Depuis samedi dernier, suite à l'offensive terroriste du Hamas sur le territoire israélien, la France a renforcé son dispositif de sécurité dans 500 synagogues et écoles juives du pays

La France renforce la sécurité dans ses écoles après l'assassinat d'un enseignant par un terroriste

El presidente francés Emmanuel Macron - AFP/YOAN VALAT
AFP/YOAN VALAT - Emmanuel Macron

Le ministre français de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a donné des instructions pour le renforcement immédiat de la sécurité dans les établissements scolaires après l'assassinat terroriste, ce matin, d'un professeur d'un lycée d'Arras par un jeune Tchétchène qui portait la visière des services secrets. 

Dans un message publié par son département, Attal a demandé que "toutes les mesures nécessaires" soient prises pour "renforcer la sécurité de tous les établissements scolaires" du pays après l'attaque, qui a fait l'objet d'une enquête du Parquet national antiterroriste (PNAT). 

Depuis samedi dernier, date du début de l'offensive terroriste du Hamas sur le territoire israélien, la France avait renforcé le dispositif de sécurité dans 500 synagogues et écoles juives du pays. 

Reste à savoir ce que signifie la généralisation de cette mesure à tous les établissements scolaires après l'attaque d'un jeune homme de 20 ans au lycée Gambetta de la ville d'Arras (nord), où il avait été élève, et où il a tué un professeur de français à l'arme blanche et blessé deux autres personnes. 

L'assaillant, qui a crié "Allah est le plus grand" en arabe, est Mohamed Mogouchkov, un Tchétchène né en Russie en 2003 qui, selon Le Figaro, est fiché par les services secrets pour radicalisme islamiste. De nationalité russe, il est arrivé en France en 2007. Il était surveillé depuis cet été. 

Il a été rapidement arrêté par la police, a indiqué un enseignant à la chaîne de télévision BFMTV. Pour ce faire, les policiers ont utilisé un pistolet à impulsion électrique pour le paralyser. 

L'enseignant assassiné, dont la carotide a été sectionnée par l'agresseur, est Dominique Bernard, âgé d'une cinquantaine d'années, selon La Voix du Nord, qui ajoute que les deux blessés, admis à l'hôpital d'Arras, dont l'un est entre la vie et la mort, sont le proviseur adjoint et un autre enseignant. 

Le frère du tueur, également dans le collimateur des services secrets, a été arrêté près du lycée Saint Exupéry d'Arras peu après l'attentat, ce qui a entraîné le confinement des élèves du lycée Gambetta, mais aussi des autres établissements de la ville. 

Un autre enseignant de l'établissement, Martin Doussau, a raconté à BFMTV qu'il a croisé l'assassin sans savoir ce qui se passait, et qu'il s'est enfui lorsqu'il s'est aperçu qu'il était poursuivi et qu'on lui demandait s'il était professeur d'histoire. 

A partir de cela et du souvenir de ce qui s'est passé dans une autre école où un professeur d'histoire a été tué par un terroriste tchétchène, son interprétation est qu'"il essayait de tuer un professeur d'histoire"

Le 16 octobre 2020, l'enseignant Samuel Paty a été assassiné près de l'école où il enseignait à Conflans Sainte Honorine, en région parisienne, par un terroriste intégriste tchétchène qui s'était réfugié avec sa famille en France.