Le Maroc et la Turquie renforcent leur collaboration dans le domaine de l'industrie militaire
Le Maroc élargira ses frontières dans le domaine militaire après la signature d'une série d'accords de coopération avec la Turquie qui favoriseront la fabrication de tout type d'armes et de systèmes électroniques sur le territoire national.
À cette fin, une délégation turque d'ASELSAN a rencontré des responsables de la défense nationale marocaine afin d'explorer les possibilités de coopération militaire. Cette visite, organisée par l'ambassadeur de Turquie à Rabat, Mustafa Ilker Kiliç, pourrait donner lieu à des opérations secrètes entre les deux nations.
La sécurité sera un espace dans lequel Rabat et Ankara pourront partager leurs expériences et leurs ressources afin de contribuer à l'établissement de relations stratégiques durables qui bénéficieront à la stabilité des deux pays et renforceront leurs intérêts communs.
Relations Turquie-Maroc
Le partenariat avec ASELSAN, première entreprise de sécurité en Turquie, marque un début prometteur pour le développement conjoint de projets, y compris la création de grands centres de recherche spécialisés.
Le royaume alaouite est l'un des principaux clients de l'industrie militaire turque. Depuis la signature des premiers accords avec la société Baykar en 2021, le Maroc a importé, par l'intermédiaire du ministère de la défense, une série de drones Baytaktar TB2 d'une valeur de 715 millions de dirhams et a investi plus de 510 millions dans l'achat de systèmes de défense électronique Coral.
En outre, l'année dernière, le Maroc a également soumis une demande pour 200 véhicules blindés Cobra 2 d'une valeur de 1,4 milliard de dirhams, et pour l'avenir, l'armée marocaine prévoit d'acheter le modèle Akinci, un véhicule aérien sans pilote à haute altitude également produit par Baykar.
De plus, Rabat a établi un nouveau poste de commandement à Ankara, la capitale de la Turquie, ainsi qu'un autre dans la ville indienne de New Delhi, dont la mission est de renforcer les relations militaires et de servir de quartier général pour surveiller d'éventuels exercices militaires.
Budget de la défense
Le montant total que les pays consacrent à la défense est en augmentation. Avec une augmentation de plus de 85 milliards de dirhams depuis 2020, le Maroc, selon la loi de finances 2025, aura le plus grand budget de défense de son histoire, avec plus de 133 milliards de dirhams.
Selon la nouvelle loi, le Maroc augmentera et allouera tout type de matériel aux Forces Armées Royales, en plus de leur fournir tout ce dont elles ont besoin pour pouvoir réparer les équipements et en fabriquer certains.
Cette nouvelle augmentation des capacités de défense du pays s'inscrit dans la stratégie d'ouverture de nouveaux et meilleurs partenariats militaires. Plus l'investissement est important, plus la capacité d'acquisition et de développement des armements est grande. L'un des objectifs de Rabat est de se doter des armes les plus performantes et d'une capacité suffisante pour pouvoir les développer et les exporter à l'avenir.
La position militaire du Maroc
Les accords avec la Turquie constituent un saut qualitatif pour l'industrie marocaine de la défense. Avec la pleine confiance des États-Unis et des dizaines de contrats avec Israël et la Turquie, le Maroc a atteint une position privilégiée.
Sa situation géographique et ses relations internationales ont permis à la nation alaouite de devenir l'un des principaux clients avec lesquels toute puissance militaire est prête à négocier.
Les récents investissements du Maroc dans le domaine de la sécurité et de la défense, que ce soit à travers la création de centres de développement d'armements, l'achat direct d'équipements militaires ou la signature d'accords avec les entités les plus importantes du monde dans le secteur, ont positionné le pays nord-africain comme l'un des candidats pour devenir l'une des principales puissances militaires d'ici quelques années.
De plus, depuis l'arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, la marque marocaine aura de plus en plus de poids en raison de son importance pour les États-Unis et des bonnes actions qu'elle représente dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
