Réforme ministérielle au Maroc : principes de base, nouvelle architecture et forme de l'USFP

Selon Maghreb Intelligence, pour que le gouvernement marocain d'Aziz Akhannouch puisse voir le jour après l'approbation définitive de la loi de finances, il faut des réunions fréquentes entre les chefs de l'équipe gouvernementale actuelle et la coalition tripartite, qui seraient en train de préparer les amendements nécessaires.
Le parti qui a dirigé le gouvernement pendant la dernière décennie, le Parti de la justice et du développement (PJD) islamiste, a été évincé par l'Alliance nationale pour l'indépendance (RNI), dirigée par Aziz Akhannouch, la deuxième personne la plus riche du pays après le roi Mohammed VI.
Maghreb Intelligence croit savoir de sources informées à Rabat que l'USFP ne rejoindra pas la coalition et maintiendra sa position "mi-figue, mi-raisin". Les socialistes s'attendent à une action amicale du chef du gouvernement, mais les partenaires de Driss Lachgar risquent de rester longtemps en retrait.

La structure nationale devrait également intégrer certains ministères, et les ministères qui se sont révélés inefficaces changeront de nom et de domaine de responsabilité. Les noms des secrétaires d'État devraient être annoncés au début de la législature. En ce qui concerne les partis sécessionnistes, certains ministres ont exprimé leur intention de quitter l'équipe gouvernementale.

Ceci est dû au fait qu'une partie du gouvernement n'est, selon Maghreb Intelligence, "pas dans le bon état d'esprit et en partie à cause d'un manque de motivation pour les affaires de l'Etat". Parmi eux, Maghreb Intelligence a cité les noms de Mohamed Abdeljalil, en charge des Transports et de la Logistique, de la ministre Leila Benali, en charge de la Transition énergétique, et de Ghita Mezzour, en charge de la Transformation numérique et de la Réforme administrative.

Chakib Benmoussa, qui a récemment rejoint l'Académie royale, sera également démis de ses fonctions. Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement, Mustafa Baïtas, "l'un des fidèles soutiens du chef du gouvernement", a complètement détruit sa mission et ses relations avec les journalistes suite à cet incident. Le sort d'autres ministres sera confirmé à la dernière minute. C'est le cas du ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, de Fatima-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, et de la ministre marocaine de la Solidarité, de l'Intégration sociale et de la Famille, Aawatif Hayar.

Alors que le premier devrait changer de portefeuille, les deux derniers resteraient à leur poste actuel malgré les fréquentes mentions dans les médias. Enfin, ce mouvement répondra aux souhaits de Mouhcine Jazouli, ministre délégué auprès du chef du gouvernement marocain chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, très proche d'Aziz Akhannouch, qui sera "promu" à la tête du ministère chargé de l'Investissement, de l'Industrie, de l'Inclusion économique et du Numérique.