L'Algérie intensifie les tensions avec le Maroc en construisant une base aérienne militaire à la frontière

L'escalade du conflit entre l'Algérie et le Maroc connaît un nouvel épisode après le développement d'une nouvelle base militaire algérienne près des camps de Tindouf. La militarisation rapide de l'Algérie se poursuit, malgré les efforts continus du Maroc pour maintenir la paix régionale et les récentes réalisations diplomatiques de Rabat sur le Sahara occidental.

L'installation est une représentation de la militarisation croissante de l'Algérie dans la région, qui intensifie une situation déjà instable. Ce fait a été confirmé par l'Observatoire atlantique de défense et d'armement (AODA).
Les observateurs soulignent que ce modèle de déploiement militaire déclencherait un vaste conflit régional qui affecterait non seulement le Maroc, mais s'étendrait également à toute la région du Sahel.
La base d'Oum el Assel, située à 72 kilomètres de la frontière avec le Maroc, fait partie de la troisième région militaire d'Algérie et n'est qu'une partie du réseau de 25 installations militaires stratégiquement situées.
Cette enceinte militaire comprend des systèmes de défense aérienne, des positions d'artillerie, des divisions blindées et plusieurs installations prêtes au combat, toutes situées à quelques kilomètres les unes des autres, avec une forte probabilité d'attaque.
Les images satellites fournies par l'AODA montrent deux avions de combat russes MiG-29M2, équipés de missiles air-air, prêts à être utilisés dans l'installation. Ce centre comprend de vastes entrepôts de munitions et des structures de combat spécialement conçues pour accueillir davantage de chasseurs Sukhoi, avec des pistes spécialement agrandies pour les opérations militaires agressives.

L'installation militaire dispose d'une station radar d'alerte précoce au nord de la base principale, dont les coordonnées sont 28°53'53" N, 5°47'22" O et 28°53'34" N, 5°46'48" O, montrant une présence de surveillance axée sur le territoire marocain.
Cela comprend deux installations militaires dotées de systèmes de défense aérienne à seulement 8 kilomètres de la frontière, des entrepôts logistiques à 6 et 10 kilomètres, des bases d'infanterie et d'artillerie, une base blindée avec des bunkers à 35 kilomètres et plusieurs autres installations de combat le long de la frontière.
L'emplacement stratégique et les capacités offensives de ces installations révèlent la claire intention hostile de l'Algérie, avec un déploiement organisé de forces armées et de systèmes de surveillance dirigés vers le Maroc.
L'une des principales préoccupations est le transfert de chars blindés depuis les camps de Tindouf pour renforcer cette base militaire, qui s'est développée fin 2021 dans le cadre de l'agression militaire de l'Algérie contre le Maroc.

L'attitude de l'Algérie va bien au-delà de ses actions hostiles contre le Maroc. Récemment, les forces algériennes ont abattu une drone malien et fermé son espace aérien, provoquant une crise diplomatique avec l'Alliance des États du Sahel.
Le moment de cette intensification militaire semble avoir été planifié pour coïncider avec les exercices militaires franco-marocains légitimes qui se déroulent en septembre à Errachidia.
Cependant, cette escalade n'est pas fortuite. Ces derniers mois, le corps diplomatique algérien a lancé de subtiles menaces à l'encontre de ces exercices défensifs. Comme en témoigne son réseau d'une vingtaine de bases aériennes et terrestres situées à proximité du territoire marocain, ce fait met en évidence la stratégie de déstabilisation régionale de l'Algérie.

Selon plusieurs analystes, les généraux militaires algériens, ayant perdu une partie de leur pouvoir au Sahel, semblent suivre une stratégie risquée pour dissimuler leurs échecs diplomatiques et militaires.
Selon ces analystes, l'exécutif d'Abdelmadjid Tebboune tenterait de manipuler l'opinion publique algérienne pour qu'elle accepte l'escalade militaire dans une éventuelle confrontation directe, puisque les trois quarts des frontières terrestres de l'Algérie se trouvent dans des zones de conflit potentiel.