El Fórum Canario Saharaui sigue demandando al Gobierno español explicaciones por la situación de Brahim Ghali

Le Forum Sahraoui des Canaries, à travers une note officielle, continue d'exiger du gouvernement espagnol des explications convaincantes sur la situation actuelle de Brahim Ghali suite à son entrée et son hospitalisation à Logroño. L'entité souligne également dans le communiqué que l'épouse de Fadel Breica, l'un des plaignants contre le chef du Front Polisario, a subi une attaque à Laâyoune.
Ci-dessous la déclaration officielle du Forum Canaries sahraouies:
En suivant le chemin des semaines précédentes, depuis que la venue de Brahim Ghali à Logroño a été annoncée et dénoncée, avec la préméditation habituelle, la nuit et la préméditation, et sans une once de transparence ou de modestie de la part de notre gouvernement, nous sommes prêts à exprimer notre point de vue sur certaines des questions qui se sont produites ces derniers jours sur le sujet, à travers cette déclaration.
Pour commencer, nous attendons toujours - avec une inquiétude croissante - les explications pertinentes que le gouvernement espagnol, la ministère des Affaires étrangères et en particulier la ministre Arancha González Laya doivent donner sur cette sombre affaire, une fois passés les moments les plus délicats de la crise de Ceuta, Pour cela, nous réclamons à nouveau au reste des partis de l'arc parlementaire, d'exiger, à travers les commissions correspondantes, la comparution urgente de la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya au siège parlementaire, pour donner les explications appropriées et répondre aux questions correspondantes sur ce cas. Il est absolument essentiel de connaître son explication des faits au siège de la souveraineté nationale. Et il est absolument inévitable que le gouvernement et le ministre rendent obligatoirement des comptes aux citoyens à travers ce système, en ne se cachant plus sous le parapluie des procédures judiciaires de la Cour nationale. Un point particulièrement urgent au vu de la tournure des événements dans les relations bilatérales avec le Maroc.
D'autre part, nous dénonçons l'agression subie à Laâyoune par l'épouse d'un des plaignants contre Brahim Ghali, le citoyen espagnol d'origine sahraouie Fadel Breica, prétendument par des Sahraouis sympathisants du Polisario. Ainsi que les représailles que les proches des membres du Mouvement Sahraoui pour la Paix, opposant au Polisario, subissent dans les camps de Tindouf en ce qui concerne la réception de leur quota de fournitures d'aide humanitaire. Un acte infâme et inhumain qui doit cesser immédiatement.
Nous devons également reprocher comment, une fois de plus, les représentants du Polisario continuent d'embrouiller l'affaire auprès des médias et de l'opinion publique espagnols, avec leurs habituelles ambiguïtés et demi-vérités lorsqu'il s'agit de s'exprimer. Dans ce cas, par un des hommes de confiance de Ghali, Salem Lebsir. Tout d'abord, comme plusieurs médias l'ont rapporté il y a quelques jours, le délégué territorial du Polisario dans La Rioja, Abdalahe Hamad, a nié la présence de Lebsir à Logroño, alors qu'en fait il était déjà à l'hôpital pour rendre visite au Ghali. Deuxièmement, pour avoir affirmé sur un ton insolent auxdits médias en référence à la comparution de Ghali devant le juge : "Pourquoi va-t-il y aller, parce que certains pro-marocains l'ont voulu ? "Ce ne sont que des mensonges. Dès qu'il sera rétabli, c'est-à-dire dans 10 jours, il quittera le pays. Il ne se présentera pas devant le juge. Le lendemain, on a appris que le Ghali comparaîtrait effectivement devant le tribunal par voie télématique le 1er juin.

Indépendamment du contenu de ces déclarations, mesquines et sans vergogne envers les victimes qui réclament justice à la Cour nationale, en banalisant les cas sinon en les niant, ce type de démarche arbitraire, unilatérale et improvisée est habituel chez les dirigeants du Polisario, où l'on ne sait jamais ce qui est vrai ou faux dans ce qu'ils affirment.
Ce n'est pas en vain qu'il faut rappeler l'attitude lamentable de leur appareil de communication à l'égard des médias et des journalistes espagnols, y compris les plus proches de leurs positions, le jour où la nouvelle de l'arrivée de Ghali en Espagne a éclaté. Depuis que Ghali était à Alger en convalescence après le COVID, il a fait escale en Espagne après être passé par l'Allemagne, faisant un art du mensonge.
Concernant la récente mort par coronavirus de l'un des accusés avec Ghali dans la Cour nationale, Sidahamed Batal, à l'époque une autre chronique noire historique du Polisario, et puisqu'il nous a quitté après avoir échappé à la justice, nous devons souligner son profil abominable. Reconnu comme l'un des principaux tortionnaires du Polisario, comme il apparaît dans le même dossier contre Ghali, il est considéré par certains Sahraouis consultés comme "l'équivalent sahraoui du Duch des Khmers rouges". Des années plus tard, Batal a réussi, grâce à ses influences, à obtenir un passeport espagnol, ce pays qu'il aimait tant, et même à bénéficier d'une pension pour déficience visuelle.
