Le Maroc repousse une attaque du Front Polisario
« Certains tentent d'entraîner la région dans la guerre, nous avons observé des signes d'escalade de la part de l'Algérie, qui semble vouloir aller vers la confrontation », ont déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, devant le parlement marocain, qui, pour la première fois, a mis en garde contre la possibilité que le Front Polisario, par le biais d'une confrontation violente, maintienne la tension dans la région.
Après avoir confirmé qu'il n'y avait pas de victimes dans le village marocain de Mahbes, situé au nord-ouest du Sahara occidental, tout près de la frontière algérienne, les Forces armées royales marocaines ont indiqué que l'offensive avait été neutralisée à l'aide de drones.
من قلب #المحبس ...👇
— Leɛyun 🇲🇦 ۞👑 (@5_ersito) November 9, 2024
بعيدا عن الاشاعات الكاذبة ، و الادعاءات المغرضة.
شجاعة المغاربة...هكذا كانت ردة فعل الوزير والحضور عقب سقوط"مقذوفة"أطلقتها" عصابة البوليساريو الجزائرية.
"ملكنا واحد ، محمد السادس ، و أننا ها هنا صامدون ، و لمسيرة التنمية مواصلون ، تحت القيادة الرشيدة لصاحب… pic.twitter.com/Sa1pbCpsOm
Cette riposte, rapporte Euromagreb, a coûté la vie à au moins trois membres de la ligne de front de Said Chengriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire algérienne, qui agissait de concert avec le Front Polisario : Dabazi Murad, technicien d'artillerie, Sadiq Al-Taweel, technicien des transmissions sans fil, et Muammar Al-Daihani, du département de l'utilisation et de la préparation.
Malgré son rôle central, la position d'observateur de l'Algérie dans le conflit n'aide pas à la résolution du conflit, à laquelle le Front Polisario est hostile. Le régime Tebboune, quant à lui, cherche l'escalade du conflit.
Lettre de Hach Ahmed à l'ONU
Face à ces attaques, le premier secrétaire du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), Hach Ahmed, a contacté l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, Staffan De Mistura, pour lui demander, « dans l'exercice de son autorité morale, d'arrêter les attaques contre la population sahraouie » dans une guerre que Hach Ahmed qualifie d'« asymétrique et inutile ».
« Je vous contacte à nouveau pour vous informer qu'au moins trois personnes ont perdu la vie suite à la réponse aux attaques du Front Polisario. Il s'agit d'un événement regrettable qui m'incite encore une fois à attirer votre attention sur la nécessité d'une intervention urgente pour mettre fin à ce qui est clairement une guerre absurde qui ne fait que causer des pertes humaines, la destruction de familles, des larmes et de plus en plus d'orphelins et de veuves », peut-on lire dans la lettre de Hach Ahmed.
Ahmed a également informé l'envoyé spécial qu'un de ses amis avait perdu la vie au cours de l'affrontement. « Hier, un ami d'enfance, Mohamed Ali Uld Ahmed Doula, a perdu la vie dans une opération similaire. Pas moins de dix enfants sahraouis sont devenus orphelins à la suite de cette opération », a-t-il déclaré.
Le Secrétaire général a ajouté : « Il est évident que le processus de paix est dans l'impasse depuis des années et il est tout aussi évident que le sacrifice de jeunes innocents ne fera rien pour débloquer le processus politique ». De plus, il a précisé qu'il est très incongru que, alors que des casques bleus sont présents et que le cessez-le-feu est en vigueur, l'ONU « soit incapable d'empêcher la mort d'innocents avec la douleur que cela implique pour les familles ».
Le Maroc, un partenaire stratégique
Pendant que se déroulaient les attaques contre la population de Mahbes, quatre accords ont été signés, qui contribueront au développement socio-économique de la région. Ces résolutions prévoient, entre autres, le renforcement des activités artisanales traditionnelles et la mise en œuvre de projets de développement dans les communes d'Assa-Zag.
La promotion du développement du Sahara occidental s'inscrit dans le droit fil du discours du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a recommandé de « se concentrer sur les perspectives de coopération dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la sécurité énergétique » et a affirmé que « ce n'est pas l'Afrique qui a besoin du reste du monde ; en fait, c'est le monde qui a de plus en plus besoin de l'Afrique ».
« Il ne peut y avoir de paix et de prospérité partagées en Afrique sans un strict respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de ses États », a déclaré Bourita lors de la conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique qui s'est tenue dans la ville russe de Sotchi.
Le ministre a souligné que les pays qui composent le continent ne peuvent pas fonder leurs économies sur la tutelle de pays qui ne recherchent que leur bien-être national. En outre, Bourita a rappelé que l'Afrique est le berceau de la civilisation et qu'à ce titre, elle doit être traitée comme « une terre pleine de progrès et de promesses d'avenir ».
Il a conclu son discours en affirmant que le Maroc était tout à fait disposé à coopérer avec des partenaires stratégiques. « Le Maroc a toujours maintenu une position constante et cohérente sur l'urgence de traduire les engagements en actions concrètes à travers des initiatives ambitieuses et des projets structurants au service du développement humain, de la sécurité alimentaire, énergétique et climatique et de la sécurité globale ».
