Selon les autorités marocaines, les personnes arrêtées étaient des fidèles de Daesh et d'Al-Qaïda "imprégnés d'idées extrémistes"

Les forces de sécurité marocaines arrêtent 50 extrémistes

Un miembro de la guardia de las fuerzas especiales marroquíes se encuentra fuera del edificio de la Oficina Central de Investigación Judicial (BCIJ) - AFP/FADEL SENNA
AFP / FADEL SENNA - Un membre de la garde des forces spéciales marocaines se tient devant le bâtiment du Bureau Central d'Investigation judiciaire (BCIJ)

Grâce à des campagnes de sécurité préventive visant à étouffer les sources de l'extrémisme au Royaume du Maroc, la police marocaine a pu expulser des dizaines de personnes soupçonnées d'être liées à des activités et des projets terroristes. Plus précisément, 50 personnes ont été arrêtées par la police marocaine lors d'opérations distinctes dans plusieurs villes, selon les médias locaux. 

Selon le site d'information de la télévision publique marocaine, "des opérations sécuritaires simultanées ont abouti à l'arrestation de 50 personnes dans plusieurs villes marocaines dans le cadre d'opérations préventives de lutte contre le terrorisme", et précise que "21 personnes" ont été interpellées et sont désormais "théoriquement en garde à vue". 

AFP/FADEL SENNA  -   Miembros del servicio de seguridad antiterrorista de Marruecos
AFP/FADEL SENNA - Membres du service de sécurité antiterroriste marocain

Selon des informations complémentaires sur le site, les suspects "ont été portés à la connaissance des services de sécurité spécialisés par des actions qui ont démontré leur allégeance aux organisations extrémistes Daesh et Al-Qaïda". 

Les agents de la Brigade nationale et du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), qui dépendent de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), travaillent en étroite collaboration avec les services de la DGSN. Des armes blanches et des manuels scolaires appelant au djihad, ainsi que des écrits contenant des instructions claires pour la fabrication d'explosifs, ont été retrouvés au domicile de certains détenus. 

PHOTO/ARCHIVO - La BCIJ desmanteló una célula yihadista que planeaba ataques en Marruecos
PHOTO/ARCHIVO - Le BCIJ a démantelé une cellule djihadiste qui planifiait des attentats au Maroc

Selon les enquêtes menées par les forces de sécurité, les personnes détenues avaient pour fonction, au sein de l'organisation, le "recrutement et la collecte d'informations", ainsi que la cyber-propagande pour des actes terroristes. De plus, selon la police, certains d'entre eux ont montré de la sympathie pour des cellules terroristes déjà démantelées. Il s'agit notamment de membres sympathisant avec les responsables de l'assassinat du policier de Casablanca Hisham Bourza, selon le site web marocain Safir. 

Grâce à la grande coopération des forces de sécurité et de renseignement marocaines, les attaques terroristes n'ont généralement pas eu d'impact dans le Royaume ces derniers temps. Depuis les attentats de Casablanca en 2003, le Royaume jouit d'un niveau de sécurité élevé malgré une activité accrue à la frontière sud du pays. 

PHOTO/ARCHIVO - Vehículo blindado del Ejército de Marruecos
PHOTO/ARCHIVO - Véhicule blindé de l'Armée marocaine

Le Maroc a mis en place une stratégie globale de lutte contre le terrorisme  

Depuis les attentats suicides qui ont secoué Casablanca en mai 2003, le gouvernement marocain poursuit activement sa stratégie de lutte contre le terrorisme et a ainsi pu détruire des dizaines de cellules terroristes.  

En mettant en œuvre des stratégies scientifiques basées sur l'éducation aux risques de l'extrémisme religieux, en renforçant les valeurs de tolérance et de coexistence et en facilitant la collaboration avec les alliés occidentaux, il a éliminé les sources de l'extrémisme afin de limiter la propagation récente du phénomène. Grâce à une coordination étroite et à des renseignements fiables qui ont permis de capturer des extrémistes préparant des attentats en Europe, les services marocains ont pu empêcher à plusieurs reprises des attaques terroristes dans des pays européens. 

Le Maroc est un partenaire fiable dans la lutte contre le terrorisme, selon un rapport américain pour l'année 2021. Il a également noté qu'il a largement réussi à contenir la propagation des activités terroristes. 

AFP/FADEL SENNA - La sede de la Oficina Central de Investigación Judicial (BCIJ) en Sale, cerca de la capital, Rabat
AFP/FADEL SENNA - Le siège du Bureau Central d'Investigation Judiciaire (BCIJ) à Sale, près de la capitale Rabat

Selon le rapport, le Maroc a déployé des efforts considérables pour lutter contre le terrorisme à l'échelle locale, régionale et mondiale. Il a réussi à arrêter un nombre important de terroristes et à démanteler des cellules terroristes qui planifiaient des attaques contre un certain nombre de cibles cruciales, y compris des personnalités du gouvernement et de la sécurité et des sièges étrangers. 

Le Maroc a pu investir dans des partenariats qui le relient à des acteurs mondiaux, permettant aux autorités marocaines d'accéder à la coopération internationale pour mener à bien des opérations de lutte contre le terrorisme et de collecte de renseignements à des fins de sécurité. Afin d'améliorer les performances, les capacités techniques et d'investigation, et d'analyser les données de renseignement, ainsi que les questions liées à la cybersécurité, le Royaume a également participé à de nombreux programmes de lutte contre le terrorisme menés par les États-Unis. 

PHOTO/REUTERS - Fotografía de archivo. Un miembro del Daesh ondea la bandera de Daesh en Siria
PHOTO/REUTERS - Un membre de Daech brandit le drapeau de Daech en Syrie

En raison de son impact environnemental significatif et du fait qu'il s'est imposé comme un acteur stimulant dans l'équation des équilibres régionaux et des partenariats économiques et sécuritaires dans un espace géopolitique instable, le Maroc joue un rôle crucial dans le maintien de la stabilité dans la région. 

Le Royaume a fait des progrès significatifs dans le développement de ses forces armées en signant des accords de coopération militaire avec de nombreuses nations, en diversifiant les sources d'approvisionnement en armes et en se tournant vers les technologies militaires, en particulier les drones, pour lesquels de nombreuses forces armées et agences de sécurité ont opté afin de maintenir la stabilité et la sécurité, en particulier sur les frontières.