Bien sûr, l'étendue de son pouvoir n'était pas suffisante pour qu'il reçoive le même traitement que son patron Brahim Ghali, car alors que ce dernier se remettait de manière satisfaisante du COVID (et peut-être d'autres affections) confortablement installé dans un hôpital de La Rioja, Batal est mort dans les camps de Tindouf. Batal n'a pas mis le pied en Espagne pour la même cause judiciaire que Ghali, mais au Polisario, il y a toujours des classes et des classes. En ce sens, dans le feu de l'action, nous assistons une fois de plus à l'échec de la prétendue société égalitaire prônée par le Polisario depuis ses origines, au détriment des inégalités tribales et de l'éternel traitement de faveur dont bénéficient les dirigeants du Front Polisario. Tout cela se passe alors que sa population endure d'innombrables épreuves dans l'enfer du désert, d'autant plus avec le facteur aggravant du COVID-19, où certains ont plus de chances que d'autres de survivre en fonction du poste qu'ils occupent ou de leur position dans l'échelle sociale.
D'autre part, et en parlant de privilèges, on a appris ces jours-ci que le Ghali a engagé l'avocat Manuel Ollé comme représentant légal lors de sa prochaine comparution devant la Cour nationale. Il est sans doute embarrassant de lire ses déclarations concernant les affaires en cours du Ghali, les évoquant avec le même, voire un plus grand mépris que le Lebsir susmentionné. Avec un ton plus typique d'un militant ou d'un activiste que d'un professionnel du droit.
Sans entrer dans le détail du manque de respect de Ollé pour les innombrables victimes causées par son client, comme celles dérivées des attaques contre les pêcheurs et les travailleurs canariens de Fos Bucraa assassinés pendant la décennie noire sous le commandement dudit Ghali, et en donnant comme exemple le procès le plus récent, celui intenté devant l'Audience nationale par Fadel Breica pour détention illégale, torture et contre l'humanité commis dans les camps de réfugiés de Tindouf (Algérie), Ollé devrait peut-être savoir, lorsqu'il dit que "les plaignants, sautant sur le wagon déloyal de la justice, relatent des faits mais sans aucun support probatoire minimum", que les faits décrits dans le procès de Breica ont été dénoncés non seulement par des entités du gouvernement espagnol mais aussi par la communauté internationale, 7/2020, concernant El Fadel Breica (A/HRC/WGAD/2020/7), détaille, entre autres conclusions sur dix pages, que Breica "a été enlevé, sans qu'un mandat d'arrêt lui soit présenté, sans être informé des raisons de sa détention, et n'a pas été présenté à un juge pendant les quatre mois de sa détention".
Ollé a également affirmé dans ses récentes déclarations, parmi toutes sortes d'inepties, que "ce type de plaintes est infondé car il repose sur des allégations infondées (...) et a été déposé par la Cour nationale". A ce stade, l'avocat ne doit pas confondre son "militantisme" ou le prendre pour de la folie, puisqu'il est bien connu que la plainte de Breica est récemment admise pour traitement, et celle de l'ASADEDH, comme nous l'avons rapporté dans des communiqués précédents, était dans une situation de dossier provisoire, en attente d'une commission rogatoire envoyée à l'Algérie qui n'allait jamais arriver remplie, en raison du patronage de ceux-ci pour le Polisario.
Ces manifestations, comme celles de Ollé, ne font que démontrer une fois de plus le soutien obtus et inconditionnel - tout pour la cause, y compris les droits de l'homme - que le Front Polisario a traditionnellement eu en Espagne, depuis différentes sphères (politiques, académiques, etc.). Une question, celle des violations des droits de l'homme, que tant le Polisario que ses amis et acolytes espagnols ont l'habitude de nier ou d'omettre ici, profitant de la grande ignorance de l'opinion publique en la matière, et sur le compte de laquelle le Polisario a gagné la bataille en Espagne depuis des décennies.
À cet égard, nous devons souligner que dans les camps de Tindouf, il y a eu des violations des droits de l'homme depuis que les camps existent, par ceux qui les gouvernent envers leur propre population dissidente. Mais l'opinion publique espagnole ne le saura jamais, parce que la construction de l'histoire de la question du Sahara en Espagne empêche d'assumer cette réalité, où le cadre de cette question est bien délimité de l'autre côté, quelque chose qui empêche même de soulever que ceux qui historiquement ont été présentés comme des victimes, sont aussi des bourreaux. Cela permet également aux médias et à l'opinion publique espagnole en général de s'interroger plus facilement sur une chose dont ils sont directement convaincus qu'elle n'existe pas. Mais cela ne signifie pas qu'elle n'existe pas. Et où il convient de préciser que le Front Polisario et le peuple sahraoui ne sont pas la même chose. Il convient également de rappeler que les camps de réfugiés de Tindouf sont opaques à tout examen sur cette question (Amnesty International : 2014, 2020), malgré l'insistance de leurs dirigeants à dénoncer les transgressions des droits de l'homme des autres (en l'occurrence le Maroc). Deux poids, deux mesures.