L'Arabie saoudite a été la cible d'une nouvelle attaque des Houthis pour la deuxième fois en six jours
Le 25 février, les installations de la compagnie pétrolière Aramco dans la ville de Jeddah ont été attaquées par les Houthis. Ces attaques ont provoqué un incendie dans deux des réservoirs de stockage, selon l'agence de presse France24. Heureusement, la situation a été résolue sans faire de victimes. L'offensive rebelle s'est étendue aux villes saoudiennes de Jazan, Zahran al-Janub et Samtah.
Dans un premier temps, ni le gouvernement saoudien ni l'entreprise publique Aramco n'ont reconnu l'incendie provoqué par les rebelles. Toutefois, le chef des Houthis, Yahya Sarea, a fait une déclaration télévisée dans laquelle il a reconnu sa responsabilité dans l'attaque. Il a indiqué qu'ils avaient endommagé des installations pétrolières avec des missiles et des drones. Sarea a également déclaré qu'ils avaient touché plusieurs cibles dans la capitale saoudienne, Riyadh.
Plus tard, la coalition militaire intervenant au Yémen pour le compte de Riyad a rapporté l'attaque contre la compagnie pétrolière sur la chaîne de télévision Al-Ijbariy. Ils ont également souligné qu'ils avaient réussi à maîtriser rapidement l'incendie.
Selon l'agence française, les attaques des Houthis contre " les installations énergétiques du Royaume " se sont multipliées ces derniers mois, l'un des " plus grands exportateurs " de pétrole au monde.
Ces attaques entraînent des retards importants dans la livraison de pétrole à d'autres pays. Face à cette situation, le gouvernement saoudien a déclaré qu'il "ne sera pas responsable d'une éventuelle pénurie de l'offre de pétrole sur les marchés mondiaux", et a demandé à la communauté internationale de "prendre des mesures".
Lors de ce communiqué, le gouvernement a également reproché à l'Iran de continuer à armer les groupes rebelles. En outre, il a souligné que ces agressions affecteront la capacité de production pétrolière du royaume, "et sa capacité à respecter ses obligations envers les marchés mondiaux". Suite à cela, Téhéran a démenti les accusations.
La porte-parole adjointe du département d'État américain a rapidement condamné les attaques, les qualifiant d'"inacceptables" lors d'un briefing. Elle a également déclaré que les attaques avaient "touché les infrastructures saoudiennes, ainsi que les écoles, les mosquées et les lieux de travail", et avaient "mis en danger des civils, y compris des citoyens américains".
Le Dr Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des EAU, a expliqué sur son compte Twitter que "les attaques terroristes des Houthis en Arabie saoudite s'inscrivent dans la continuité d'une approche qui refuse de mettre fin à la guerre et cherche à saper les initiatives de cessez-le-feu et de dialogue". Il a ajouté que "la poursuite du ciblage des civils au Yémen et dans les environs est un acte terroriste qui révèle le vrai visage des Houthis à la région et à la communauté internationale".
M. Gargash a affirmé le soutien des EAU au "Royaume d'Arabie saoudite" et a souligné que les deux pays continueraient à travailler ensemble pour "relever les défis afin de garantir notre sécurité et notre stabilité communes".
Grand Prix F1 d'Arabie Saoudite
La cible des attaques Huti de vendredi était le site des essais libres du Grand Prix de Formule 1 d'Arabie Saoudite. Après l'attaque de Djeddah, les personnes présentes sur le circuit de F1 ont pu voir un grand nuage de fumée au loin. Malgré cela, la société chargée de la promotion de la course, Saudi Motors Corp, a déclaré que "le programme de la course du week-end se poursuivra comme prévu".
Nabeel Khoury, un ancien diplomate américain, a déclaré à Al Jazeera que le timing des attaques était significatif. Selon lui, "chaque fois qu'ils frappent des cibles en Arabie saoudite ou aux Émirats arabes unis, c'est un coup porté au tourisme dans ces pays : on peut organiser des courses automobiles et des jeux internationaux comme si de rien n'était alors que nous sommes assiégés et attaqués quotidiennement depuis là-bas", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision.
