à traiter les 39 prisonniers mineurs et femmes qui seront libérés dans les prochaines heures. Ils seront transférés à la prison d'Ofer, en Cisjordanie, peu avant midi, où ils seront libérés, mais pas avant que les 13 otages israéliens ne soient libérés par le Hamas et correctement identifiés. La plupart sont originaires de Cisjordanie, mais cinq sont originaires de la bande de Gaza. 

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REUTERS/ IBRAHEEM ABUMUSTAA - Des Palestiniens déplacés retournent chez eux pendant la trêve temporaire entre le Hamas et Israël

Les autorités israéliennes ont déjà contacté les familles des premiers otages qui devraient rentrer chez eux cet après-midi. Après leur arrivée sur le territoire israélien, les femmes et les enfants libérés subiront un bref examen médical. Ils seront ensuite transportés par avion vers des hôpitaux où ils retrouveront leur famille. 

Avant le début de la trêve, les FDI détruisent un tunnel sous l'hôpital Al Shifa

Pendant la trêve de quatre jours, Israël s'est engagé à ne pas lancer d'action militaire, mais a assuré que si le Hamas violait le cessez-le-feu et attaquait les soldats stationnés dans le nord de la bande de Gaza, les troupes seraient autorisées à riposter. À l'heure actuelle, ce matin, quelques minutes seulement après le début de la trêve, des sonnettes d'alarme ont retenti dans plusieurs communautés du sud d'Israël

L'armée israélienne a l'intention de profiter de cette pause pour planifier les prochaines étapes de la guerre, tandis que le Hamas l'utilisera probablement pour se réorganiser et se réarmer après plusieurs défaites dans l'enclave palestinienne.  

Avant le début du cessez-le-feu temporaire, les troupes israéliennes ont démoli un tunnel du Hamas situé sous l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, où l'organisation terroriste aurait son quartier général. Ces derniers jours, les forces de défense israéliennes ont trouvé des tunnels autour de l'hôpital, ainsi que de nombreuses armes.  

Avec le début de la trêve, de nombreux habitants du nord de la bande de Gaza ont tenté de rentrer chez eux, malgré les avertissements d'Israël selon lesquels il s'agit toujours d'une zone de guerre. Les FDI ont à nouveau largué des tracts au-dessus de la zone pour avertir du danger, tandis que les autorités gazaouies contrôlées par le Hamas ont appelé les personnes déplacées dans le sud de la bande de Gaza à rentrer chez elles dès le début de la trêve. 

Dans le sud, en revanche, plusieurs manifestations anti-Hamas ont eu lieu dans des endroits tels que Khan Junis. De nombreux habitants de Gaza ont brandi des drapeaux blancs tout en criant des slogans contre le groupe islamiste, car ils craignent que l'opération israélienne ne s'étende au sud après que de nombreux dirigeants du Hamas se sont cachés dans la région.  

Ce n'est pas la première fois que les habitants de Gaza expriment leur rejet du Hamas pendant la guerre.

Récemment, un homme s'adressant à un journaliste d'Al Jazeera depuis un hôpital de Gaza a commencé à maudire le Hamas avant que le journaliste qatari ne l'interrompe brusquement.