Israël subit la pire attaque depuis le début de l'opération contre le Hezbollah

4 soldats ont été tués et plus de 60 blessés après qu'un drone lancé par la milice libanaise a frappé une base militaire dans le nord d'Israël 
El Líbano instó a la ONU el 11 de octubre a exigir un alto el fuego inmediato entre Israel y Hezbolá - AFP/ KAWNAT HAJU 
Le Liban a exhorté l'ONU le 11 octobre à exiger un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le Hezbollah - AFP/ KAWNAT HAJU  ;
  1. Israël demande à l'ONU de retirer ses casques bleus de la « zone dangereuse »
  2. Les États-Unis envoient le système de missiles THAAD à Israël 

Un drone lancé par le Hezbollah a frappé une base militaire dans le nord d'Israël, faisant quatre morts et plus de 60 blessés, dont certains grièvement. La milice chiite libanaise soutenue par la République islamique d'Iran a revendiqué l'attaque, affirmant qu'elle avait été menée en réponse aux attaques israéliennes au Liban, en particulier à Beyrouth.

Cet attentat, qui intervient alors que l'opération « Flèches du nord » entre dans sa troisième semaine, met en évidence la menace que le Hezbollah continue de faire peser sur Israël, malgré les récentes défaites du groupe terroriste. 

Cet attentat reflète également une fois de plus la grande menace que représentent les frappes de drones. Ce week-end, pendant le Yom Kippour - le jour le plus saint du judaïsme - un drone également lancé par le Hezbollah a frappé une maison de retraite à Herzliya, tandis qu'un autre drone houthi a tué un homme à Tel-Aviv cet été. Le principal problème de ces armes est que, bien qu'elles soient souvent détectées, elles ne sont pas toujours interceptées ou ne le sont pas assez rapidement.   

Pour mener à bien cette attaque, le Hezbollah a lancé deux drones de fabrication iranienne qui se sont infiltrés dans l'espace aérien israélien depuis le Liban en traversant la mer. L'un d'eux a été intercepté par les systèmes de défense aérienne après que des alarmes ont été déclenchées dans les villes d'Acre et de Nahariya. Cependant, l'autre a réussi à maintenir sa trajectoire et à exploser dans la région de Binyamina sans déclencher l'alarme. 

Comme le rapporte Ynet, les drones utilisés, Sayyad 107, ont un rayon d'action d'environ 100 kilomètres et une envergure de 1,5 à 2 mètres. Des drones de ce type ont pénétré à de nombreuses reprises dans l'espace aérien israélien au cours de la guerre, causant des dommages à des sites et des bâtiments. C'est pourquoi, parmi les cibles du Hezbollah attaquées au début de l'opération israélienne, se trouvaient plusieurs dépôts de drones. 

Israël demande à l'ONU de retirer ses casques bleus de la « zone dangereuse »

A cet égard, les forces de défense israéliennes ont localisé ces dernières heures des centaines d'armes - dont des armes à feu, des grenades et des lance-roquettes visant le territoire israélien - dans des entrepôts souterrains situés à proximité des bases de la mission de l'ONU pour le Liban, la FINUL.  

Mapa del sur del Líbano que muestra la zona de la FPNUL (ONU) - PHOTO/AFP
Carte du Sud-Liban montrant la zone de la FINUL (ONU) - PHOTO/AFP

En fait, selon l'armée israélienne, environ 25 roquettes et missiles ont été lancés sur Israël et ses troupes à partir de complexes terroristes du Hezbollah situés près des postes de la FINUL dans le sud du Liban au cours du mois dernier. L'une de ces attaques a entraîné la mort de deux soldats des FDI. 

Israël a de nouveau demandé à l'ONU de retirer ses forces de la région immédiatement après que cinq membres de la FINUL ont été blessés lors des combats entre Israël et le Hezbollah. Selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la présence des soldats de la paix a « pour effet de fournir des boucliers humains aux terroristes du Hezbollah ». 

Esta fotografía tomada el 13 de octubre de 2024 muestra un tanque de batalla israelí entrando al Líbano desde el norte de Israel en el punto fronterizo del sur del Líbano de Naqoura. Las fuerzas de paz de la ONU en el Líbano dijeron que los tanques israelíes atravesaron una puerta para ingresar a una posición de los Cascos Azules en el Líbano el 13 de octubre, después de bloquear su movimiento el día anterior - AFP/ MENAHEM KAHANA
Un char de combat israélien entre au Liban depuis le nord d'Israël - AFP/ MENAHEM KAHANA

« Leur refus d'évacuer les soldats de la FINUL en fait des otages du Hezbollah, ce qui les met en danger ainsi que nos soldats », a-t-il déclaré. 

Toutefois, la FINUL a refusé de quitter le Liban, estimant qu'il était « important que le drapeau de l'ONU continue de flotter haut dans cette région et de pouvoir rendre compte au Conseil de sécurité », a déclaré à l'AFP le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenenti. 

Vehículos de la Fuerza Provisional de las Naciones Unidas en el Líbano (FPNUL) patrullan en Marjayoun, en el sur del Líbano, el 12 de octubre de 2024. La FPNUL, que dice haber sido blanco de repetidos ataques en la guerra entre Israel y Hezbolá en los últimos días, ha patrullado la problemática frontera durante décadas - PHOTO/ AFP
Des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent à Marjayoun, dans le sud du Liban - PHOTO/ AFP

Tenenti a reconnu qu'Israël avait demandé à se retirer « jusqu'à cinq kilomètres de la Ligne bleue » séparant les deux pays, car cette zone deviendrait une zone de combat, mais les forces de maintien de la paix ont refusé. 

La FINUL est chargée de surveiller le cessez-le-feu qui a mis fin à une guerre de 33 jours en 2006 entre Israël et le Hezbollah. L'un de ses objectifs était également de veiller à l'application de la résolution 1701 des Nations unies, qui interdit la présence du Hezbollah au sud du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne. 

Les États-Unis envoient le système de missiles THAAD à Israël 

Alors que la guerre entre Israël et le Hezbollah se poursuit, Jérusalem et Washington se préparent à une éventuelle nouvelle attaque de missiles balistiques de la part de l'Iran. À cette fin, le Pentagone a annoncé que l'armée américaine allait déployer le système sophistiqué de défense antimissile THAAD, ainsi que des troupes chargées de le faire fonctionner, afin de renforcer les défenses d'Israël. Le système THAAD a été déployé en Israël en 2019 pour un exercice militaire, il s'agit donc du premier déploiement opérationnel, rapporte Axios.

Una ambulancia pasa junto a los escombros de un edificio destruido tras un ataque aéreo israelí en la aldea de Kfar Tibnit, en el sur del Líbano, el 14 de octubre de 2024, en medio de la guerra en curso entre Israel y Hezbolá - AFP/ ADDAS FAKIH
Une ambulance passe devant les décombres d'un bâtiment détruit après une frappe aérienne israélienne dans le village de Kfar Tibnit, dans le sud du Liban, le 14 octobre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah - AFP/ ADDAS FAKIH

Israël n'a pas encore pris de décision définitive sur le calendrier et la portée de sa réponse à l'attaque de missiles iraniens du 1er octobre. Toutefois, le régime iranien a déjà menacé de lancer d'autres attaques si Israël réagissait. Il est donc probable que la confrontation entre les deux pays se poursuive et que les États-Unis et Israël doivent travailler ensemble pour lutter contre une nouvelle offensive iranienne.