Le bureau du Premier ministre israélien a qualifié les récentes demandes de l'organisation terroriste de "demandes ridicules"

Le Hamas demande la libération d'un millier de prisonniers palestiniens en échange d'otages israéliens

Un combatiente de Hamás hace guardia mientras un vehículo de la Cruz Roja transporta a rehenes recién liberados en Rafah, en el sur de la Franja de Gaza, el 28 de noviembre de 2023 - AFP
Un véhicule de la Croix-Rouge transporte des otages récemment libérés pendant la trêve de novembre - AFP

Le Hamas a présenté aux médiateurs une proposition de cessez-le-feu à Gaza qui comprend une première phase de libération des femmes, enfants, personnes âgées et malades israéliens enlevés depuis le 7 octobre en échange de la libération de 700 à 1 000 prisonniers palestiniens, rapporte Reuters

  1. Le Qatar menace d'expulser le Hamas si aucun accord n'est conclu 
  2. Le Hamas met en garde contre une possible escalade de la violence pendant le Ramadan 

Parmi les prisonniers palestiniens, le groupe terroriste demande la libération de 100 personnes condamnées à perpétuité dans les prisons israéliennes en échange de la libération de "conscrits" israéliens. 

Selon un diplomate arabe cité par le Times of Israel, la première étape de l'accord - qui durerait six semaines - impliquerait la libération de femmes, de personnes âgées et d'otages blessés. Les soldats et tous les autres otages masculins seraient libérés au cours d'une deuxième phase, tandis que les corps des otages morts en captivité seraient restitués au cours de la troisième phase.  

Le Hamas a également souligné qu'après l'échange initial d'otages et de prisonniers, une date serait convenue pour un cessez-le-feu permanent et le retrait des troupes israéliennes de Gaza, un point rejeté à plusieurs reprises par Jérusalem, qui a juré de poursuivre l'offensive jusqu'à ce que le Hamas en finisse et que tous les otages soient libérés.  

À la veille d'une réunion du cabinet de guerre israélien pour examiner l'offre du Hamas, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié les récentes demandes de l'organisation terroriste de "demandes ridicules".  

De son côté, l'association des familles des otages a appelé le gouvernement à accepter l'accord et à sauver les 134 "filles et fils qui ont été cruellement kidnappés, uniquement parce qu'ils étaient Israéliens". "Pour la première fois, nous pouvons imaginer les embrasser à nouveau, s'il vous plaît, accordez-nous ce droit", ont déclaré les familles des otages dans un communiqué. 

Le Qatar, l'Égypte et les États-Unis ont intensifié leurs efforts diplomatiques pour parvenir à un accord entre Israël et le Hamas qui conduirait à une trêve de plusieurs semaines dans les combats à Gaza et à la libération des plus de 130 otages, ainsi qu'au retour de dizaines de corps détenus dans l'enclave palestinienne. 

Le Qatar menace d'expulser le Hamas si aucun accord n'est conclu 

Parmi les médiateurs, le Qatar, qui accueille la sphère politique du Hamas, dont son chef Ismail Haniyeh, est devenu un acteur clé des négociations. 

Cependant, malgré ses bonnes relations avec les dirigeants du Hamas, Doha aurait menacé de les expulser du pays si un accord n'était pas conclu, selon le Wall Street Journal, citant des responsables anonymes du Hamas et de l'Egypte.

Le média américain parle d'un "ultimatum" de Doha aux dirigeants du groupe terroriste si un accord n'est pas conclu rapidement. 

El emir de Qatar, el jeque Tamim bin Hamad al-Thani - PHOTO/REUTERS
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani - PHOTO/REUTERS

À cet égard, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné que "les pressions exercées sur le Qatar commencent à porter leurs fruits" au nom des familles des otages israéliens.

Comme l'a déclaré Netanyahu, le Qatar a changé de tactique et fait désormais pression sur le Hamas pour qu'il accepte un accord sur les otages, faute de quoi il les expulsera et retiendra leur argent.  

Le Hamas met en garde contre une possible escalade de la violence pendant le Ramadan 

Toutefois, Husam Badran, un haut responsable du Hamas à Doha, a démenti les prétendues menaces d'expulsion proférées par Doha, soulignant que les négociations se poursuivent. Badran a souligné l'engagement du Hamas à mettre fin au conflit et a mis en garde contre une éventuelle escalade de la violence pendant le Ramadan si une trêve n'est pas conclue. 

Le début du ramadan a mis la société israélienne en état d'alerte en raison des menaces du Hamas et des appels lancés aux musulmans pour qu'ils attaquent les Israéliens pendant le mois sacré. Depuis le début de la semaine, il y a déjà eu plusieurs attaques qui ont fait plusieurs blessés et un mort.  

Ces derniers jours, un adolescent palestinien a poignardé deux personnes à un poste de contrôle près de Jérusalem, tandis qu'un homme ayant quitté la bande de Gaza pour s'installer en Israël a récemment tué un policier de 51 ans et blessé plusieurs personnes dans le sud d'Israël.  

Par ailleurs, les forces de sécurité israéliennes ont déployé des milliers d'agents dans la vieille ville de Jérusalem pour les premières prières du vendredi du Ramadan à la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint pour les musulmans. 

"Nous ferons de notre mieux pour que ce Ramadan soit pacifique", a promis un porte-parole de la police israélienne lors d'une conférence de presse, tout en reconnaissant que "ce n'est pas un secret que les extrémistes et les organisations terroristes comme le Hamas et le Jihad islamique tentent d'enflammer la région".