Rabat a annoncé l'achat de matériel de guerre auprès de différentes entreprises gauloises pour une valeur de 400 millions d'euros

El rearme de Marruecos: nuevos submarinos y contratos millonarios con Francia

PHOTO/SELMAOUI via AP - Photo d’archive. Des soldats de l'armée marocaine défilent lors des célébrations du 50e anniversaire des Forces armées royales du Maroc

Au cours des dernières années, le Maroc a considérablement augmenté ses acquisitions militaires. Il convient de noter en particulier ses achats d'avions de chasse F-16 et de chars Abrams aux États-Unis et en France, l'achat de nouvelles frégates. Selon le quotidien économique français La Tribune, les forces armées marocaines ont trouvé en France leur plus grand fournisseur d'armes. Ainsi, le Maroc a signé un contrat de 200 millions d'euros pour l'achat de systèmes d'artillerie de 155 mm montés sur des camions et des CAESER. En janvier 2020, le Maroc a annoncé l'achat de matériel de guerre auprès de diverses entreprises françaises pour une valeur de 400 millions d'euros.

Le chantier naval français Kership aurait également eu des discussions avec le royaume alaouite pour fournir à la Marine Royale du Maroc des patrouilleurs de haute altitude. La société espagnole Navantia était également en négociation pour vendre à Rabat deux patrouilleurs de la classe Avante 1400 pour quelque 260 millions d'euros. Mais les tensions qui sont apparues en décembre lorsque le Maroc a décidé unilatéralement d'étendre sa zone économique exclusive (ZEE), qui implique le territoire espagnol dans les eaux des îles Canaries, ont compliqué les relations commerciales avec Navantia, et le chantier naval français en a profité pour offrir ses patrouilleurs OPV 90 à Rabat.

Le 21 janvier, La Tribune a informé que le Maroc « prévoit d'acheter des sous-marins et a déjà contacté des entreprises de construction navale, telles que TKMS, Navantia et Naval Group ». Mais trois semaines plus tard, la firme espagnole a démenti cette déclaration. Cette réponse est intervenue une semaine après l'adoption par la chambre haute marocaine de deux projets de loi délimitant les frontières maritimes du pays. 

La France, qui est le fournisseur traditionnel de la Marine royale, tente de maintenir sa position en encourageant le Naval Group et Piriou à établir un site industriel dans le royaume, un chantier naval, pour servir la marine marocaine. L'année dernière, le Maroc avait déjà prévu l'achat de son premier sous-marin qui aurait sa base navale à Ksar Sghir, dans le nord du pays. Les responsables de la marine marocaine ont intensifié leur recherche de sous-marins après que l'Algérie ait acquis deux nouveaux navires russes de la classe Kilo de type 636M, les ajoutant à ses quatre sous-marins déjà opérationnels.

Selon le magazine Forbes, ces dernières années, le Maroc a effectué des achats de matériel d'armement ou a signé des contrats d'une valeur de 10 milliards de dollars avec Washington. Le budget de la défense de Rabat augmentera de 30 % en 2020 par rapport à l'année précédente. En 2018, les chiffres ont atteint 3,2 % de son PIB et ses forces armées comptaient 325 000 soldats.