La nation nord-africaine, premier pays le plus influent du Maghreb et troisième pays le plus influent d'Afrique, améliore son soft power

Le Maroc progresse dans le Soft Power Index 2024

Torre Mohammed VI en Rabat - AFP/FADEL SENNA
Tour Mohammed VI à Rabat - AFP/FADEL SENNA

Le Soft Power Index, un indicateur développé par le cabinet de conseil international Brand Finance, qui mesure et compare la capacité de persuasion des pays, place le Maroc au 50e rang de la liste. Il s'agit d'une amélioration par rapport à l'année dernière, où il était classé 55ème.    

  1. Plus la puissance économique est élevée, plus la position dans le classement est importante 
  2. Le Maroc et l'économie 
  3. Soft power et hard power : étroitement liés 

Cette mesure inclut les 193 Etats membres des Nations unies. Ses résultats sont obtenus grâce à des enquêtes menées auprès d'un échantillon de plus de 170 000 personnes issues de plus de 100 pays. Il s'agit donc de l'étude la plus complète qui existe sur la perception de la marque d'un pays.  

Plusieurs critères entrent en jeu dans l'évaluation de l'influence d'un territoire. Pour le Maroc, la gouvernance, l'éducation, le commerce et les affaires ont été les principales difficultés du pays.  

Néanmoins, le Maroc a mené des efforts pour améliorer sa réputation et a réussi à faire évoluer sa marque dans un sens de plus en plus positif. Cela a été possible grâce à l'organisation d'événements majeurs sur son territoire. Parmi ceux-ci, Gitex Africa, le plus grand salon de l'innovation et de la technologie du continent africain, qui a connu un tel succès en 2023 qu'une deuxième édition aura lieu cette année. 

Nasser Bourita, ministro de Asuntos Exteriores de Marruecos, durante su discurso en Addis Abeba, Eriopía, en la 37ª Cumbre de la Unión Africana - PHOTO/X/@MarocDiplmoatie
Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, lors de son discours à Addis-Abeba (Éthiopie), à l'occasion du 37e sommet de l'Union africaine - PHOTO/X/@MarocDiplmoatie

Plus la puissance économique est élevée, plus la position dans le classement est importante 

L'Égypte est positionnée dans l'indice comme l'État africain ayant la plus grande capacité d'influence (39e place).  

Par ailleurs, au niveau mondial, les États-Unis sont à nouveau en tête de liste, suivis par le Royaume-Uni. Le podium est complété par la Chine, qui remplace l'Allemagne pour les résultats de 2023.  

Les données montrent que les superpuissances économiques sont les leaders par excellence du classement. 

Dólar - PHOTO/FILE
Dolar - PHOTO/FILE

Le Maroc et l'économie 

La transformation du Maroc au cours de la dernière décennie est une réussite. Le Fonds monétaire international prévoit que l'économie du pays connaîtra une croissance de 3,6 % d'ici à 2024 (lien ici). Ce n'est donc pas une coïncidence si le soft power du Maroc se développe en même temps que son économie.   

De même, le reste du Moyen-Orient et les pays d'Afrique du nord semblent promis à un bel avenir. Le Maroc se classe au septième rang des pays du monde arabe dans le rapport sur l'indice de puissance douce, derrière les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït, l'Égypte et le Sultanat d'Oman. Le FMI estime que dans les années à venir, ce groupe pourrait bénéficier de nouvelles opportunités liées à la numérisation, au changement climatique, au commerce intrarégional et à la pandémie passée.  

Sede del Attijariwafa Bank en Casablanca (Marruecos) - FOTO/ATTIJARIWAFA BANK
Siège d'Attijariwafa Bank à Casablanca (Maroc) - PHOTO/ATTIJARIWAFA BANK

Soft power et hard power : étroitement liés 

Alors que le soft power fait référence à la réputation d'un pays ou, en d'autres termes, à sa capacité à influencer divers acteurs internationaux sur la base de son image, le hard power fait référence à la coercition qu'il peut exercer.  

Les cas de la Russie et d'Israël illustrent l'étroite relation entre ces deux types de pouvoir. Ces deux pays sont au cœur des grands conflits armés actuels et leur valeur a chuté. En fait, ils occupent les positions les plus basses qu'ils aient jamais occupées dans l'indice (16e et 32e respectivement).  

Le développement de ces deux types de puissance est essentiel et déterminant pour la politique étrangère d'un territoire. Mais dans ce cas, on constate que le choix de la violence a un impact négatif sur la perception des pays.