Le Hamas exige des garanties des États-Unis pour libérer les otages

Le groupe islamiste propose de libérer les otages en échange d'un engagement américain obligeant Israël à négocier une deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza. En outre, il insiste sur le fait qu'il ne négociera pas sa désarmement dans le cadre de l'accord 
Or Levy, Eli Sharabi y Ohad Ben Ami, rehenes retenidos en Gaza desde el mortal ataque del 7 de octubre de 2023, son liberados por militantes de Hamás como parte de un alto el fuego y un acuerdo de intercambio de rehenes por prisioneros entre Hamas e Israel en Deir Al-Balah en el centro de la Franja de Gaza, el 8 de febrero de 2025 - REUTERS/HATEM KHALED
Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami, otages détenus à Gaza depuis l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, sont libérés par des militants du Hamas dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu et d'échange d'otages contre des prisonniers entre le Hamas et Israël à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, 8 février 2025 - REUTERS/HATEM KHALED
  1. « Nous ne pouvons pas nous permettre un accord par étapes » 

Au milieu des efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le Hamas a annoncé sa volonté de libérer tous les otages israéliens qu'il détient. Le haut responsable du groupe, Taher al-Nunu, a déclaré lundi que l'organisation palestinienne était prête à accepter un « accord sérieux » comprenant la fin de la guerre, le retrait des forces israéliennes de l'enclave et l'entrée de l'aide humanitaire. 

« Nous sommes prêts à libérer tous les prisonniers israéliens en échange d'un cessez-le-feu complet, du retrait israélien et d'un véritable échange de prisonniers », a déclaré à l'AFP Al-Nunu, qui a accusé Israël de « faire obstruction » à l'accord et de « se soustraire à ses engagements », prolongeant ainsi le conflit. 

Cependant, le Hamas insiste sur le fait qu'il ne négociera pas son désarmement dans le cadre de l'accord. « Les armes du Hamas et des autres factions ne sont pas négociables », a souligné Al-Nunu dans des déclarations à Asharq.  

Les réunions qui se sont tenues récemment au Caire n'ont pas permis de réaliser de progrès significatifs. Cependant, le média israélien Ynet a rapporté qu'une nouvelle proposition a été présentée au Hamas : libérer 10 otages vivants en échange de garanties des États-Unis qu'Israël entamera des négociations pour une deuxième phase de l'accord de trêve. 

Cette proposition présente des similitudes avec un plan précédent proposé par l'envoyé américain Steve Witkoff, qui prévoyait la libération de onze otages, ainsi que la restitution des dépouilles d'une dizaine d'otages décédés. 

Familiares y simpatizantes de los rehenes israelíes secuestrados durante el letal ataque del 7 de octubre de 2023 contra Israel por parte de Hamás sostienen carteles y recortes de rehenes durante una protesta exigiendo la liberación de todos los rehenes, en Tel Aviv, Israel, el 15 de marzo de 2025 - REUTERS/ SHIR TOREM
Manifestation demandant la libération de tous les otages, à Tel Aviv, Israël, 15 mars 2025 - REUTERS/ SHIR TOREM

Parallèlement, l'armée israélienne poursuit ses opérations à Gaza. Dimanche, le ministre de la Défense, Israel Katz, a annoncé la prise du corridor de Morag, une zone stratégique de 12 kilomètres entre Jan Yunis et Rafah. Selon Katz, cette action divise le Gaza de l'est à l'ouest et renforce la « zone de sécurité » israélienne, ce qui augmente la pression sur le Hamas pour qu'il accepte le cadre de libération des otages.

« L'objectif principal est d'exercer une forte pression sur le Hamas pour qu'il revienne au cadre de libération des otages. Plus le Hamas refusera, plus les Forces de défense israéliennes opéreront avec force, en continuant à attaquer leurs agents et à détruire les infrastructures. Gaza sera réduite, plus isolée, et un nombre croissant de ses habitants seront contraints d'évacuer », a déclaré Katz.  

<p>El ministro de Asuntos Exteriores israelí, Israel Katz - REUTERS/RONEN ZVLUN</p>
Ministre de la Défense Israël Katz - REUTERS/RONEN ZVLUN

« Nous ne pouvons pas nous permettre un accord par étapes » 

En Israël, de plus en plus de voix s'élèvent pour exiger une solution globale et rapide. Les familles des otages ont averti qu'une libération progressive des captifs ne ferait que mettre davantage leur vie en danger et prolonger leurs souffrances.

« Nous ne pouvons pas nous permettre un accord par étapes. Chaque jour compte », ont-ils déclaré dans un communiqué dans lequel ils soulignent que « les libérations partielles sont un concept dangereux »

« Les fonctionnaires du gouvernement continuent de parler d'une pression militaire croissante pour libérer tous les otages, mais dans la pratique, les négociations sont au point mort, la vie des otages est en danger », ajoutent-ils. 

Le communiqué conclut en exigeant « la seule solution raisonnable et viable : la fin de la guerre et le retour immédiat de tous les otages, en une seule étape »