Les Emirats et Bahreïn réaffirment leur soutien au plan marocain pour le Sahara

Le Maroc continue de renforcer sa position sur le Sahara occidental. Au moment où de nouveaux pays rejoignent la liste des partenaires qui soutiennent la proposition d'autonomie sahraouie sous souveraineté marocaine, ceux qui la soutiennent déjà réaffirment leur position. Les derniers en date sont les Emirats Arabes Unis (EAU) et Bahreïn, qui ont notamment salué le travail de l'envoyé du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura.
Un projet "sérieux et crédible" pour le Conseil de sécurité
C'est la vision d'un nombre croissant de pays. Dans un contexte complexe, où tant le Front Polisario que l'Algérie cherchent à attiser le nid de guêpes qu'est devenu le Sahara occidental depuis des années, la proposition marocaine fait de plus en plus d'adeptes. Et ce, parce que, comme l'a conclu le Conseil de sécurité de l'ONU, il s'agit d'un plan "sérieux et crédible", seule solution concrète au conflit à l'heure actuelle.

C'est pourquoi les partenaires les plus proches du Maroc exhortent d'autres pays à se joindre au mouvement. Les Émirats arabes unis ont souligné leur "soutien total" à la proposition du Maroc, avec lequel ils affirment s'être engagés à défendre leur intégrité territoriale et à contribuer à leur sécurité. Ces propos ont été repris par le représentant bahreïni à la C24, qui a appelé toutes les parties à "s'engager de manière constructive conformément à la résolution 2703 du Conseil de sécurité", qui a prolongé le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) au moins jusqu'au mois d'octobre de cette année.
EAU et Bahreïn : des relations solides renforcées par les accords d'Abraham
Les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont tous deux salué le travail de Staffan de Mistura, qui a entrepris une tournée des pays de la région il y a quelques mois afin de rallier des soutiens en faveur d'une solution réaliste au conflit. Un accent particulier a été mis sur l'implication de nouveaux acteurs pour se concentrer sur la situation au Sahara, qui peuvent servir de médiateurs dans un contexte complexe où ni l'Algérie ni le Front Polisario ne semblent vouloir céder à la proposition marocaine, qui gagne chaque jour plus de soutien.

Les liens entre les EAU, Bahreïn et le Maroc sont multiples. Ils ne se limitent pas aux liens culturels et commerciaux forts que partagent les trois pays. Ils sont deux des signataires des accords d'Abraham - considérés par beaucoup comme les "accords du siècle" - par lesquels Bahreïn et les Émirats arabes unis, sous les auspices des États-Unis, ont normalisé leurs relations diplomatiques avec Israël. Ils ont été suivis par le Maroc, qui a également normalisé ses relations avec le pays hébreu, également grâce à la médiation de Washington.
Quatre ans se sont écoulés depuis la signature d'un mémorandum qui a changé la réalité géopolitique du Moyen-Orient et rapproché les EAU, Bahreïn et le Maroc au sein d'un bloc uni lié au leadership d'un États-Unis présidé à l'époque par Donald Trump. Et ce bloc a été renforcé et étendu à d'autres portefeuilles, rendant les alliances entre ces trois pays amis encore plus fortes.