La Turquie « neutralise » cinq membres du PKK

Les forces de sécurité turques ont neutralisé un total de cinq terroristes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) lors d'opérations de sécurité indépendantes, selon les responsables turcs. Dans une déclaration publiée sur le Twitter officiel du ministère de la défense nationale, les autorités ont déclaré : « Deux terroristes du PKK ont été neutralisés lors d'une opération aéroportée dans la région de Zao, au nord de l'Irak ».
Le nord de l'Irak est une base connue du groupe terroriste YPG/PKK, (la branche syrienne du PKK) utilisé par ses membres pour planifier des attaques terroristes transfrontalières contre la Turquie.
Au cours de deux opérations distinctes, les commandements de l'Armée turque ont neutralisé trois autres terroristes du même groupe dans le nord-ouest de la Syrie. « Trois terroristes du PKK/YPG qui tentaient de s'infiltrer à la zone de l'opération “Printemps de paix” ont été neutralisés avec succès par notre commandement héroïque », rapporte le ministère de la Défense dans un autre tweet.
Le Gouvernement turc utilise le terme « neutralisé » pour désigner les terroristes qui ont été capturés, tués ou remis aux autorités.
Depuis 2016, la Turquie a mené avec succès trois opérations antiterroristes à travers sa frontière avec le nord de la Syrie pour empêcher la formation d'un corridor terroriste : en 2016, elle a mis au point l'opération connue sous le nom de « Bouclier de l'Euphrate » ; en 2018, la « Rameau d'olivier » et en 2019, le « Printemps de paix ». L'armée turque a accru ses opérations contre le PKK tant dans le pays que dans le nord de l'Irak depuis la rupture du cessez-le-feu convenu par les deux parties en juillet 2015.
Selon un rapport de l'International Crisis Group, au moins 4 825 personnes sont mortes lors d'affrontements ou d'attaques terroristes depuis le 20 juillet 2015, date à laquelle un processus de paix a été interrompu dans le conflit entre la Turquie et le PKK. Cette rupture a eu lieu après que le gouvernement et la guérilla aient conclu les accords connus sous le nom de Dolmabahce, suite à l'entrée historique au parlement turc du Parti démocratique des peuples (HDP) pro-kurde. Le nombre de victimes comprend plus de 480 civils tués et 226 autres qui n'ont pu être identifiés ni comme civils ni comme combattants.

Le conflit, qui dure maintenant depuis quatre décennies, entre le PKK turc a commencé en 1984, lorsque le groupe terroriste a pris sa première mesure dans sa tentative d'autonomie kurde en Turquie.
Une grande partie des décès survenus au cours des années de pourparlers entre 2013 et 2015 se sont produits en octobre 2014, lorsque les morts liées aux protestations généralisées contre le siège de Daech de la ville kurde de Kobani dans le nord-est de la Syrie ont été de 42 civils et 11 membres des forces de sécurité turques et 10 militants du PKK tués, selon le rapport.
Le PKK, classé comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne, a été responsable de la mort de 40 000 personnes au cours de ses 30 années d'activité.