Le Maroc dénonce devant l'ONU le détournement du processus politique par l'Algérie

Le silence de l'Algérie et le manque de transparence pour trouver une solution au conflit sont les principales revendications du Maroc devant les Nations unies
Consejo de Derechos Humanos en las Naciones Unidas en Ginebra, Suiza - REUTERS/ DENIS BALIBOUSE
Conseil des droits de l'homme aux Nations Unies à Genève, Suisse - REUTERS/ DENIS BALIBOUSE

Dans le cadre de la réunion du Comité des 24 de l'ONU, Majda Moutchou, représentante permanente adjointe du Maroc auprès de l'ONU, a déclaré que « le processus politique au Sahara occidental ne peut continuer à être otage de l'obstination de l'Algérie ». 

Lors des réunions qui ont débuté le 9 juin et se termineront le 20, Mme Moutchou a expliqué aux membres du Comité que si 118 pays de la communauté internationale, dont trois membres du Conseil de sécurité, sont parvenus à la conclusion que le plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, promu par le roi du Maroc Mohammed VI, depuis 2007, est le seul plan « sérieux, crédible et réaliste » pour parvenir à une solution pacifique du conflit, l'Algérie, contrairement aux résolutions des Nations unies, continue de maintenir le blocage politique, à travers le financement de groupes séparatistes tels que le Front Polisario. 

Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas  - REUTERS/ DAVID DEE DELGADO
Conseil de sécurité des Nations Unies - REUTERS/ DAVID DEE DELGADO

« Cette attitude sélective en dit long sur ses véritables motivations et démontre la volonté manifeste de détourner le processus politique de l'ONU de son objectif, au service d'une stratégie d'instabilité régionale », a précisé la représentante permanente adjointe du Maroc auprès des Nations unies. Toutefois, les refus de l'Algérie ne sont pas le seul défi dénoncé par le Maroc devant l'ONU. Le manque de transparence et de collaboration est la principale cause pour laquelle, selon Majda Moutchou, « le blocage s'étend depuis des décennies ». 

De même, Majda Moutchou a réaffirmé l'approbation internationale du Plan d'autonomie. La représentante a souligné que les investissements et le développement dans tous les domaines de la région et de ses principaux centres économiques - Dakhla et Laayoune - sont les véritables raisons pour lesquelles le Plan présenté en 2007 est soutenu par plus de 100 pays. 

Cette dynamique, comme le confirment les visites des ministres des Affaires étrangères au Maroc, est due à l'approche réaliste proposée par le Plan d'Autonomie du Maroc. Au niveau local, Moutchou a expliqué que la population du Sahara marocain jouit de tous les droits et participe aux élections nationales, régionales et locales, ainsi qu'au processus social et culturel de la région, soulignant que cette participation est « l'expression directe de l'adhésion de la population sahraouie au cadre institutionnel marocain, et doit donc être reconnue comme telle ». 

Conseil régional de Dakhla, au Sahara marocain - PHOTO/ARCHIVO

Devant les membres du Comité des 24, la représentante a tenu à rappeler que la résolution 1541 stipule que l'autonomie est une modalité de l'application du droit à l'autodétermination, indiquant que les revendications de l'Algérie et de certains pays de son entourage selon lesquelles la population sahraouie n'a pas le droit à l'autodétermination sont fausses et que, l'Algérie violerait donc le droit international afin d'obtenir l'indépendance par le chantage et la violence. 

Dans ce contexte, la représentante permanente adjointe du Maroc auprès des Nations unies a conclu que « le moment est venu pour le C24 d'adopter une position courageuse à l'égard de l'initiative d'autonomie du Maroc, conformément aux principes des Nations unies, dans ce qui est considéré comme la seule solution pacifique ».