L'Arabie saoudite annonce son soutien explicite à l'armée libanaise face aux attaques du Hezbollah
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a fait part de son soutien à la Libye après l'attaque contre la Force intérimaire des Nations unies au Liban

Le gouvernement saoudien, par l'intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, a publié un communiqué dans lequel il annonce expressément son soutien aux mesures prises par le gouvernement libanais face aux tentatives de déstabilisation du Hezbollah.
- Déclaration de l'Arabie saoudite
- Des dizaines de détenus après l'attaque
- Le Hezbollah désavoue l'attaque
Le déclencheur de cette déclaration a été l'attaque subie par un convoi de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) le 14 février dernier, sur la route menant à l'aéroport de Beyrouth, Rafik Hariri, qui avait été bloquée par des sympathisants du Hezbollah.

Déclaration de l'Arabie saoudite
Le communiqué publié le dimanche 16 février par le ministère saoudien des Affaires étrangères, dirigé par le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah Al Saud, indique : « Le Royaume d'Arabie saoudite exprime son soutien total aux mesures adoptées par la République libanaise pour faire face aux tentatives de perturbation de la sécurité des citoyens libanais et pour répondre fermement à l'attaque contre la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) ».
Le ministère des Affaires étrangères saoudien ajoute que « le Royaume renouvelle son soutien et sa confiance dans les mesures prises par le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam à cet égard, ainsi que dans les tâches nationales accomplies par l'armée libanaise qui contribuent à assurer la sécurité et la stabilité ».

Le fait que le gouvernement saoudien ait exprimé clairement et publiquement son soutien aux mesures prises par le gouvernement libanais pour contrôler le Hezbollah est sans précédent. Habituellement, l'Arabie saoudite fait preuve de discrétion lorsqu'il s'agit d'aborder ces questions ; cependant, cette fois-ci, elle a choisi de faire une déclaration publique et catégorique.
Selon les analystes, la publication de ce communiqué répond au souhait du gouvernement saoudien d'empêcher le Hezbollah de se réorganiser et de plonger à nouveau le Liban dans le chaos, en revenant à la situation antérieure à l'arrivée au pouvoir de l'actuel président, Joseph Aoun.
D'autre part, cette déclaration expresse du gouvernement saoudien vise également à inciter d'autres autorités régionales et internationales à soutenir l'armée libanaise face à la menace du Hezbollah.

Des dizaines de détenus après l'attaque
L'attaque contre le convoi des Forces provisoires des Nations unies sur la route de l'aéroport de Beyrouth, bloquée par des dizaines de sympathisants du Hezbollah, a fait deux blessés parmi les officiers, dont le commandant adjoint sortant.
Le lendemain de l'attaque, le 15 février, le ministre libanais de l'Intérieur, Ahmed Hajjar, a annoncé l'arrestation de 25 personnes prétendument impliquées dans l'attaque, tandis que le Premier ministre, Nawaf Salam, a assuré que la sécurité de l'aéroport international de Beyrouth était primordiale et que les autorités ne toléreraient aucune violation de cette sécurité.

De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lors de la conférence de presse qu'il a tenue le 16 février avec le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, que « le Hezbollah doit être complètement désarmé ».
Le Hezbollah désavoue l'attaque
Bien que plusieurs rapports officiels et indépendants attribuent à des membres et sympathisants du Hezbollah l'attaque du 14 février dernier contre un convoi des Forces provisoires des Nations unies au Liban, l'organisation a tenté de se dissocier de cet acte.
Ainsi, dans un communiqué publié le même jour que celui du ministère saoudien des Affaires étrangères, le Hezbollah a déclaré : « Nous condamnons l'incident qui visait les forces de la FINUL à proximité de l'aéroport international Rafic Hariri, et nous affirmons notre rejet absolu de toute attaque contre elles, ainsi que de tout dommage causé à la propriété publique et privée ».

Selon les analystes, cette tentative de se dissocier des faits répond à une stratégie visant à éviter de devenir la cible des actions de l'armée libanaise et la cible de critiques extérieures pour son attaque contre les forces de l'ONU.
La réaction de l'armée aux provocations des sympathisants du Hezbollah pourrait entraîner une escalade mutuelle, que ce groupe ne juge pas souhaitable.