Le Maroc commence à recevoir les hélicoptères de combat les plus avancés : les AH-64E Apache Guardians de Boeing
L'armée de l'air royale marocaine a reçu les premières unités de l'hélicoptère de combat le plus moderne fabriqué par Boeing, sur les 36 qu'elle a acquis auprès des États-Unis
Le Maroc dispose désormais des hélicoptères de combat les plus avancés au monde : les Apache Guardian AH-64E, fabriqués par la société américaine Boeing. Ces appareils sont conçus pour des opérations de frappe de haute précision et sont équipés des technologies d'armement les plus avancées.
- L'hélicoptère de combat le plus avancé
- Un investissement de 3,9 milliards d'euros
- Rénovation de la base aérienne de Jouribga
- Le Maroc, un allié des États-Unis
Comme le rapporte Military Africa, les trois premières unités de ce nouveau modèle d'Apache Guardian, fabriquées dans les installations de Boeing à Mesa (Arizona, États-Unis), ont fait une brève escale à l'aérogare de Midland/Odessa (Texas, États-Unis) avant de poursuivre leur voyage vers le Maroc.
L'hélicoptère de combat le plus avancé
L'Apache AH-64E Guardian Block III (AB3) est une version améliorée de cet appareil, dotée de nouvelles technologies, de nouveaux capteurs et même de la capacité de contrôler des drones. Ce modèle est l'évolution du premier AH-64E, introduit en 1989, et est l'un des hélicoptères de combat les plus avancés au monde, faisant partie des forces aériennes de pays tels que les États-Unis, le Royaume-Uni, Israël, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, l'Égypte, le Japon et les Pays-Bas.
Équipés d'un moteur General Electric T700, qu'ils partagent avec d'autres hélicoptères comme le Black Hawk ou le NH90 (utilisé par les forces armées espagnoles), ces appareils pèsent quelque 10 tonnes et peuvent voler à une altitude allant jusqu'à 6 000 mètres, à une vitesse maximale de 300 kilomètres à l'heure.
En termes d'armement, les nouveaux Apache Guardian des Forces Royales Marocaines (RFAM) sont équipés de missiles air-sol AGM-114R Hellfire et AGM-114L Hellfire, ainsi que de kits de roquettes guidées de précision Hydra 70, de missiles AIM-92H Stinger et d'un canon de 30 millimètres.
Le nouvel avion de combat remplacera la flotte actuelle du RFAM, composée de 24 hélicoptères Gazelle SA342L construits en France en 1978.
Un investissement de 3,9 milliards d'euros
Le gouvernement marocain a passé la commande aux États-Unis en août 2019, qui comprenait 24 unités AH-64E, d'une valeur de 1,4 milliard d'euros, plus la possibilité d'acquérir 12 unités supplémentaires.
Finalement, peu avant que le démocrate Joe Biden ne batte Donald Trump à l'élection présidentielle, le Maroc a confirmé l'achat des 36 unités pour un total de 3,9 milliards d'euros. L'opération a été officiellement annoncée en juin 2020.
Selon l'Agence américaine de coopération pour la sécurité de la défense (DSCA), qui autorise la vente de matériel militaire aux nations étrangères, le contrat signé par le Maroc comprend également l'équipement, l'armement, la formation et le soutien. En effet, en 2021, la RMAF a envoyé des pilotes et des techniciens pour la formation au vol et à la maintenance du nouveau modèle d'hélicoptère Apache.
Rénovation de la base aérienne de Jouribga
L'achat des 36 hélicoptères construits par Boeing fait partie d'un vaste plan de modernisation technologique des forces armées marocaines, qui comprend également l'acquisition de nouveaux modèles d'avions de combat et la modernisation de certaines bases.
Selon Military Africa, le Maroc a également acquis les derniers Lockheed Martin F-16 Block 70/72 Fighting Falcons, qui remplaceront les Mirage F1 vieillissants et les Northrop F-5E/F Tiger II et rejoindront les F-16C/D qui sont opérationnels depuis 2011.
L'ajout des nouveaux hélicoptères Apache Guardian a nécessité la rénovation de la base aérienne de Jouribga, située à environ 100 kilomètres au sud de Rabat, d'où les nouveaux hélicoptères opéreront.
Le Maroc, un allié des États-Unis
La vente des nouveaux appareils au Maroc témoigne de l'importance que les États-Unis accordent à ce pays africain en tant qu'allié. Selon la DSCA, l'accord « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en contribuant à améliorer la sécurité d'un important allié non membre de l'OTAN ». L'agence considère le Maroc comme « une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique en Afrique du Nord ».
L'opération d'acquisition de l'Apache, qui a été clôturée juste avant l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, renforce la bonne harmonie entre le gouvernement marocain et l'administration Trump, qui a soutenu le plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, une question clé de politique étrangère pour le pays nord-africain.
