España y Marruecos destacan la cooperación "ejemplar" en materia de seguridad

Le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a rencontré son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, en pleine crise diplomatique avec l'Algérie. Bien que ce soit la dixième fois que les deux ministres se rencontrent, c'est la première fois qu'ils se rencontrent après qu'il ait été connu que le téléphone portable de Marlaska a été espionné avec le logiciel espion Pegasus pendant la crise diplomatique entre l'Espagne et le Maroc.
Selon des sources ministérielles, les deux ministres auraient abordé lors de cette réunion les questions liées à l'opération Traversée du Détroit, qui a débuté mercredi après une interruption de deux ans, en 2020 en raison de la pandémie et en 2021 en raison de la crise bilatérale.
Cette opération implique plus de 15 000 agents appartenant aux forces et corps de sécurité qui surveillent le transit de 3 millions de maghrébins qui traversent le territoire national pour rejoindre le Maroc, où ils passent la période estivale.

Cependant, selon les mêmes sources, aucune mention n'a été faite de l'avancement de l'ouverture des douanes à Ceuta et Melilla, un engagement qui aurait été scellé entre Madrid et Rabat après que le gouvernement de Pedro Sánchez ait soutenu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental comme solution au conflit.
????? Grande-Marlaska destaca el trabajo conjunto de las fuerzas de seguridad de España y Marruecos, durante el encuentro en #Madrid con su homólogo marroquí, Abdelouafi Laftit
➡️ Es la décima reunión que mantienen ambos ministros desde 2018
➕ℹ️? https://t.co/Cnmz0KLVx0 pic.twitter.com/Wqg60wLN1o— Ministerio del Interior (@interiorgob) June 15, 2022
À l'issue de la réunion, le ministère de l'Intérieur a publié un communiqué conjoint, en espagnol et en français, dans lequel il souligne "la coopération exemplaire" entre les deux ministères. Selon la note, ce geste concrétise "la nouvelle dynamique" des relations entre les deux pays, fondée sur "la transparence, le respect mutuel, la confiance réciproque et la coopération franche et loyale".
À la tête du ministère de l'Intérieur, Marlaska a toujours réitéré la nécessité de maintenir les relations diplomatiques entre l'Espagne et le Maroc de manière favorable, surtout dans les domaines liés à la sécurité et à l'immigration, notamment dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale.
Le ministère de l'Intérieur a souligné que "l'échange d'informations opérationnelles est essentiel pour prévenir la lutte contre l'immigration irrégulière et démanteler les organisations criminelles qui se consacrent au trafic de migrants".

De même, l'un des points clés de l'ordre du jour était l'immigration. À cet égard, ils ont évoqué le flux irrégulier d'immigrants par la route des îles Canaries.
En seulement un mois et demi de cette année, le nombre d'immigrants arrivant en Espagne a été proche de 5 000. Ceux-ci auraient atteint différentes îles des Canaries grâce à un total de 101 petits bateaux. Parallèlement, au cours du seul premier trimestre de l'année, l'arrivée de migrants a augmenté de 59 % par rapport à 2021.
Au début du mois, le Cabildo Insular de Lanzarote a indiqué qu'un total de 55 petits bateaux avait été compté, ce qui aurait permis de transporter 2 484 personnes vers l'île la plus orientale de l'archipel.
La réunion aurait également porté sur la coopération actuelle entre les deux pays en matière de terrorisme. Les deux ministères ont convenu de qualifier cette coopération d'"exemplaire". Le dernier exemple en date de cette coopération est l'arrestation d'un djihadiste de nationalité marocaine lors d'une opération menée par la Police nationale et les unités des renseignements généraux des Mossos d'Esquadra contre le terrorisme djihadiste.