Le Maroc et la France continuent de renforcer leurs relations
Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain, a rencontré Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie, des Finances, de l'Industrie et de la Souveraineté numérique, en visite dans ce pays d'Afrique du nord.
Lors de cet entretien, qui s'est déroulé en présence de la ministre marocaine de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, et du ministre du Budget, Fouzi Lekjaa, les deux parties ont souligné la spécificité et la profondeur des relations entre le Maroc et la France.
Elles ont mis en exergue la volonté des dirigeants des deux pays de renforcer la coopération bilatérale, notant que le roi Mohammed VI et le président français Emmanuel Macron ont exprimé, ces dernières semaines, leur volonté commune de renforcer le partenariat stratégique multidimensionnel entre Paris et Rabat.
"Le chef du gouvernement a salué la qualité des relations entre le Maroc et la France et souligné la nécessité de leur donner un nouvel élan, en phase avec les évolutions en cours à tous les niveaux, à travers une concertation étroite", a-t-il dit.
Cette discussion a permis un échange de vues sur les perspectives prometteuses de coopération industrielle dans des domaines clés entre les deux pays, notamment l'hydrogène vert. La réunion a également permis de saluer les efforts de l'Agence française de développement pour soutenir les programmes de réforme et de développement du Maroc.
Les avancées dans le domaine des énergies renouvelables constituent l'un des principaux pôles d'attraction de la France. Les problèmes d'approvisionnement en énergie et la hausse des prix de l'énergie depuis le conflit en Ukraine ont favorisé le rapprochement entre les gouvernements de Rabat et de Paris.
"Nous sommes unanimes : la relation économique entre le Maroc et la France est dynamique et unique, mais c'est aussi un partenariat qui doit être renouvelé pour répondre aux nombreux défis de demain, notamment le changement climatique, l'hydrogène et la sécurité alimentaire", a déclaré Le Maire dans une interview accordée au quotidien marocain Le Matin.
Les entretiens ont permis d'approfondir la coopération économique et commerciale entre les deux pays et de souligner la position de la France en tant que partenaire clé du Maroc en matière de recettes touristiques et d'investissements étrangers. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays devrait atteindre quelque 163,1 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation significative de 33 % par rapport à 2021.
Le Maroc est un pays en plein essor et la France le sait. Le développement de Rabat est possible grâce au développement régional et à l'utilisation de ressources telles que l'agriculture phosphorée et le développement des véhicules électriques grâce aux faibles coûts de production des batteries, mais il n'aurait pas pu atteindre son niveau de développement actuel sans la coopération de pays tiers.
L'entretien entre les deux dirigeants s'est conclu par l'annonce de la tenue du 15e Sommet de haut niveau maroco-français, un mécanisme qui sera d'une grande importance pour renforcer et dynamiser les relations entre Paris et Rabat, qui se développent rapidement.
Afin d'améliorer les relations franco-marocaines, les corps diplomatiques français et marocain, conduits par le ministre des Affaires étrangères, se sont engagés à améliorer les investissements et à développer les secteurs technologiques et industriels du Sahara occidental.
Les relations entre le Maroc et la France ont longtemps été tendues en raison de l'approche ambivalente de Paris à l'égard du conflit du Sahara occidental. Ces derniers mois, le pays a pris des mesures actives pour restaurer les relations bilatérales avec Rabat.
Au-delà des liens économiques, la France reste dans le flou quant à la position du Maroc et de l'Algérie, principal rival du royaume marocain au Maghreb, qui s'aligne sur les positions du Front Polisario.
La position sahraouie vue par le Front Polisario, comme l'ont souligné plusieurs experts, a beaucoup moins de soutien au niveau international que la position marocaine, qui est soutenue par des pays comme les États-Unis, Israël, les Émirats arabes unis, l'Allemagne et l'Espagne.
Pour l'heure, la France a déjà annoncé son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc, révélant son intention d'appuyer les efforts de développement global du Royaume dans ses provinces méridionales.
