Des documents compromettants pour la partie algérienne

L’affaire de l’expropriation de biens de l’Etat Algérien au Maroc

El presidente de Argelia, Abdelmadjid Tebboune - PHOTO/FILE
El presidente de Argelia, Abdelmadjid Tebboune - PHOTO/FILE

Du nouveau dans la polémique opposant les gouvernements algérien et marocain au sujet de de l’expropriation de biens de l’Etat Algérien au Maroc.

Des documents compromettants, dont nous détenons une copie, viennent apporter la preuve de la mauvaise foi des autorités algériennes qui crient à « une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie ».

Ces documents, qui ne sont autres que les correspondances du consulat général d’Algérie au Maroc adressées au ministère marocain des Affaires étrangères, prouvent bel et bien que les autorités algériennes étaient en pourparlers avec leurs homologues marocaines au sujet de ces biens faisant l’objet d’une procédure d’expropriation.

Dans l’une de ces correspondances, datée du 20 mai 2022, le consul général d’Algérie à Casablanca « informe la partie marocaine qu’une évaluation domaniale et financière de ces biens est en cours et communiquera ses conclusions dès finalisation »

Documents du 20 mai 2022

Plus loin, le consul algérien ajoute qu’il « informe, également, que la libération des locaux consulaires et le déménagement de son contenu se fera en respect des usages diplomatiques, une fois l’opération de vente dument concrétisée selon les procédures légales ».

Dans la même correspondance, le consul algérien rappelle le sujet de la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Alger, qui fait l’objet d’une procédure analogue du côté algérien et évoquée dans une correspondance datée du 14 mars 2022

Document du 14 mars
Documents du 14 mars 2022

Cet échange de correspondances entre les deux parties, Alger l’a complètement occulté dans son communiqué du 17 mars courant. Faisant comme si l’affaire est toute nouvelle et « considère qu’il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’Etats souverains que sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale ». Cela donne l’impression que le rédacteur du communiqué algérien ignorait totalement les tractations qui étaient en cours entre les deux parties durant plus de trois années. Selon, des sources proches du dossier du côté algérien, le communiqué a été dicté à la hâte par la DGDSE dans le style va-t’en guerre propre aux faucons du régime algérien qui menacent de guerroyer avec le Maroc dans le seul but d’assurer la pérennité de leur pouvoir.