En raison de la controverse suscitée par un rapport sur les pratiques anticoncurrentielles dans le domaine des hydrocarbures

Mohammed VI ordena investigar disfunciones del Consejo de la Competencia

AFP PHOTO/HO/MOROCCAN ROYAL PALACE - Le Roi du Maroc, Mohammed VI

Le Roi Mohammed VI du Maroc a ordonné une commission d'enquête sur les « dysfonctionnements » du Conseil de la concurrence suite à la confusion générée par la présentation de son rapport sur les pratiques anticoncurrentielles dans le domaine des hydrocarbures. 

Une source gouvernementale a précisé à Efe que le monarque alaouite n'a pas pris position sur le fond - les obstacles à la concurrence de certains grands distributeurs - mais « sur les dysfonctionnements internes, puisque le monarque n'est qu'un arbitre ».

Les grands distributeurs, dont la société Afriqia, appartenant au puissant ministre de l'agriculture et de la pêche, Aziz Ajanuch, qui est très proche du roi, ont été pris pour cible par le Conseil de la concurrence pour de prétendues pratiques illégales d'entente sur les prix finaux, qui selon le Conseil méritaient une lourde amende. 

Une déclaration du cabinet royal a expliqué que le président du Conseil de la concurrence, Driss Guerraoui -le même nommé par Mohammed VI-, a soumis deux rapports au roi Alaoui sur cette question, avec cinq jours de différence et avec des contradictions entre eux ; et, en parallèle, il a été accusé par des membres du même conseil de pratiques irrégulières. 

Cela a conduit le monarque marocain à nommer une commission d'enquête non pas sur les pratiques des compagnies pétrolières mais sur le fonctionnement du Conseil, et l'importance qu'il attache à cette commission est telle que les présidents des chambres parlementaires, de la Cour constitutionnelle, de la Cour des comptes et le gouverneur de la Banque centrale y siègeront.

La source a insisté sur le fait que le monarque marocain, « en tant que garant du bon fonctionnement des institutions », et afin de garantir que « les institutions constitutionnelles travaillent dans la sérénité et sans pression politique », a ordonné cette commission d'enquête, dont le travail n'est pas daté. 

Pendant ce temps, le président du Conseil de la concurrence et ses membres, même ceux qui lui sont opposés, restent en poste jusqu'à ce que les résultats de l'enquête soient présentés.