Informations non confirmées par le Royaume

Les Houthis affirment avoir frappé une station pétrolière saoudienne avec un missile

PHOTO/Bureau des médias Houthi - Des missiles et des drones sont exposés dans une exposition à un endroit non identifié au Yémen sur cette photo non datée publiée par le bureau des médias houthi le 9 juillet 2019

Les rebelles houthis yéménites ont affirmé lundi avoir frappé avec un missile une installation pétrolière de la compagnie d'État Saudi Aramco dans la ville portuaire de Djeddah, dans l'ouest du pays, bien que Riyad n'ait pas confirmé l'attaque dans un premier temps. 

"Avec l'aide et le soutien de Dieu, la force de missiles a pu frapper une station de distribution d'Aramco à Djeddah avec un missile ailé, le Quds-2", a déclaré le porte-parole militaire du mouvement insurrectionnel chiite, Yehia Sarea, sur son compte Twitter. "L'impact a été très précis, et les ambulances et les camions de pompiers se sont précipités sur le site", a-t-il ajouté. 

Le gouvernement saoudien n'a jusqu'à présent pas réagi à cette affirmation et n'a signalé aucune attaque contre ses infrastructures ni aucun blessé ou mort possible. 

Cette prétendue agression aurait eu lieu aux premières heures du lundi matin, quelques heures après la conclusion d'un sommet télématique du G20 organisé depuis Riyad par l'Arabie saoudite, le président actuel du groupe, et alors que le secrétaire d'État américain Mike Pompeo était en visite officielle dans le pays. 

Yehia Sarea a averti les citoyens et les entreprises étrangères opérant en Arabie Saoudite de ne pas s'approcher des installations pétrolières saoudiennes. "Nos opérations se poursuivent et devraient être maintenues à l'écart des installations vitales", a écrit le porte-parole militaire hutu sur le réseau social. 

Planta de procesamiento de petróleo de Saudi Aramco

Le groupe soutenu par l'Iran contrôle une grande partie du nord et de l'ouest du Yémen, y compris la capitale Sanaa, après l'avoir saisie au gouvernement internationalement reconnu entre 2014 et 2015. Il est depuis confronté à une coalition de pays arabes dirigée par l'Arabie saoudite et forgée en soutien au président yéménite Abd Rabbuh Mansur al-Hadi. Alors que ce pays se trouve à l'extrémité sud-ouest de la péninsule arabique, il est confronté à l'armée yéménite, soutenue par la coalition arabe, qui lance des attaques continues de missiles et de drones contre l'Arabie saoudite voisine. 

En septembre dernier, les Houthis ont affirmé avoir attaqué deux importantes usines d'Aramco, entraînant la suspension de 50% de la production de pétrole saoudienne, mais Riyad a nié toute responsabilité et a pris l'Iran pour cible.