Le géant américain envisage des sanctions contre le pays russe

Lavrov prévient que la Russie répondra à toute action inamicale des États-Unis

AFP/FABRICE COFFRINI - - Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, à la Conférence des Nations unies sur le désarmement, le 25 février 2020 à Genève.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a prévenu que Moscou répondrait à toute action inamicale des États-Unis, commentant les informations de presse selon lesquelles Washington envisage d'expulser des diplomates russes et d'imposer de nouvelles sanctions au pays.

"Nous répondrons à toute démarche inamicale. Cela tombe sous son propre poids", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue kazakh, Mukhtar Tleuberi.

Le président américain Joe Biden, juste après son arrivée à la Maison Blanche, a ordonné l'ouverture d'une enquête sur d'éventuelles actions hostiles de la Russie, telles que les cyberattaques, l'ingérence dans les élections américaines, l'empoisonnement du chef de l'opposition russe Alexei Navalny et le versement de récompenses pour le meurtre de militaires américains en Afghanistan.

Selon un média américain, l'enquête est terminée et la Maison Blanche envisage actuellement d'expulser des diplomates russes et d'imposer des sanctions aux hauts responsables de Moscou.

"J'ai lu des rapports selon lesquels l'administration (américaine) a terminé son examen des actions hostiles de la Russie. Ils l'ont fait très rapidement, car ils nous accusent d'un grand nombre de péchés et cela ne peut pas être fait en quelques semaines, ni même en quelques mois", a déclaré M. Lavrov.

Le ministre russe a déclaré que la politique de Washington à l'égard de la Russie ne mène nulle part et est improductive au regard des objectifs proclamés lors de l'imposition des premières sanctions.

"Cette situation s'est répétée à de nombreuses reprises et ces actions ne nous persuadent que d'une chose : nous devons compter sur nos propres forces, car ni les États-Unis ni leurs alliés ne sont des partenaires fiables, et dans des domaines clés pour le fonctionnement de l'État, nous ne pouvons pas dépendre de leurs humeurs et du pied sur lequel ils se tiennent", a-t-il souligné.