Israël subit la pire attaque depuis le début de l'opération contre le Hezbollah

- Israël demande à l'ONU de retirer ses casques bleus de la « zone dangereuse »
- Les États-Unis envoient le système de missiles THAAD à Israël
Un drone lancé par le Hezbollah a frappé une base militaire dans le nord d'Israël, faisant quatre morts et plus de 60 blessés, dont certains grièvement. La milice chiite libanaise soutenue par la République islamique d'Iran a revendiqué l'attaque, affirmant qu'elle avait été menée en réponse aux attaques israéliennes au Liban, en particulier à Beyrouth.
Cet attentat, qui intervient alors que l'opération « Flèches du nord » entre dans sa troisième semaine, met en évidence la menace que le Hezbollah continue de faire peser sur Israël, malgré les récentes défaites du groupe terroriste.
The latest assessment in #Israel is that the attack on Binyamina tonight which killed four and wounded many more was carried out using a Mirsad-1 drone, which is based on #Iran's regime's Ababil drones. These drones are manufactured by HESA--the same company which is involved in… pic.twitter.com/aq1h8BKwq1
— Jason Brodsky (@JasonMBrodsky) October 13, 2024
Cet attentat reflète également une fois de plus la grande menace que représentent les frappes de drones. Ce week-end, pendant le Yom Kippour - le jour le plus saint du judaïsme - un drone également lancé par le Hezbollah a frappé une maison de retraite à Herzliya, tandis qu'un autre drone houthi a tué un homme à Tel-Aviv cet été. Le principal problème de ces armes est que, bien qu'elles soient souvent détectées, elles ne sont pas toujours interceptées ou ne le sont pas assez rapidement.
Pour mener à bien cette attaque, le Hezbollah a lancé deux drones de fabrication iranienne qui se sont infiltrés dans l'espace aérien israélien depuis le Liban en traversant la mer. L'un d'eux a été intercepté par les systèmes de défense aérienne après que des alarmes ont été déclenchées dans les villes d'Acre et de Nahariya. Cependant, l'autre a réussi à maintenir sa trajectoire et à exploser dans la région de Binyamina sans déclencher l'alarme.
The Israeli military announced the deaths of Sergeant Omri Tamari, aged 19, Sergeant Yosef Hieb, aged 19, Sergeant Yoav Agmon, aged 19 and Sergeant Alon Amitay, aged 19. The four soldiers fell during the Hezbollah UAV attack at the Golani Brigade training base on Sunday. pic.twitter.com/fr9EPFRXnp
— Joe Truzman (@JoeTruzman) October 14, 2024
Comme le rapporte Ynet, les drones utilisés, Sayyad 107, ont un rayon d'action d'environ 100 kilomètres et une envergure de 1,5 à 2 mètres. Des drones de ce type ont pénétré à de nombreuses reprises dans l'espace aérien israélien au cours de la guerre, causant des dommages à des sites et des bâtiments. C'est pourquoi, parmi les cibles du Hezbollah attaquées au début de l'opération israélienne, se trouvaient plusieurs dépôts de drones.
#NEW: IDF Chief of Staff Herzi Halevi visited the Golani base following a deadly Hezbollah drone strike that killed four soldiers and wounded dozens.
— Israel War Room (@IsraelWarRoom) October 14, 2024
Praising the troops, he said: “We are at war, and an attack on a training base is serious with painful results. You acted… pic.twitter.com/oMQhXyDHbq
Israël demande à l'ONU de retirer ses casques bleus de la « zone dangereuse »
A cet égard, les forces de défense israéliennes ont localisé ces dernières heures des centaines d'armes - dont des armes à feu, des grenades et des lance-roquettes visant le territoire israélien - dans des entrepôts souterrains situés à proximité des bases de la mission de l'ONU pour le Liban, la FINUL.

En fait, selon l'armée israélienne, environ 25 roquettes et missiles ont été lancés sur Israël et ses troupes à partir de complexes terroristes du Hezbollah situés près des postes de la FINUL dans le sud du Liban au cours du mois dernier. L'une de ces attaques a entraîné la mort de deux soldats des FDI.
UNIFIL's mandate is to ensure Hezbollah doesn't stockpile weapons. And here we find Hezbollah hiding weapons just 500 meters from a @UNIFIL_ base. pic.twitter.com/RdkaXNI2zF
— Aviva Klompas (@AvivaKlompas) October 14, 2024
Israël a de nouveau demandé à l'ONU de retirer ses forces de la région immédiatement après que cinq membres de la FINUL ont été blessés lors des combats entre Israël et le Hezbollah. Selon le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la présence des soldats de la paix a « pour effet de fournir des boucliers humains aux terroristes du Hezbollah ».

« Leur refus d'évacuer les soldats de la FINUL en fait des otages du Hezbollah, ce qui les met en danger ainsi que nos soldats », a-t-il déclaré.
Israel will make every effort to prevent UNIFIL casualties and will do what it takes to win the war.
— Prime Minister of Israel (@IsraeliPM) October 13, 2024
Unfortunately, several European leaders are applying pressure in the wrong direction.
Toutefois, la FINUL a refusé de quitter le Liban, estimant qu'il était « important que le drapeau de l'ONU continue de flotter haut dans cette région et de pouvoir rendre compte au Conseil de sécurité », a déclaré à l'AFP le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenenti.

Tenenti a reconnu qu'Israël avait demandé à se retirer « jusqu'à cinq kilomètres de la Ligne bleue » séparant les deux pays, car cette zone deviendrait une zone de combat, mais les forces de maintien de la paix ont refusé.
Unbelievable: an underground Hezbollah position only 100 meters from the UNIFIL base pic.twitter.com/JgV4B5Vjhv
— איתי בלומנטל 🇮🇱 Itay Blumental (@ItayBlumental) October 13, 2024
La FINUL est chargée de surveiller le cessez-le-feu qui a mis fin à une guerre de 33 jours en 2006 entre Israël et le Hezbollah. L'un de ses objectifs était également de veiller à l'application de la résolution 1701 des Nations unies, qui interdit la présence du Hezbollah au sud du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne.
Les États-Unis envoient le système de missiles THAAD à Israël
Alors que la guerre entre Israël et le Hezbollah se poursuit, Jérusalem et Washington se préparent à une éventuelle nouvelle attaque de missiles balistiques de la part de l'Iran. À cette fin, le Pentagone a annoncé que l'armée américaine allait déployer le système sophistiqué de défense antimissile THAAD, ainsi que des troupes chargées de le faire fonctionner, afin de renforcer les défenses d'Israël. Le système THAAD a été déployé en Israël en 2019 pour un exercice militaire, il s'agit donc du premier déploiement opérationnel, rapporte Axios.

Israël n'a pas encore pris de décision définitive sur le calendrier et la portée de sa réponse à l'attaque de missiles iraniens du 1er octobre. Toutefois, le régime iranien a déjà menacé de lancer d'autres attaques si Israël réagissait. Il est donc probable que la confrontation entre les deux pays se poursuive et que les États-Unis et Israël doivent travailler ensemble pour lutter contre une nouvelle offensive iranienne.