Israël élimine un commandant du Fatah dans le sud du Liban

L'armée israélienne accuse Khalil Makdah, membre des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa - la branche armée du Fatah - de travailler depuis des années avec le Hezbollah et les Gardiens de la révolution islamique d'Iran
Palestinos sostienen una fotografía de Khalil Maqdah, un militante de alto rango del ala armada de Fatah, eliminado en un ataque israelí cerca de la ciudad de Sidón - AFP/MAHMOUD ZAYTYAT
Palestinos sostienen una fotografía de Khalil Maqdah, un militante de alto rango del ala armada de Fatah, eliminado en un ataque israelí cerca de la ciudad de Sidón - AFP/MAHMOUD ZAYTYAT
  1. M. Biden souligne l'urgence d'un cessez-le-feu

Une frappe aérienne israélienne sur la ville côtière de Sidon, au sud du Liban, a éliminé Khalil Makdah, membre des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah. Cette attaque, qui a fait des dizaines de blessés, est la première à viser des membres du groupe palestinien depuis le début de la guerre, il y a plus de dix mois.

Ce n'est toutefois pas la première fois qu'Israël prend la ville libanaise pour cible, puisqu'il y a moins de quinze jours, un drone a frappé le commandant palestinien du Hamas, Samer al-Hajj, dans la même ville.

Israël accuse Makdah de travailler avec son frère Mounir, haut responsable du parti politique dirigé par Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, pour faire passer des armes en Cisjordanie, prétendument en collaboration avec le Hezbollah et les Gardiens de la révolution islamique d'Iran.

La defensa civil libanesa inspecciona un automóvil que fue blanco de un ataque israelí en la ciudad de Sidón, al sur del Líbano, el 21 de agosto de 2024 - AFP/MAHMOUD ZAYTYAT
La défense civile libanaise inspecte une voiture visée par une attaque israélienne dans la ville de Sidon, dans le sud du Liban, le 21 août 2024 - AFP/MAHMOUD ZAYTYAT

« Nous continuerons à attaquer les cibles basées au Liban qui orchestrent des activités terroristes en Cisjordanie« , a souligné l'armée israélienne dans un communiqué, accusant une nouvelle fois le Liban d' »abriter des terroristes ». 

Mounir, qui est également commandant en chef des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa au Liban, a qualifié la mort de son frère d'« insigne d'honneur », assurant à la chaîne d'information libanaise Al Mayadeen que « la résistance reste ferme ». « Les assassinats nous rendent plus forts », a-t-il déclaré au média affilié au Hezbollah. 

Los sistemas de defensa aérea israelíes interceptan ataques lanzados desde el Líbano por Hezbolá - REUTERS/AYAL MARGOLIN
Les systèmes de défense aérienne israéliens interceptent les attaques lancées depuis le Liban par le Hezbollah - REUTERS/AYAL MARGOLIN

Le Fatah, quant à lui, a déclaré que l'assassinat de Makdah « est une nouvelle preuve qu'Israël veut déclencher une guerre à grande échelle dans la région », selon l'AFP

L'assassinat de M. Makdah intervient à un moment de forte tension entre Israël et le Hezbollah, après que l'armée israélienne a éliminé le principal commandant de la milice libanaise, Fuad Shukr, à Beyrouth, l'accusant d'avoir planifié l'attentat qui a tué 12 enfants sur les hauteurs du Golan. 

Depuis, sur fond de menaces de la République islamique d'Iran à l'encontre de l'État hébreu, les combats se sont intensifiés de part et d'autre de la frontière. Au cours des dernières heures, le Hezbollah a tiré 50 obus sur le nord d'Israël, blessant légèrement une personne.

La milice libanaise soutenue par Téhéran a revendiqué l'offensive, affirmant qu'elle visait une base militaire sur le plateau du Golan en réponse à une série d'attaques israéliennes, dont l'une a tué un commandant du Front al-Fatah.

Cette semaine, Israël a également bombardé des entrepôts d'armes du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa, bastion du groupe chiite. « Des explosions secondaires ont été identifiées après les frappes, indiquant la présence de grandes quantités d'armes dans les installations ciblées », a déclaré l'armée israélienne.

M. Biden souligne l'urgence d'un cessez-le-feu

Alors que la violence continue de s'intensifier le long de la frontière israélo-libanaise, les États-Unis font pression en faveur d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui pourrait également réduire les tensions avec le Hezbollah.

À cet égard, le président Joe Biden a souligné la « nécessité urgente » de conclure une trêve dans l'enclave palestinienne en échange de la libération de plus de 100 otages, lors d'un appel téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. M. Biden a également souligné que les négociations à venir au Caire étaient cruciales.

Cette conversation fait suite à un voyage au Moyen-Orient du secrétaire d'État américain Antony Blinken, qui a terminé sa visite régionale sans parvenir à un accord en raison du rejet par le Hamas de la proposition de Washington.