Résolution 2756 : un pas de plus vers la marrocanité du Sahara

- Des tables rondes dans un cadre réaliste et engagé
- Les points clés de la décision sont les suivants
- Réactions du Maroc et de l'Algérie
Le Conseil de sécurité a adopté, jeudi 31 octobre, avec 12 voix pour, 2 abstentions et l'absence de l'Algérie, la résolution 2756 qui impose le respect du compromis et du réalisme dans le règlement du différend sur le Sahara occidental.
La décision a bénéficié d'une majorité très significative, composée des 4/5 membres permanents du Conseil de sécurité qui ont voté pour (Etats-Unis, Chine, Royaume-Uni et France), d'une part, et de 8/10 des pays membres, élus par l'Assemblée générale pour un mandat de deux ans (Sierra Leone, Corée, Japon, Guyane, Equateur, Malte, Suisse et Slovénie).
Après avoir reporté le vote du mercredi 30 au jeudi 31 octobre 2024, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à une écrasante majorité la nouvelle résolution 2756 sur le Sahara. Réaffirmant que l'année 2007, date à laquelle le Maroc a mis sur la table le plan d'autonomie, est désormais le point de référence pour la solution du conflit.
Des tables rondes dans un cadre réaliste et engagé
La résolution s'inscrit dans la continuité des résolutions adoptées en 2021, 2022 et 2023, dans le but de consolider la voie du compromis et du réalisme comme solution au différend sur le Sahara occidental, loin d'un « référendum d'autodétermination » ou d'une partition du Sahara entre le Royaume d'Alaoui et le Front Polisario.

Le texte de la résolution du Conseil de sécurité insiste sur les tables rondes. A cette fin, il appelle à des consultations informelles à travers lesquelles le Maroc, le Front Polisario, la Mauritanie et, à nouveau, l'Algérie devraient dialoguer dans un esprit de réalisme et de compromis.
L'Algérie a de nouveau été invitée à reprendre le processus de négociation de la table ronde parrainée par l'ONU qu'elle a abandonné afin de parvenir ensemble à une résolution pacifique du conflit conformément au plan d'autonomie proposé sous la souveraineté marocaine.
Il convient de rappeler que le Maroc avait catégoriquement rejeté cette option en 2002, lorsque l'ancien envoyé personnel James Baker, poussé par l'Algérie d'Abdelaziz Bouteflika, l'a mise sur la table, comme c'est le cas aujourd'hui.

Les points clés de la décision sont les suivants
- Le retour d'Alger dans les négociations
- Le recensement de la population des camps de Tindouf.
- Le renouvellement du mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, jusqu'au 31 octobre 2025.
- La cessation des hostilités et l'abstention de toute action menaçant la paix et la sécurité.
- Le respect total et renouvelé du cessez-le-feu.
- Le retour au processus des tables rondes et des consultations sur le Sahara.
- La satisfaction des efforts sérieux et crédibles du Maroc pour faire avancer le processus vers une résolution.
- La non-considération de toute résolution antérieure à 2007.
- La prise en compte de la proposition marocaine soumise au Secrétaire général le 11 avril 2007 comme solution au différend.
- 2007 comme année de référence pour que le Conseil de sécurité parvienne à une solution au conflit.
- La résolution identifie clairement les parties au différend, y compris l'Algérie.
- Avril 2025 : date de reprise du processus de tables rondes et de consultations sur le Sahara, selon le format précédemment convenu et en présence de toutes les parties, y compris l'Algérie.

Réactions du Maroc et de l'Algérie
Le Maroc se félicite de l'adoption de la résolution 2756 du Conseil de sécurité et réaffirme, conformément à la déclaration de M. Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des marocains résidant à l'étranger, que la solution politique ne peut être que réaliste, pragmatique, durable et basée sur l'initiative marocaine d'autonomie.
La résolution adoptée préserve tous les acquis du Maroc sur la question du Sahara et couronne les efforts déployés depuis des années pour trouver une solution pacifique définitive à ce différend.
Quant à la réaction du représentant algérien à l'ONU, Amar Bendjama, elle a été qualifiée de « puérile » pour avoir expliqué que la non-participation de l'Algérie au vote en faveur de la résolution était le fait des Etats-Unis.
Le fait que le régime algérien ait demandé un vote sur ses amendements avant le vote de la résolution est révélateur de l'intention de l'Algérie d'utiliser le Conseil de sécurité comme un outil pour réaliser son projet de frapper le Maroc.Cependant, il n'a pas réussi à le faire lorsque la Russie n'a pas soutenu ses amendements.
Face à cet échec, et à la reconnaissance internationale de l'efficacité du plan d'autonomie proposé par le Maroc comme solution définitive au conflit du Sahara, le régime algérien qualifie de « laborieuse » la résolution plus fluide du Conseil de sécurité sur le Sahara.
L'Algérie cherche, en vain, à réformer l'ONU et le Conseil de sécurité pour compliquer le règlement du différend et porter atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc. L'Algérie est donc appelée aujourd'hui, une fois de plus, à revenir au processus de négociation de la table ronde parrainée par l'ONU qu'elle a abandonné.