Le Maroc rejette la proposition de De Mistura pour la partition du Sahara occidental

Le Maroc a rejeté la récente proposition de diviser le Sahara occidental avec le Front Polisario présentée par l'envoyé de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, lors d'un briefing à huis clos au Conseil de sécurité de l'ONU, mercredi, rapporte Reuters.
Selon l'agence de presse, De Mistura a présenté ce plan comme l'une des solutions pour résoudre définitivement le conflit du Sahara. La proposition appelle à l'annexion de la partie nord du territoire du Sahara au Maroc, tandis que la partie sud permettrait au Front Polisario d'établir un Etat indépendant avec une frontière nord avec le Maroc et une frontière sud avec la Mauritanie.

Cependant, dans son rapport aux membres du Conseil de sécurité, De Mistura a noté que ni le Maroc ni le Front Polisario n'ont accepté la proposition, indiquant à ce stade que le Secrétaire général de l'ONU devrait reconsidérer l'utilité de son rôle d'envoyé spécial si aucun progrès n'est réalisé au cours des six prochains mois.
Selon divers rapports internationaux, Rabat devait rejeter la proposition, en particulier en raison du soutien international croissant pour son plan d'autonomie comme solution au conflit du Sahara sous souveraineté marocaine. Le dernier soutien international significatif est venu de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.
Reuters note que l'offre principale du Royaume pour résoudre le conflit reste la proposition d'autonomie. À cet égard, Rabat a répété à plusieurs reprises qu'il ne pouvait pas offrir davantage, comme l'ont confirmé lors de deux réunions avec Staffan de Mistura, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Même le roi Mohammed VI a souligné à plusieurs reprises l'importance du Sahara pour le pays, affirmant que cette question « est le prisme à travers lequel le Maroc regarde le monde ».
D'ailleurs, le contexte actuel de la question du Sahara montre que le Maroc avance avec détermination vers une résolution favorable, soutenu par un nombre croissant de nations qui reconnaissent sa souveraineté sur le territoire, y compris les grandes puissances mondiales comme les Etats-Unis, la France et l'Espagne.
Il convient également de noter que, lors des récentes réunions de la Quatrième Commission de l'ONU, plusieurs pays ont salué les efforts du Maroc pour développer la région, soulignant que le territoire du Sahara marocain a connu des progrès remarquables dans différents secteurs au cours des dernières décennies grâce aux investissements marocains.
Le Secrétaire général de l'ONU recommande l'extension du mandat de la MINURSO
Au milieu de cette situation, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a rendu public son rapport annuel sur le Sahara occidental, recommandant au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la MINURSO d'une année, soit jusqu'au 31 octobre 2025, rapporte Le Matin.
Ce document, qui aborde les développements de la question du Sahara tant sur le terrain qu'au niveau international, donne un aperçu de l'évolution du processus politique d'octobre dernier à aujourd'hui.

Il analyse également les aspects sécuritaires de l'action de la MINURSO, notamment en ce qui concerne ses activités civiles et les défis auxquels elle est confrontée au cours de son mandat.
Le rapport examine également la question des droits de l'homme, en mettant l'accent sur l'assistance aux populations des camps de Tindouf, ainsi que sur la protection des droits de l'homme au Sahara et les violations des droits et libertés fondamentaux dans les camps.

Il conclut par des recommandations, dont notamment la prolongation du mandat de la MINURSO pour une période de 12 mois.
Le Conseil de sécurité doit se réunir le 30 octobre prochain pour adopter la nouvelle résolution sur le Sahara.