Les Emirats veulent adapter la structure gouvernementale aux défis des prochaines décennies
Les Émirats arabes unis (EAU) procèdent actuellement à une réforme structurelle de leur gouvernement dans le but de le rendre plus dynamique et de l'adapter à la stratégie nationale pour les 50 prochaines années, a annoncé le ministre des affaires du cabinet Mohammad al-Gergawi.
Le ministre a souligné qu'alors que le pays entre dans une nouvelle ère, tous les secteurs, qu'ils soient publics, semi-privés ou privés, doivent se réunir pour créer des modèles de travail innovants qui définiront le prochain parcours de développement des Émirats. Pour cette raison, de nouveaux plans d'action intégrés seront établis pour le gouvernement et le secteur privé.
Une autre annonce faite par le ministre est le développement d'une stratégie médiatique pour diffuser l'histoire des EAU dans le monde entier sous une identité unifiée. Un projet qui contribuera à placer les Émirats arabes unis sur la scène mondiale.
Ces déclarations ont été faites lors de la retraite ministérielle de deux jours présidée par le cheikh Mohammed bin Rashid al-Maktoum, vice-président et premier ministre des EAU et dirigeant de Dubaï, et le cheikh Mohammed bin Zayed al-Nahyan, prince héritier d'Abou Dhabi. La réunion a eu lieu à Bab al-Shams, une station balnéaire située dans la banlieue de Dubaï.
L'événement réunit des ministres et des chefs de conseils exécutifs locaux pour élaborer le cadre stratégique de la vision du développement pour les 50 prochaines années, en mettant à profit les efforts pour stimuler le développement du pays.
L'un des événements récents qui représente le mieux la progression des Émirats arabes unis depuis leur fondation jusqu'à aujourd'hui est le lancement réussi de leur première sonde spatiale vers Mars.
Le 9 du mois dernier, la sonde Hope de la mission Mars Emirates s'est posée en orbite autour de la planète rouge, couronnant un voyage de sept mois et plaçant les EAU sur la liste restreinte des pays qui ont atteint Mars.
La sonde, qui sera surveillée depuis le centre spatial Mohammed bin Rashid, aura pour mission d'étudier la hauteur de l'atmosphère martienne et le climat de la planète pendant deux ans, mais cette période pourrait être prolongée à trois ans.
L'échappement de l'hydrogène et de l'oxygène de la haute atmosphère, les changements saisonniers de la pression atmosphérique, la température et les tempêtes de poussière seront quelques-uns des principaux objets d'étude.
Le succès de la mission a eu lieu juste au moment du 50e anniversaire de la fondation du pays et a compté avec la collaboration des États-Unis. Avec la mission américaine et la Chine, ils sont actuellement les trois seuls pays sur Mars.
L'importance que les autorités émiraties attendent du secteur aérospatial est telle qu'elles ont récemment annoncé la création d'un "tribunal spatial" chargé de régler les litiges commerciaux liés aux activités de ce secteur.
Une autre étape importante qu'ils espèrent atteindre est le lancement de la première mission arabe sur la lune en 2024, qui, si elle se déroule comme prévu, coïncidera avec celle prévue par la NASA.
Pour commémorer la mission spatiale émiratie vers Mars, le dôme d'Al-Wasl, un bâtiment doté de nouvelles technologies et situé au cœur de l'exposition universelle de Dubaï, qui ouvrira ses portes entre le 1er octobre 2021 et le 31 mars 2020, a été illuminé.
Cet événement international réunira 200 pays et, en plus d'aborder les questions de l'avenir et du développement de l'humanité, il mettra en évidence les progrès rapides des Émirats arabes unis depuis leur fondation en 1971.
Malgré la récession de 6 % de l'économie émiratie en 2020 due à la pandémie, le Bureau national des statistiques estime que la croissance du PIB en 2021 sera de 2,5 %. C'est une prévision plus optimiste que celle du FMI, qui prévoyait une baisse de 6,6 % en 2020. Malgré cela, l'économie émiratie ne s'est pas contractée depuis 2009.
Les prix du pétrole freinent dans une certaine mesure la croissance du pays, c'est pourquoi les autorités s'efforcent de diversifier l'économie. Le PIB non pétrolier devrait croître de 3,6 % en 2021 grâce à une augmentation des dépenses fiscales, un rebond du crédit et la création d'emplois.
C'est pourquoi le développement des énergies durables et renouvelables est un élément clé de la stratégie de développement à long terme des EAU. Certaines mesures importantes ont déjà été prises dans ce sens, par exemple à Dubaï, qui prévoit de produire 75 % de l'énergie de la ville à partir de sources renouvelables d'ici 2050 et de réduire les émissions de CO2 de 23,5 % d'ici 2030. Ces dernières années, les autorités ont investi dans différentes technologies telles que le développement d'alternatives à l'hydrogène afin de réduire l'empreinte carbone tout en encourageant l'activité économique.
Tous les projets menés par les EAU ne sont pas liés d'une manière ou d'une autre à des questions économiques. Le pays a également mené des initiatives telles que la création de la Journée de la fraternité humaine, liée au Document sur la fraternité humaine pour la paix et la coexistence dans le monde signé à Abu Dhabi le 4 février 2019, en présence du prince héritier Bin Zayed al-Nahyan.
Cette initiative, qui a réuni le pape François et le grand imam Al-Azhar, vise à activer le dialogue sur la coexistence entre les religions, si nécessaire surtout au Moyen-Orient, où les extrémistes islamistes ont fait des ravages parmi la population locale, surtout dans des pays comme l'Irak lorsque Daech était dans toute sa splendeur.
En ce qui concerne COVID-19, les Émirats arabes unis développent leur propre vaccin et sont l'un des premiers pays dans le classement de la vaccination, en sixième position pour être précis. Elle a également aidé d'autres pays à fournir des fournitures sanitaires et à transporter des vaccins vers des pays moins développés qui n'ont pas la capacité logistique de maintenir les vaccins dans un état adéquat.
