Bruxelles considère que les gardiens de la révolution sont "responsables du financement de la répression brutale du régime"

L'UE approuve les sanctions contre les investissements des Gardiens de la révolution iraniens

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PHOTO/WANA (West Asia News Agency) via Reuters - Le commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC), le général de division Hossein Salami, s'exprime lors d'une réunion du parlement à Téhéran (Iran), le 22 janvier 2023.

L'Union européenne a sanctionné lundi cinq Iraniens et la fondation chargée de gérer les investissements des Gardiens de la révolution pour leur participation à la répression des manifestations que connaît l'Iran depuis la mort de la jeune Mahsa Amini.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont approuvé le huitième train de sanctions à l'encontre de l'Iran depuis le début des manifestations en septembre dernier. Cette fois, ils ont inclus la fondation des gardiens de la révolution dans la liste parce qu'ils la considèrent comme "responsable du financement de la répression brutale menée par le régime".

Parmi les personnes sanctionnées figure également Salman Adinehvand, commandant de l'unité de secours de la force disciplinaire de la police de Téhéran, qu'elle considère comme "directement responsable de la répression violente des manifestations".

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PHOTO/WANA (West Asia News Agency) via Reuters - Des membres du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) assistent à un exercice militaire des forces terrestres de l'IRGC dans la région d'Aras, dans la province d'Azerbaïdjan oriental, en Iran, le 17 octobre 2022.

L'UE a également inscrit sur sa liste le procureur général de Sirjan, Mohsen Nikwarz, pour avoir été "personnellement responsable" de l'arrestation de l'avocate Maryam Arvin, qui a défendu plusieurs manifestants et qui est décédée des suites de tortures subies en prison.

Parmi les cinq personnes sanctionnées figure également le secrétaire du Conseil suprême du cyberespace iranien, Seyyed Mohammad Amin Aghamiri, parce que l'agence "a utilisé la technologie numérique pour espionner et harceler des journalistes et des dissidents du régime" et a bloqué des plateformes internet utilisées par les manifestants.

L'UE a également sanctionné l'organisation étudiante Basij parce que ses membres ont tiré sur des étudiants à l'automne 2022.

Au total, l'UE a déjà sanctionné 216 personnes et 37 entités, leur interdisant d'entrer dans les pays de l'UE et gelant leurs biens et avoirs dans le club européen.