Le Maroc clôture 2024 en réaffirmant sa souveraineté sur le Sahara occidental

La diplomatie marocaine se rapproche d'une solution au conflit du Sahara marocain
Bandera marroquí en la ciudad de Dajla - PHOTO/AIDA
Drapeau marocain dans la ville de Dakhla - PHOTO/AIDA
  1. Un tournant historique
  2. Que signifie ce soutien ?
  3. L'impact économique

17 ans se sont écoulés depuis que le Maroc a présenté le plan d'autonomie du Sahara occidental à l'ONU. Depuis, des dizaines de pays ont manifesté leur soutien au gouvernement de Rabat et au roi Mohammed VI. Certains de classe mondiale, comme les États-Unis, et plus récemment, l'Espagne, l'Allemagne et la France. Les États-Unis ont notamment déclaré que la proposition marocaine constituait « l'approche la plus sérieuse et la plus crédible pour la résolution du conflit ». 

Le Maroc a consolidé sa souveraineté sur le Sahara occidental. En ouvrant des consulats dans la région et en développant des infrastructures, a renforcé sa position diplomatique et économique.

<p>Reunión entre el secretario de Estado de Estados Unidos, Antony Blinken, y el ministro de Relaciones Exteriores de Marruecos, Nasser Bourita – PHOTO/REDES SOCIALES</p>
Rencontre entre le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita - PHOTO/SOCIAL MEDIA

Un tournant historique

Au cours de la dernière décennie, la reconnaissance internationale de l'approche marocaine du conflit dans la région s'est accélérée. Le Maroc a ainsi réussi à rejoindre le groupe des pays qui ont explicitement reconnu le Sahara marocain, et d'autres qui ont renforcé leur soutien à cette approche en ouvrant des bureaux diplomatiques au Sahara marocain. 

Le premier pays à ouvrir un consulat au Sahara marocain a été les Comores en 2019, et les Émirats arabes unis ont été le premier pays du Golfe à ouvrir un consulat à Laayoune en 2020. Au mois d'août, le nombre de consulats a atteint 29, situés à Laayoune et Dakhla, avec respectivement 12 et 17 consulats, auxquels s'ajoute le consulat général de la République du Tchad dans la ville de Dakhla au Sahara marocain. 

Après les Etats-Unis, la France a été le deuxième membre permanent du Conseil de sécurité à soutenir le Sahara marocain, alors que se confirme que l'autonomie sous souveraineté marocaine est la solution la plus efficace au conflit. 

<p>Emmanuel Macron (der.), saluda al salir con el príncipe Moulay Hassan (centro) de Marruecos y el rey Mohamed VI (izq.) de Marruecos tras asistir a una ceremonia en el Arco del Triunfo en París el 11 de noviembre de 2018 como parte de las conmemoraciones por el centenario del armisticio del 11 de noviembre de 1918, que puso fin a la Primera Guerra Mundial - REUTERS/ YVES HERMAN </p>
Emmanuel Macron (à droite) salue le prince Moulay Hassan (au centre) du Maroc et le roi Mohamed VI (à gauche) du Maroc - REUTERS/ YVES HERMAN

Que signifie ce soutien ?

La reconnaissance de la France représente un « tournant » important dans le processus, car elle est un membre permanent du Conseil de sécurité et dispose donc d'un droit de veto, comme les États-Unis et les autres membres permanents. 

La considération de la France pourrait motiver d'autres pays européens à reconnaître le Sahara marocain, en raison des relations fortes qu'elle entretient avec plusieurs pays, dans de nombreux blocs internationaux tels que le groupe francophile ou l'Union européenne, entre autres. 

Dans le premier discours, Mohammed VI a souligné que « le droit est suprême et insurmontable, et les causes justes l'emportent toujours », faisant référence au soutien international croissant en faveur du Sahara marocain et à la proposition marocaine de gérer le conflit dans la région. Dans le second, à l'occasion du 49ème anniversaire de la Marche Verte, le roi du Maroc a adressé des messages clairs et fermes à deux parties : « assumez votre responsabilité et clarifiez la grande différence entre le monde réel et légitime, que le Maroc représente dans son désert, et un monde figé, détaché de la réalité et de ses événements ». 

Ce discours s'adressait à la Communauté Internationale, soit aux Nations Unies avec la nécessité d'assumer sa responsabilité dans la persistance de ce conflit, soit à certains pays qui se sont distingués par leur soutien à l'idée séparatiste au lieu de se concentrer sur la résolution de leurs problèmes internes. Ce discours, et l'occasion à laquelle il a été prononcé, a fait comprendre au Roi que le Maroc ne céderait pas un seul pouce de son territoire, ni même n'envisagerait de le négocier. 

El rey Mohamed VI preside una reunión del Consejo de Ministros en el Palacio Real de Rabat - PHOTO/MAP
Le roi Mohamed VI préside une réunion du Conseil des ministres au Palais royal de Rabat - PHOTO/MAP

L'impact économique

Les investissements dans le développement de la région sud, tels que le port de Dakhla et l'autoroute Tiznit-Dajla, qui améliorent la connectivité et favorisent le développement durable, ne sont que quelques-unes des mesures prises par le gouvernement pour stimuler l'économie de la région. Les programmes dans les domaines de l'agriculture, de la pêche et de l'énergie renouvelable sont ceux sur lesquels l'administration nationale a mis l'accent pour renforcer l'intégration économique du Sahara avec le reste du Maroc. 

Grâce à une amélioration significative des services de base en matière de santé, d'éducation et de logement pour la population locale, les régions les plus méridionales du pays atteignent les niveaux moyens de revenus et de dépenses du reste des provinces. En outre, la position géographique de la région et du pays est très favorable à l'investissement et au développement, l'Europe se trouvant de l'autre côté des côtes du pays.