Israël bombarde la Syrie après une attaque contre le plateau du Golan

Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont lancé dans la nuit de mercredi une série d'attaques aériennes contre des cibles dans le sud de la Syrie, en réponse au tir d'une roquette depuis le territoire syrien qui a frappé mardi un champ ouvert dans les hauteurs du Golan. Bien qu'aucun blessé ni dégât matériel n'ait été signalé, cet incident marque une nouvelle escalade à la frontière déjà instable entre les deux pays.
L'armée israélienne a attribué la responsabilité directe au régime syrien. « Le régime syrien est responsable de la situation actuelle en Syrie », a-t-elle déclaré dans un communiqué. Dans le même ordre d'idées, le ministre de la Défense, Israel Katz, a tenu les dirigeants de Damas pour responsables de la tension croissante, les accusant de faciliter des attaques qui menacent la sécurité d'Israël.
L'offensive israélienne a visé des zones du bassin de Yarmouk, dans l'ouest de la province de Deraa, selon l'agence officielle syrienne SANA. Des explosions ont également été signalées dans les environs de la ville de Quneitra et dans d'autres régions du sud du pays. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a qualifié les bombardements de « violents », indiquant qu'ils avaient secoué de vastes zones du sud de la Syrie entre mardi soir et mercredi matin.
Les autorités syriennes ont toutefois nié toute implication dans le tir de la roquette. « La Syrie n'a jamais été et ne sera jamais une menace pour quiconque dans la région », a déclaré le ministère des Affaires étrangères, qui a également dénoncé le fait que certains acteurs non identifiés cherchent délibérément à déstabiliser la région à des fins personnelles. Le ministère a souligné que sa priorité dans le sud du pays est « d'étendre l'autorité de l'État et de mettre fin à la présence d'armes en dehors du cadre des institutions officielles ».
A group calling itself The Martyr Muhammad al-Deif Brigades claimed responsibility for firing rockets from Syria toward the Golan Heights tonight.
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It's too early to say if this group is legitimate or just keyboard warriors. It is worth keeping an eye on. pic.twitter.com/PlrDXyKRMn— Joe Truzman (@JoeTruzman) June 3, 2025
Ce tir depuis la Syrie représente la première attaque de ce type depuis la chute du président Bachar al-Assad en décembre. Son successeur, Ahmed al-Sharaa, dirigeait auparavant la faction islamiste qui a lancé l'offensive qui a provoqué la chute du régime.
À la suite des bombardements israéliens, le ministère syrien des Affaires étrangères a fermement condamné l'opération menée contre le gouvernorat de Deraa, la qualifiant d'agression ayant causé « d'énormes pertes humaines et matérielles ». Il a réaffirmé que la Syrie « ne représente ni ne représentera une menace pour aucune des parties » et a exhorté la communauté internationale à mettre fin à ce qu'il considère comme une violation de sa souveraineté.