Erdogan arrive en Irak avec l'eau, le pétrole et la sécurité à l'ordre du jour
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé lundi à Bagdad pour sa première visite d'État en Irak depuis plus de dix ans, au cours de laquelle l'eau, le pétrole et les épineuses questions de sécurité devraient dominer l'ordre du jour.
Le Premier ministre irakien, Mohamed Shia al-Sudani, a accueilli Erdogan à son arrivée à l'aéroport de Bagdad. Le dirigeant turc doit ensuite rencontrer le président Abdel Latif Rachid avant de s'envoler pour Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan.
Cette visite intervient à un moment de forte tension au Moyen-Orient en raison de la guerre à Gaza et de la crainte d'une escalade entre Israël et l'Iran.
L'eau est un sujet brûlant, car les barrages construits par la Turquie sur le Tigre et l'Euphrate ont aggravé les pénuries d'eau en Irak.
Une autre question bilatérale sensible est celle du pétrole que le Kurdistan irakien avait l'habitude d'exporter, sans l'accord de Bagdad, via le port turc de Ceyhan.
Ces ventes sont maintenant suspendues depuis un an en raison d'un différend entre les autorités régionales et le gouvernement central et de problèmes techniques.
Enfin, il y a l'épineuse question du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Depuis des décennies, la Turquie exploite des bases militaires dans le nord de l'Irak pour lutter contre ce groupe rebelle, qu'Ankara et ses alliés occidentaux considèrent comme une "organisation terroriste".
Le gouvernement central de Bagdad et les autorités autonomes kurdes ont été accusés de tolérer les activités militaires de la Turquie afin de protéger les liens économiques avec Ankara.