Le Maroc renforce la promotion de l'investissement direct étranger au Sahara occidental

Le roi Mohammed VI du Maroc - PHOTO/MAP
La Mission permanente du Maroc auprès de l'ONU a organisé un séminaire sur le scénario d'investissement prometteur dans le territoire sahraoui 
  1. Un fort soutien international à la proposition du Maroc pour le Sahara occidental

La Mission permanente du Maroc auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU) à New York a organisé un séminaire international sous le thème "Autonomie territoriale : la promotion de l'investissement direct étranger", visant à promouvoir l'investissement au Sahara occidental à partir de l'extérieur. 

Le séminaire a été animé par des experts en la matière et d'éminents universitaires de Suisse, du Portugal, d'Espagne, du Danemark, d'Indonésie et de Tanzanie. Il a vu la participation d'une cinquantaine de diplomates, dont plusieurs ambassadeurs à New York, de hauts fonctionnaires de l'ONU et de médias accrédités auprès des Nations Unies, rapporte l'agence de presse officielle marocaine MAP.

Le séminaire a analysé le cas du projet marocain de revitalisation et de développement du territoire, en comparaison avec d'autres modèles d'autonomie dans d'autres pays. Le Maroc propose pour le Sahara occidental une formule de large autonomie sous la souveraineté du royaume marocain qui vise à développer au maximum la zone dans tous ses aspects. Cette formule propose une large autonomie visant à l'autogouvernement des Sahraouis dans tous les domaines, en laissant la politique étrangère et la défense entre les mains de l'État marocain. 

Le siège des Nations Unies à Midtown Manhattan à New York - AFP/DANIEL SLIM 

Le Maroc présente cette option pour résoudre le conflit sahraoui, qui dure depuis plus de quatre décennies, depuis que l'Espagne a quitté la région en tant que puissance coloniale, en respectant en tout cas les résolutions de l'ONU et en soulignant les efforts de Staffan de Mistura, l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, qui a toujours encouragé le dialogue entre les parties impliquées dans le différend sahraoui, comme le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie, la Mauritanie et le soi-disant Groupe des amis du Sahara occidental : Espagne, Russie, France, Royaume-Uni et Etats-Unis. 

Le séminaire tenu au siège de l'ONU a été l'occasion de comparer l'initiative d'autonomie proposée par le Royaume du Maroc pour la région du Sahara avec d'autres expériences d'autonomie dans le monde, notamment en termes de promotion de l'investissement direct étranger dans les régions autonomes et de stimulation du développement économique des populations locales. 

Comme rapporté par l'agence MAP, Marc Finaud, conseiller principal au Centre de politique de sécurité de Genève, a rappelé dans son intervention les dispositions de l'initiative marocaine d'autonomie qui garantissent le développement socio-économique de la région du Sahara, notamment son article 13 qui stipule que la région disposera des ressources financières nécessaires à son développement et bénéficiera des fonds alloués par l'Etat conformément au principe de la solidarité nationale. 

Par ailleurs, l'expert a indiqué que le Maroc mobilise des efforts pour attirer davantage d'investissements directs étrangers dans la région qui connaît un dynamisme sans précédent grâce au Nouveau modèle de développement pour le Sahara lancé par le Roi Mohammed VI en 2015. 

À cet égard, le monarque marocain a plaidé ces dernières années pour un développement fort du Sahara occidental et pour l'Initiative africaine atlantique, visant à promouvoir l'accès à l'océan Atlantique pour d'autres pays africains intéressés par le renforcement de leurs relations économiques et commerciales. 

Le Maroc offre sa façade atlantique pour favoriser l'accès des pays africains, en particulier ceux du côté occidental du continent, dans le but de promouvoir des améliorations financières et économiques pour ces nations afin de générer de la richesse et du bien-être dans la région.

La Mission permanente du Maroc auprès de l'ONU à New York a organisé un séminaire international de recherche sur le thème "Autonomie territoriale : promotion de l'investissement direct étranger" - PHOTO/ARCHIVE

Un fort soutien international à la proposition du Maroc pour le Sahara occidental

Le séminaire tenu au siège de l'ONU a également mis en évidence le fort soutien international que la proposition d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental a reçu au fil des ans. Des pays importants tels que les Etats-Unis, Israël, les Emirats Arabes Unis, l'Allemagne et l'Espagne elle-même ont considéré la proposition du pays nord-africain comme le moyen le plus "sérieux, crédible et réaliste" de résoudre le conflit du Sahara Occidental. En fait, plusieurs nations ont ouvert des consulats à Dakhla et à Laayoune en signe de soutien au royaume marocain. 

A cette position s'oppose celle du Front Polisario, rival et soutenu par l'Algérie, qui prône l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de la population sahraouie, difficilement réalisable en raison de divers problèmes tels que l'inscription sur les listes électorales. Cette position a beaucoup moins de partisans sur la scène internationale, en particulier l'Algérie, le grand rival politique du Maroc au Maghreb, surtout après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le royaume marocain en août 2021 après l'avoir accusé d'"actes hostiles" et en raison de profondes divergences politiques, comme dans le cas du conflit sahraoui. 

Une situation très acrimonieuse qui n'a pas été résolue malgré la main tendue par le roi Mohammed VI à plusieurs reprises pour réconcilier la situation entre deux pays voisins considérés comme des alliés historiques par le passé.

Pour sa part, Rui Carita, professeur à l'université de Madère (Portugal), a comparé, lors de la réunion au siège de l'ONU, le statut d'autonomie de Madère et l'initiative marocaine d'autonomie. Dans ce contexte, il a souligné l'article 13 de l'initiative marocaine et a proposé la création d'un Centre d'affaires international dans le Sahara marocain, visant à attirer de nouveaux investissements, comme dans le cas des régions autonomes atlantiques voisines, telles que Madère. 

D'autre part, il a estimé que "la reconnaissance internationale progressive de la souveraineté marocaine sur le Sahara et l'ouverture de plusieurs consulats à Dakhla et à Laayoune démontre l'urgence de définir le statut de la nouvelle région autonome", affirmant que "l'analyse de l'histoire des régions autonomes atlantiques européennes des Açores, de Madère et des îles Canaries, et des côtes de l'Afrique du nord, conduit à la conclusion que l'avenir de la question du Sahara marocain passera par l'établissement d'une région autonome du Maroc". 

Pour sa part, María Mut Bosque, professeure de droit à l'Université de Catalogne (Espagne), a rappelé que "l'initiative d'autonomie a été présentée par le Maroc au Secrétaire général de l'ONU afin de sortir de l'impasse les négociations sur le différend régional autour du Sahara". 

María Mut Bosque a souligné que le Conseil de sécurité de l'ONU, dans ses résolutions successives, a qualifié l'initiative marocaine de "sérieuse et crédible". 

Il y a donc un courant international important qui considère la proposition du Maroc pour le Sahara occidental comme "sérieuse et crédible" afin de promouvoir au maximum la zone sur le plan économique et commercial dans le cadre d'un important système d'autonomie pour les Sahraouis sous la souveraineté du royaume marocain.