La décision du magistrat a été connue à un moment de crise migratoire, avec l'entrée de quelque 6 000 immigrants

La Audiencia rechaza imponer medidas cautelares contra Ghali, líder del Polisario, pero reabre una causa por genocidio contra él

La Audiencia rechaza imponer medidas cautelares contra Ghali, líder del Polisario

Le juge de l'Audience nationale Santiago Pedraz a refusé d'adopter des mesures de précaution telles que l'interdiction du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, dont l'entrée en Espagne pour recevoir des soins de santé a ouvert une crise avec le Maroc.

Des sources juridiques ont informé EFE que le chef du tribunal central d'instruction numéro 5 de l'Audiencia a rejeté les mesures de précaution demandées à l'encontre de Ghali, qui se trouve dans un hôpital de Logroño depuis avril dernier, date à laquelle il est entré en Espagne pour recevoir un traitement médical contre le coronavirus.

Outre le retrait du passeport et l'interdiction de quitter l'Espagne, le juge n'a pas accepté de mesures de surveillance et de garde à vue à l'encontre de Ghali, et a également refusé de demander, à la demande du bureau du procureur, qu'un médecin légiste l'examine, après qu'un rapport ait suggéré qu'il pourrait avoir affecté ses facultés de compréhension, bien que cela ouvre la porte à sa défense pour le demander.

La décision du magistrat a été connue à un moment de crise migratoire, avec l'entrée de quelque 6 000 immigrants ces dernières heures en situation irrégulière à Ceuta.

Malgré les tensions que la présence du Ghali en Espagne a déclenchées avec le Maroc, le gouvernement a estimé ce mardi que l'arrivée massive d'immigrants ne peut être attribuée uniquement à la présence du leader du Front Polisario en Espagne, car les crises migratoires "répondent à des causes multiples et sont trop complexes pour établir une relation de cause à effet".

D'autre part, comme avancé par "La Razon" et confirmé à EFE sources juridiques, le juge a également accepté de rouvrir le dossier qui a commencé en 2008, suite à une plainte de l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEH), pour des crimes présumés tels que le génocide, assassiner, blessures, détention illégale, le terrorisme, la torture et les disparitions.

Ghali, 71 ans, est convoqué le 1er juin pour répondre à une autre plainte, celle déposée contre lui par le blogueur Fadel Mihdi Breica, un citoyen espagnol d'origine sahraouie, pour des crimes présumés de détention illégale, torture et crimes contre l'humanité.

Breica, qui a été emprisonné dans une prison du Polisario, a dénoncé les "menaces" et les tortures qu'il a subies en 2019, lorsqu'il est arrivé dans les camps du Polisario à Tindouf (Algérie) et a été "soumis à des coups et à des décharges électriques", selon la plainte.