Selon un nouveau sondage, Castillo devance Fujimori de neuf points
Pedro Castillo a neuf points d'avance sur sa rivale Keiko Fujimori au second tour de l'élection présidentielle péruvienne, selon un nouveau sondage publié dimanche, cinq semaines avant le scrutin.
Le sondage de l'institut de sondage Ipsos, publié dans le cadre de l'émission dominicale Cuarto Poder, donne à M. Castillo 43 % des voix contre 34 % pour Mme. Fujimori.
Les chiffres sont très proches d'un autre sondage réalisé par Datum cette semaine qui donnait une différence de dix points, avec 44% pour le candidat d'extrême gauche et 34% pour la fille et héritière politique de l'ancien président Alberto Fujimori (1990-2000), candidate du parti de droite autoritaire Force populaire.
L'écart entre les deux candidats à la présidence péruvienne a été réduit de deux points de pourcentage par rapport au précédent sondage Ipsos, réalisé il y a deux semaines, entre le 15 et le 16 avril.
Cette réduction s'explique par le fait que Fujimori a augmenté de trois points dans les intentions de vote par rapport au sondage précédent de la même société, tandis que Castillo a augmenté d'un point.
Les hausses des deux candidats proviennent des électeurs indécis, qui sont passés à 10% et ont préféré Fujimori à Castillo, surtout chez les femmes, selon le président d'Ipsos, Alfredo Torres.
En conséquence, l'"antivoto" contre Fujimori, composé d'électeurs qui déclarent qu'ils ne voteraient en aucun cas pour elle, a chuté de 55% à 50%, tandis que l'"antivoto" de Castillo a légèrement augmenté à 36%.
Parmi les électeurs de Fujimori, 60% disent qu'ils voteront pour elle parce qu'elle est la moins mauvaise des deux, tandis que 38% des électeurs de Castillo le soutiendront parce qu'ils le considèrent comme le moins mauvais.
Le sondage a également montré que 36% des Péruviens souhaitent des changements radicaux dans le modèle économique néolibéral qui s'est consolidé au Pérou depuis le mandat d'Alberto Fujimori, tel que promu par Castillo, qui revendique la nationalisation de l'exploitation des ressources naturelles.
Les 54% préfèrent les changements modérés et seulement 11% pour le continuisme, qui jusqu'à présent a soulevé Keiko Fujimori, qui cherche à atteindre la présidence pour revendiquer l'héritage de son père, qui a promis de gracier la peine de 25 ans de prison qu'il purge pour crimes contre l'humanité.
L'enquête a été réalisée le 30 avril auprès de 1 204 adultes au Pérou, avec une marge d'erreur de 2,8 %.
Plus de 25 millions de Péruviens sont appelés aux urnes le 6 juin pour élire leur prochain président pour le mandat 2021-2026, qui prendra ses fonctions le 28 juillet, date du 200e anniversaire de l'indépendance du Pérou.
