Nouvelle démocratie est arrivée en tête des élections avec 40,5 % des voix contre 17,8 % pour le parti Syriza d'Alexis Tsipras

Kyriakos Mitsotakis remporte la majorité absolue en Grèce grâce à des sièges supplémentaires

AFP/ARIS MESSINIS - El líder del partido conservador de Grecia Nueva Democracia, Kyriakos Mitsotakis, saluda a sus partidarios durante un evento de la noche electoral después de las elecciones generales en el centro de Atenas, el 25 de junio de 2023
AFP/ARIS MESSINIS - Le leader du parti conservateur grec Nouvelle Démocratie, Kyriakos Mitsotakis, salue ses partisans lors d'une soirée électorale après les élections générales, dans le centre d'Athènes, le 25 juin 2023

Le Premier ministre grec, le conservateur Kyriakos Mitsotakis, a revalidé son mandat après avoir remporté le nouveau scrutin des élections grecques. La Nouvelle démocratie a obtenu la majorité absolue grâce aux sièges supplémentaires (jusqu'à 50) que le système électoral grec accorde au parti politique vainqueur des élections grecques. 

Dans un parlement de 300 députés, Nouvelle démocratie est la formation politique la plus représentée, avec Mitsotakis à sa tête, loin devant le parti de gauche Syriza d'Alexis Tsipras, qui continue de souffrir de la crise économique et sociale que le pays grec a subie pendant les dures années du mandat du parti de gauche entre 2015 et 2019, assailli par les dures réformes auxquelles la Grèce a dû faire face. Nouvelle démocratie a obtenu 40,5 % des voix et Syriza 17,8 %, et l'a donc emporté.

Le Premier ministre grec, le conservateur Kyriakos Mitsotakis, et son parti Nouvelle démocratie ont obtenu la majorité absolue grâce aux sièges supplémentaires (jusqu'à 50) que le système électoral accorde à la force gagnante dans un parlement de 300 députés. En dépassant les 40 % des voix recueillies, Nouvelle Démocratie a obtenu la majorité absolue grâce aux 50 sièges supplémentaires, ce qui lui confère 158 sièges sur les 300 que compte le Parlement. 

Mitsotakis avait déjà gagné il y a un mois, mais malgré sa victoire, le leader de Nouvelle Démocratie n'a pas obtenu la majorité absolue pour gouverner seul. Le Premier ministre a décidé de ne pas chercher à conclure de pacte pour profiter de la nouvelle législation, de répéter les élections et d'assurer son propre gouvernement, sans coalitions, comme il l'a fait au cours des quatre dernières années.

Loin derrière les résultats de Nouvelle démocratie se trouve la Coalition de la gauche radicale (Syriza, 17,8 % et 47 sièges), tandis que l'historique Parti socialiste panhellénique (PASOK, 11,86 %, 32 sièges) arrive en troisième position. 

Le message électoral de Mitsotakis était basé sur la poursuite des réformes économiques qui permettraient au pays de sortir de la situation qu'il traverse depuis de nombreuses années et qui a nécessité des ajustements budgétaires sévères après la crise économique majeure de 2010. La situation difficile qui s'en est suivie a pris de court le gouvernement d'Alexis Tsipras, qui est arrivé au pouvoir au sein du mouvement de gauche appelant à un nouveau changement politique profond à l'encontre des politiques traditionnelles. Kyriakos Mitsotakis a promis une croissance forte, qui permettrait d'augmenter les salaires, et une réforme du système de santé grec. 

PHOTO/REUTERS - El primer ministro de Grecia, Kyriakos Mitsotakis
PHOTO/REUTERS - Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis

"Les Grecs nous ont donné une majorité écrasante pour continuer sur la voie des grands changements dont notre pays a besoin. Ils ont mis un terme définitif et retentissant à un cycle de toxicité qui liait notre société", a déclaré Mitsotakis aux médias grecs après l'annonce des résultats officiels des élections, selon la presse grecque. "Nous continuerons à travailler pour construire une Grèce plus prospère", a ajouté le Premier ministre grec, qui a également fait allusion à d'éventuels pactes pour continuer sur la voie des réformes qui ramèneront le pays sur le chemin de la croissance et de la stabilité : "Je veux rechercher un large consensus. Les réformes importantes avanceront rapidement". 

Le grand perdant, Alexis Tsipras, a parlé d'une "clôture historique du cycle" après le coup électoral subi par la gauche, bien qu'il ait mis en garde contre la présence de partis d'extrême droite au parlement, tels que Spartans, dirigé par Vasilis Stiga, héritier du parti philo-nazi interdit Aube dorée, ou Solution grecque (4,4 %) et le parti anti-système Niki (Victoire) du théologien Dimitris Natsios (3,7 %).

La victoire de Kyriakos Mitsotakis est importante car c'est la première fois depuis la chute de la dictature militaire en 1974 qu'un parti au pouvoir améliore ses résultats électoraux et élargit son avance sur l'opposition. C'est également la première fois depuis l'éclatement de la crise financière en 2010 qu'un Premier ministre grec est réélu au terme d'un mandat de quatre ans.

Kyriakos Mitsotakis a donc été chargé de former un nouveau gouvernement en Grèce lundi. Lors d'une réunion au siège de la présidence grecque, la chef de l'État, Katerina Sakelaropulu, a chargé Mitsotakis de former le gouvernement. Le Premier ministre grec a promis d'avancer "immédiatement" dans la nomination des membres du gouvernement "qui travailleront dur" pour mener à bien les réformes dont le pays a besoin.