Les Russes ont pris la ville ferroviaire de Liman, ce qui leur permet de poursuivre plus facilement leur avancée dans le Donbas

La guerre ukrainienne est loin d'être terminée

REUTERS/ZOHRA BENSEMRA - Des soldats ukrainiens dans leurs chars à Bucha, dans la région de Kyiv, en Ukraine, le 2 avril 2022

La guerre en Ukraine est loin d'être terminée. C'est du moins ce qu'ont déclaré à EFE des soldats ukrainiens qui se trouvaient sur la ligne de front près de Kharkov, l'une des principales villes ukrainiennes ayant le plus souffert des bombardements russes.

L'Ukraine souffre depuis 90 jours d'une guerre au cours de laquelle les attaques russes n'ont pas cessé, pas même pour respecter les couloirs humanitaires. Après l'échec de l'armée russe dans sa tentative de prendre Kiev, le président russe Vladimir Poutine a ordonné une nouvelle stratégie militaire qui se concentrerait sur la région de Donbas et les régions séparatistes pro-russes à l'est, une stratégie qui n'a pas semblé avoir le succès escompté par Poutine, malgré la dernière perte territoriale. 

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Dans les derniers développements de l'évolution du conflit, les forces séparatistes pro-russes en Ukraine ont affirmé avoir capturé la ville de Liman, une importante enclave ferroviaire stratégique qui ouvre la voie à de nouvelles avancées dans la région de Donbas, zone où se déroulent actuellement les principales attaques.

Alors que le ministère ukrainien de la Défense indique que ses troupes continueront à se battre pour le contrôle de cette ville ferroviaire, le Kremlin tente d'encercler l'armée ukrainienne dans les villes de Sievierodonetsk et Lyschansk, des points clés qui, s'ils tombent, donneraient à la Russie le contrôle total de Lougansk. 

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En revanche, c'est à Kharkov, une enclave qui continue à résister farouchement, que le président ukrainien, Volodomir Zelensky, s'est rendu pour continuer à encourager les soldats, la première fois que Zelensky fait une apparition officielle en dehors de Kiev.

Une fois sur place, le président ukrainien a fait l'éloge des soldats, reconnaissant leur bravoure pour avoir risqué "leur vie pour nous tous et pour notre pays". Zelenksy a ensuite écrit un message sur sa chaîne Telegram dans lequel il a rappelé à la Russie que l'Ukraine résistera "jusqu'au bout". Il a également souligné que l'armée russe n'a "aucune chance". Nous allons nous battre et nous allons certainement gagner", a-t-il conclu.

Dans ce conflit, la résistance ukrainienne est déjà devenue une icône. Personne ne s'attendait à la retraite de la Russie, et encore moins aux lourdes pertes qu'elle subirait, surtout compte tenu de la supériorité militaire de la Russie. Cependant, l'esprit des Ukrainiens, stimulé par le soutien continu de Zelensky, et associé au soutien occidental, tant économique que militaire, est devenu un bloc de résistance qui tient Poutine et son armée en échec.

La fin de l'invasion n'est pas proche. Poutine le prouve et l'Ukraine en souffre. Les tables de négociation avancent à petits pas, faute de trouver un terrain d'entente. On ne sait pas non plus ouvertement quelles sont les conditions convenues pour que le drapeau blanc flotte enfin, mais il est possible de les déduire à la fois des mouvements stratégiques de Poutine et des déclarations de Zelensky. 

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La réorientation vers le Donbas montre comment la Russie cherche à annexer une partie territoriale qu'elle considère comme sienne. L'histoire du pays, le soutien des séparatistes pro-russes à Poutine, voire les politiques plus expansionnistes de l'OTAN ont pu être les causes générales du déclenchement de cette invasion. La cession de ces territoires à la Russie pourrait constituer une étape importante vers la fin du conflit, mais l'Ukraine n'y pense même pas.

"Nous ne céderons pas notre territoire", a déclaré Zelenksy aux médias. Avec le président ukrainien, les Ukrainiens sont clairs : ils veulent défendre leur terre et ne pas céder à l'envahisseur russe. C'est d'ailleurs ce sentiment qui imprègne l'armée, malgré toute la douleur et les atrocités commises. 

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Dans une telle situation, où trouver un terrain d'entente devient une odyssée, la guerre éclate avec toutes les conséquences qu'elle entraîne. Et pas seulement en Ukraine. Le XXIe siècle en connaît un grand nombre, l'Ukraine étant le premier pays à se produire au cours de ce siècle sur le sol européen, ce qui est surprenant compte tenu de toutes les organisations et institutions existantes qui ont été mises en place pour prévenir cette situation.

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Dans le conflit russo-ukrainien, il n'y a toujours pas de signe de paix, pas même une vacillation. Entre-temps, d'autres pays commencent lentement à ressentir les conséquences de cette invasion dans les secteurs énergétique, économique et alimentaire.

Comme l'ont déclaré les soldats de Kharkov, la guerre est loin d'être terminée et dans ce tunnel sombre, il est également difficile d'envisager un processus de résolution par la diplomatie, l'une des armes les plus importantes de notre société démocratique, mais aussi l'une des plus détériorées.