Le Hamas confirme la mort de son chef au Liban dans une frappe israélienne
L'opération israélienne contre le Hamas et le Hezbollah continue de faire des victimes parmi les dirigeants des groupes rivaux de l'armée israélienne.
Le Hamas a confirmé la mort du Sharif du Fatah, Abu Al-Amin, dans une frappe de l'armée de l'air israélienne qui a visé sa maison dans le camp d'Al-Bass, dans la ville de Tyr, au sud du Liban, près de la frontière israélienne.
Abou Al-Amin est le deuxième dirigeant important du mouvement à être mortellement attaqué par Israël au Liban, après la mort du vice-président du mouvement, Saleh Al-Arouri, tué lors d'une frappe israélienne dans la banlieue sud en janvier dernier.
Le chérif du Fatah, Abou Al-Amin, était le principal dirigeant de l'organisation extrémiste palestinienne au Liban et un membre de la direction du mouvement à l'étranger. L'organisation islamiste a également indiqué que l'épouse, le fils et la belle-fille du chef du Hamas avaient été tués dans l'attaque israélienne.
« Le commandant Fatah Sharif a été tué aujourd'hui à l'aube à la suite d'une opération d'assassinat terroriste et criminelle lors d'une frappe aérienne qui a visé toute sa famille à son domicile dans le camp de réfugiés d'al-Bass, dans le sud du Liban », a déclaré le Hamas dans un communiqué officiel.
Ces derniers jours, Israël a déplacé son poids militaire de Gaza vers le Liban, qui a été le théâtre de frappes israéliennes quotidiennes contre des cibles appartenant principalement au Hezbollah.
L'attaque de la nuit de vendredi à samedi contre le quartier général du Hezbollah à Beyrouth a d'ailleurs été la plus marquante. C'est précisément lors de cette attaque que Hassan Nasrallah, le principal dirigeant du parti et de la milice chiites depuis 32 ans, a été éliminé. Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont souligné que le quartier général du Hezbollah était situé sous des immeubles résidentiels, ce qui, selon les FDI, prouve que le groupe extrémiste utilise la population libanaise comme bouclier humain et ses immeubles comme entrepôts d'armes, ce que l'organisation libanaise nie.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé que 105 personnes ont été tuées et 359 blessées à la suite des attaques israéliennes sur le territoire libanais dimanche. Ces chiffres s'ajoutent aux 33 morts et 195 blessés de samedi, selon le ministère libanais.
L'offensive des FDI contre le Hamas et le Hezbollah se poursuit. L'opération militaire a été lancée en réponse aux terribles attaques du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre, qui ont fait environ 1 200 morts et 250 personnes ont été enlevées.
À la suite de ces terribles événements, l'armée israélienne a lancé une opération militaire aérienne et terrestre dans la bande de Gaza contre le groupe armé palestinien, qui se poursuit toujours et a fait des dizaines de milliers de morts. Des critiques internationales ont suivi, notamment de la part de la République islamique d'Iran, principal rival régional d'Israël, et de groupes chiites pro-iraniens favorables au régime des ayatollahs. Le Hezbollah, parti et milice chiite (la branche de l'islam que l'Iran représente au Moyen-Orient), a réagi en attaquant Israël pour défendre le peuple palestinien, et l'État israélien a également réagi en bombardant le Liban dans le but de tuer les dirigeants du Hezbollah.
L'armée de l'air israélienne a réussi à éliminer des dirigeants du groupe libanais pro-iranien tels que Hassan Nasrallah, son principal dirigeant, Ali Karki, commandant du Front Sud du Hezbollah, Hassan Khalil Yassine, un haut responsable des services de renseignement du groupe, et Nabil Qaouk, un membre du Conseil central du groupe chiite libanais.
Quant au Hamas, la cible la plus importante était le chef Ismaël Haniyeh, qui a été tué lors d'une opération militaire et de renseignement israélienne en Iran lors de l'investiture du président iranien Masoud Pezeshkian, parmi d'autres dirigeants tués. C'est maintenant au tour du Fatah Sharif Abu Al-Amin, le principal dirigeant du groupe armé palestinien au Liban, d'être éliminé.
