Le Premier ministre israélien par intérim, Benjamin Netanyahu, a réuni son cabinet d'urgence à Jérusalem

Israël déclare un cessez-le-feu unilatéral à Gaza à partir de ce vendredi

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Israël a déclaré un cessez-le-feu unilatéral à Gaza jeudi, après que le Premier ministre par intérim Benjamin Netanyahu a réuni son cabinet d'urgence à Jérusalem pour confirmer la cessation des hostilités. La trêve sera effective à partir de vendredi.

Peu avant la réunion, son ambassadeur à l'ONU avait quitté la session plénière extraordinaire dès que l'ambassadeur palestinien avait commencé à critiquer l'opération "Gardiens des murs". Dans cette opération, les raids de l'aviation israélienne contre les capacités offensives des milices palestiniennes retranchées à Gaza ont également fait 231 morts, dont 61 mineurs et 38 femmes. En Israël, on compte également 12 morts. 

La pression diplomatique de ces derniers jours

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat entre Israël et les milices palestiniennes dirigées par le Hamas à Gaza, accusant les deux parties de violer les règles de la guerre par leurs attaques contre les civils.

"J'appelle toutes les parties à cesser les hostilités maintenant", a déclaré le secrétaire général des Nations unies devant la première assemblée à laquelle assistent - pas seulement virtuellement - de nombreux ministres des affaires étrangères depuis le début de la pandémie. M. Guterres a déploré toutes les morts civiles et a souligné que "même les guerres ont des règles".

"Les attaques sans discrimination et les attaques contre les civils et les biens civils sont des violations des règles de la guerre. Il en va de même des attaques contre des cibles militaires qui causent des pertes disproportionnées en vies humaines et en blessures parmi les civils", a-t-il souligné.

La situation humanitaire à Gaza

À cet égard, bien que la Palestine ait assuré qu'elle porterait l'affaire devant la Cour pénale internationale (CPI) - dont elle est membre - Israël hausse les épaules, puisqu'il n'en fait pas partie. Au début de cette année, la CPI s'est déclarée compétente pour enquêter sur les crimes de guerre présumés commis sur le territoire palestinien, ce qui concernerait non seulement les actions des forces armées et de sécurité israéliennes au cours des deux dernières semaines, mais aussi les activités armées du Hamas et du Jihad islamique, considérés comme des organisations terroristes par l'UE.

En ce sens, M. Guterres insiste sur le fait que "rien ne justifie, y compris la lutte contre le terrorisme ou la légitime défense, que les parties au conflit abdiquent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire".

Elle exhorte les autorités israéliennes à s'y conformer, en faisant preuve d'un "maximum de retenue" et d'un usage proportionné de la force.

Le secrétaire général des Nations unies a également évoqué la situation humanitaire à Gaza, où la violence a déplacé des dizaines de milliers de personnes cherchant refuge et leur a laissé un accès limité à la nourriture, à l'eau et à l'assainissement.

"S'il y a un enfer sur terre, c'est bien la vie des enfants à Gaza", a déclaré António Guterres, qui a confirmé qu'il allait lancer un appel humanitaire dès que possible afin de récolter des fonds pour soutenir la population de la bande.