Les services de la Direction Régionale de la Police judiciaire de Paris ont empêché des rebelles algériens d'attaquer des manifestations contre le régime de Tebboune

France : les forces spéciales de la police judiciaire déjouent les plans d'agression contre les militants et les opposants au régime algérien

AP/RAFAEL YAGHOBZADEH - Des manifestants portant des drapeaux nationaux algériens organisent une manifestation sur la place de la République à Paris

Selon Maghreb Intelligence, les services de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Paris ont réussi à contenir et à faire échouer un dangereux plan d'agression contre des opposants, des militants algériens en exil à Paris et des journalistes algériens, qui avait été organisé par des personnes basées en France et proches du régime d'Alger. Selon des sources policières, ces attaques devaient avoir lieu parallèlement aux manifestations contre les nouvelles lois adoptées par l'exécutif algérien au cours des dernières semaines, qui privent encore davantage les syndicats de ce pays d'Afrique du Nord de leurs droits. Le plan des rebelles alignés sur le régime Tebboune consistait, selon l'enquête, à recruter des immigrés sans papiers en situation d'exclusion pour commettre les attentats.

La manifestation était un défilé qui, selon Maghreb Intelligence, a été organisé par "un obscur collectif franco-algérien qui voulait organiser la marche du 19 mars, à partir de 13 heures, sur la place de la République à Paris". La raison de cette marche était de soutenir l'Algérie face à l'ingérence étrangère. Cette action avait été orchestrée pour "fermer la route aux traîtres qui aspirent à affaiblir le pays [l'Algérie]" et pour blâmer les "conspirateurs qui ont constitué une véritable clique contre le pays, pour servir les intérêts des pays hostiles à l'Algérie". Tels sont les termes utilisés par les auteurs de cette marche parisienne.

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La justice parisienne est placée sous le contrôle de la Préfecture de Police Nationale de Paris et opère dans son ressort territorial, qui comprend la ville de Paris. Les services qui composent la DRPJ sont en mesure d'enquêter sur tous les types de crimes et délits commis sur son territoire, de traiter les affaires les plus complexes dans leur domaine de compétence et d'intervenir en tout lieu. Sous les directives et le contrôle du pouvoir judiciaire, la DRPJ est chargée de la lutte contre la criminalité et la délinquance et de la mise en œuvre de l'ensemble des moyens techniques, scientifiques et opérationnels de police nécessaires aux enquêtes. Elle enquête sur des affaires relevant d'un large éventail de crimes et délits tels que le trafic de stupéfiants, la prostitution, la criminalité organisée, les enlèvements, la criminalité organisée (criminelle ou financière), les prises d'otages, les attentats à la bombe, les agressions sexuelles ou les homicides.

Faisant l'objet d'une enquête approfondie par les services de la DRPJ de Paris, ce mouvement a finalement été infiltré par des agents des services secrets algériens. Parmi eux, un ancien lobbyiste - personne qui tente d'influencer les élus pour que les lois favorisent ou ne nuisent pas à une industrie, une organisation ou le grand public - proche du milliardaire et député déchu du FLN Baha Eddine Tliba, qui avait été chargé par les services algériens de "porter des coups aux opposants algériens installés en République française" et dont l'audience auprès de la population algérienne ne cesse de croître de manière exponentielle en raison de la dureté de son discours, très critique à l'égard du régime d'Alger.

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Les auteurs se sont regroupés autour d'un mouvement appelé "Collectif Unitaire Franco-Algérien" ; un mouvement dont les desseins ouvertement affichés sont de neutraliser et d'attaquer l'opposition algérienne exilée en France, ajoute-t-on. L'enquête de la police judiciaire française a pu mettre en évidence que cette marche sur la place de la République contre l'ingérence étrangère en Algérie n'était qu'un prétexte fallacieux pour provoquer des affrontements avec d'autres militants de l'opposition algérienne qui se sont installés parallèlement sur le même lieu emblématique de manifestations dans la capitale française, dénonçant la conduite de la dictature et la répression des droits de l'homme en Algérie, ajoute Maghreb Intelligence.

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Comme le rapporte Maghreb Intelligence, au vu des conclusions de l'enquête des services de la DRPJ de Paris, la préfecture de police de Paris a formulé son veto ferme à l'organisation de cette manifestation de soutien à l'Algérie et au peuple algérien sur la place de la République. Une restriction qui montre que "les réseaux clandestins du pouvoir algérien entendent en découdre avec les opposants en exil", conclut la même source. Elle ajoute que dans ce contexte agité, des sans-papiers, payés et recrutés par les lobbyistes pro-algériens du régime, ont dû entrer en jeu pour initier des altercations avec le "camp adverse", donnant ainsi l'occasion de commettre des agressions physiques contre les militants fidèles au Hirak et à ses revendications démocratiques.

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