Macron et Al-Sisi se rencontrent pour discuter du cessez-le-feu en Israël

Emmanuel Macron et son homologue égyptien, Abdel Fattah-al Sisi, ont eu des entretiens visant à mener un processus de paix qui permettrait d'instaurer un cessez-le-feu dans le conflit israélo-palestinien et de mettre "un terme aux hostilités". Selon M. Macron, la France et l'Égypte vont maintenant chercher le soutien de la Jordanie pour commencer à tracer les premiers pas vers la paix.
Selon M. Macron, l'accord entre Palestiniens et Israéliens serait "l'un des éléments qui accompagneraient un cessez-le-feu, essentiel pour permettre la réunification des composantes palestiniennes et garantir la non-violence". Ces réunions ont eu lieu dans un contexte de confrontation civile directe entre Palestiniens et Israéliens qui a déjà coûté la vie à au moins 198 Palestiniens et à 10 autres personnes tuées en Israël. Les tensions et les affrontements entre les deux parties continuent de s'intensifier dans une escalade de tension qui semble loin d'atteindre la paix.
En ce sens et dans le but de jeter les bases pour parvenir à un cessez-le-feu, Macron a souligné qu'il entendait rencontrer dans les prochains jours le roi de Jordanie pour "faire une proposition concrète sur cette voie". En outre, des sources diplomatiques de l'ONU sont favorables au lancement d'un processus de désescalade avec l'aide du Qatar et de l'Égypte.

En revanche, le soutien de la France à la diplomatie avec l'Egypte est clair. Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a déclaré à la radio RTL qu'il y avait eu "une offensive diplomatique ces derniers jours qui va se poursuivre dans les prochaines heures". Nous soutenons l'idée d'une médiation égyptienne parce que les Égyptiens et les Jordaniens parlent à tout le monde dans la région".
Cependant, Israël continue de défendre "son droit à se défendre" et est réticent à chercher des solutions dans des pactes intégrant des formations palestiniennes, notamment avec le Hamas. Selon l'ambassadrice d'Israël en Espagne, Rodica Radian-Gordon, "vous ne pouvez pas négocier avec le Hamas. Il ne reconnaît même pas la légitimité d'Israël".
À cet égard, Gordon a exhorté le peuple palestinien à choisir de soutenir d'autres forces politiques dans les processus politiques à venir, qui s'éloignent du djihadisme du Hamas et "les poussent vers un cessez-le-feu".

À peine six mois après la signature des accords d'Abraham, Israël assure que le conflit ne doit pas affecter les parties qui font partie de l'accord. Toutefois, ils s'attendent à une réaction internationale qui montre son rejet du Hamas et défend les mesures prises par Israël pour "agir en défense" en réponse aux attaques du Hamas.
D'autre part, depuis les accords de Camp David signés entre l'Egypte et Israël, le pays égyptien a toujours tenté de jouer régulièrement un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien. Dans ces accords, Israël a rendu à l'Égypte la pleine souveraineté de la péninsule du Sinaï et, en retour, l'Égypte a officiellement reconnu l'État d'Israël, devenant ainsi le seul pays arabe à avoir reconnu sa légitimité.
D'autre part, Benjamin Netanyahu reste déterminé à mener à bien les attaques visant des "cibles terroristes", qualifiant l'opération sur Gaza de "morale et juste" et a averti que "quiconque agit comme un terroriste sera puni comme un terroriste". Ainsi, les affrontements entre Palestiniens et Israéliens se poursuivent dans une escalade sans précédent depuis 2014.